Le Québec est-il le meilleur endroit pour élever une famille?


 Publié le 5 août 2022
 

On entend souvent dire que le Québec serait un paradis pour les familles, particulièrement en Amérique du Nord. Est-ce vrai?

Si l’on prend en compte les politiques sociales et fiscales qui visent les familles du Québec, la réponse est clairement oui.

À l’échelle canadienne, et même internationale, le Québec a une politique familiale des plus avantageuses, comme le prouvent ces 5 indicateurs :

  1. Les frais de garde sont de loin les plus bas au Canada.
  2. La qualité des soins en CPE est supérieure comparativement aux autres services de garde.
  3. Les congés parentaux sont mieux payés qu’ailleurs au Canada.
  4. L’Allocation famille, bonifiée par le gouvernement de la CAQ, est plus généreuse que jamais.
  5. Le soutien financier global aux familles est le plus élevé au Canada en plus de faire bonne figure à l’international.

Cependant, il ne faut pas s’arrêter là! En annonçant le Grand chantier pour les familles, le gouvernement de la CAQ lance l’initiative la plus importante depuis le début des années 2000 pour améliorer la vie des familles.

Les frais de garde les plus bas au Canada

Comme l’illustre ce graphique du Centre Canadien de politiques alternatives, le Québec est de loin la province canadienne où les frais de garde sont les plus abordables, avec une médiane de 181 $ par mois.

Dans plusieurs grandes villes canadiennes, les parents doivent souvent débourser plus de 1000 $ par mois en frais de garde. À Toronto, ce montant s’élève à 1 578 $ par mois!

La Chaire en fiscalité et en finances publiques relate qu’une place en garderie au Québec coûte entre 2,9 % à 4,1 % du revenu familial dont dispose une famille de la classe moyenne relativement à la moyenne du reste du Canada, soit 9,1 %.

En novembre 2021, le gouvernement de la CAQ a également bonifié le crédit d’impôt pour frais de garde d’enfants afin que les parents qui n’ont pas encore de place subventionnée paient un tarif plus équitable.

Des soins de qualité en CPE

Pourcentage des différents services de garde qui se situent à un niveau de qualité d'ensemble "bon à excellent" et "inadéquat"

Les parents québécois ont aussi la chance de pouvoir compter sur des soins de grande de qualité grâce aux centres de la petite enfance (CPE).

Des congés parentaux plus généreux

Proportionnellement au reste du Canada, le Québec fait bonne figure en ce qui concerne les congés parentaux, grâce au Régime québécois d’assurance parentale (RQAP).

En effet, les prestations maximales offertes aux nouveaux parents sont presque deux fois plus généreuses au Québec que dans le reste du Canada. En ce sens, le RQAP couvre jusqu’à 75 % du salaire maximum assurable contre 55 % du salaire maximum assurable au Canada.

Prestation de congé parental maximale par semaine

Il est à noter que le Québec est la seule province au Canada à offrir un congé de paternité non transférable d’une durée de 5 semaines, alors qu’une mesure équivalente n’existe pas dans le reste du Canada.

Proportion des pères qui prennent un congé de paternité

Pour cette raison, Statistique Canada constate que ce sont 93 % des pères québécois qui ont pris de leur congé parental, de paternité ou une combinaison des deux, contre 24 % des autres pères canadiens.

Plusieurs pères canadiens doivent puiser dans leurs congés de maladie ou dans leurs vacances annuelles faute de congé réservé spécifiquement.

Une Allocation famille bonifiée

Allocation familiale - montant annuel maximal pour une famille biparentale de 3 enfants

Grâce au gouvernement de la CAQ, les parents québécois peuvent aussi compter sur une bonification de l’Allocation famille, ce qui était anciennement le Soutien aux enfants.

Alors que le montant du Soutien aux enfants diminuait de moitié après le premier enfant, l’Allocation famille offre jusqu’à 2614 $ pour le premier enfant, mais aussi pour tous les suivants.

Comme le démontre le graphique plus haut, une famille de 3 enfants a maintenant plus de 3000 $ de plus dans ses poches par année grâce à l’Allocation famille.

Un soutien financier aux familles exceptionnel

Lorsqu’on prend en compte toutes les mesures de soutien que le gouvernement verse aux familles, on constate que le Québec est sans contredit le meilleur endroit pour élever des enfants au Canada et même en Amérique du Nord!

Soutien financier aux familles en % du revenu brut

Les chercheurs, soit Suzie St-Cerny, Michaël Robert-Angers et Luc Godbout de la Chaire en fiscalité et en finances publiques (CFFP), estiment que le soutien financier versé aux familles du Québec équivaut à 8,9 % de leur revenu, contre 6,2 % au Canada, sans prendre en compte les frais de garde.

Or, si l’on considère les frais de garde, c’est 6,5 % du revenu brut des parents en soutien financer, contre -1,3 % au Canada!

Soutien pour les enfants en % du revenu brut

À l’échelle internationale et selon le classement de CFFP, le Québec se classe parmi les les États les plus généreux envers les familles. En matière de soutien aux familles, nous sommes dans le peloton de tête des pays européens, loin devant le Canada et les États-Unis.

Conclusion : Un nouveau Grand chantier pour les familles!

Les familles du Québec sont une priorité pour la CAQ. Le Québec est l’un des États du monde qui chérit le plus ses familles, mais il ne faut pas nous arrêter là!

Depuis 2018, le gouvernement de la CAQ a beaucoup investi et a lancé en 2021 le Grand chantier pour les familles, la plus grande initiative depuis le début des années 2000 afin d’améliorer leur qualité de vie.

Des investissements de plus de 3 milliards de dollars en petite enfance permettront de :

  • Créer 37 000 nouvelles places en service de garde éducatif à l’enfance (SGEE).
  • Faire en sorte que chaque enfant du Québec ait une place en garderie subventionnée, en complétant le réseau d’ici mars 2025.
  • Convertir des places non subventionnées en places subventionnées.
  • Rendre disponibles des services de garde de soir, de nuit et de fin de semaine; une avancée majeure en conciliation travail-famille pour les parents aux horaires atypiques.

Ces investissements s’ajoutent au projet de loi no 1, adopté en avril 2022, qui donne à l’État les outils dont il a besoin pour accélérer le déploiement de places, et crée une obligation légale pour tout gouvernement de développer toutes les places nécessaires pour répondre à la demande des parents.

Les familles sont au cœur de notre avenir, et il faut continuer d’investir dans notre politique familiale pour le bien des parents, de nos enfants et pour l’avenir du Québec.

C’est ce que fait la CAQ.

Se loger au Québec, est-ce plus abordable qu’ailleurs?


 Publié le 29 juillet 2022
 
Se loger au Québec, est-ce plus abordable qu’ailleurs?

La réponse à cette question est clairement oui. L’ensemble des pays occidentaux est aux prises avec une augmentation importante du coût pour se loger. Lorsqu’on compare le Québec avec d’autres États, on s’aperçoit que le prix que les Québécois paient demeure plus abordable. Ça reste difficile au Québec, mais au moins, quand on se compare, on se console un peu.

Voici cinq indicateurs qui le démontrent :

  1. La hausse des prix des logements locatifs et des maisons a beaucoup augmenté lors des dernières années au Québec. Cependant, l’augmentation est moindre comparativement en Ontario ou en Colombie-Britannique, par exemple
  2. Le prix moyen des logements ou des maisons reste beaucoup moins élevé au Québec que dans les autres États occidentaux
  3. Depuis l’élection d’un gouvernement caquiste en 2018, le coût des taxes scolaires a diminué au Québec
  4. Le coût de l’électricité au Québec est le plus bas en Occident
  5. L’aide offerte aux Québécois les moins nantis pour se loger est une des plus généreuses

La hausse des prix des loyers et des maisons a augmenté moins vite au Québec qu’en Ontario ou en Colombie-Britannique

Se loger coûte de plus en plus cher au Québec, que ce soit pour le coût des logements en location ou des maisons. Si cette situation est bien réelle, l’augmentation au Québec a été moins prononcée qu’ailleurs au Canada, comme il est possible de voir dans ce tableau tiré des statistiques de l’Association canadienne de l’immobilier :

Augmentation du prix des maisons, grandes villes canadiennes, 2005-2022

On peut apercevoir le même phénomène sur ce graphique de la Banque du Canada, selon une étude qui s’arrête en 2010, l’augmentation a été beaucoup moins importante au Québec que dans le reste du Canada.

Prix de revente réels moyens des maisons au Canada

Le prix moyen des maisons moins élevé au Québec qu’ailleurs au Canada ou dans le monde

Le phénomène se vérifie quant au prix moyen des maisons quand on compare les grandes villes canadiennes et du Québec :

Prix moyen des maisons, grandes villes canadiennes, 2022

L’analyse de la Banque Nationale sur l’abordabilité du logement dans le monde démontre que se loger à Montréal coûte pas mal moins cher comparativement à des villes comme Boston, Stockholm, San Francisco ou Sydney, alors que la région de Québec est considérée comme un des endroits les plus abordables en Occident.

Prix du pied carré en USD pour un logement au centre-ville* (Mai 2021))

Le coût des taxes scolaires a diminué au Québec

Depuis l’arrivée de la CAQ au gouvernement en 2018, un autre facteur a joué sur l’abordabilité du logement au Québec : la baisse des taxes scolaires. Depuis le budget de 2021, les propriétaires économisent des centaines de dollars par année due à la réduction de 800 millions de dollars en taxes scolaires au Québec. Comme le précise cet article de Radio-Canada, le manque à gagner pour les centres de service scolaire est pleinement compensé par le gouvernement du Québec.

Afin de contrer l’augmentation du coût de la vie, le gouvernement a annoncé une nouvelle baisse du taux de la taxe scolaire pour 2022-2023. Cette baisse limitera l’augmentation du compte de taxes à un niveau moyen de 2 % à 3 %. Voici les résultats du compte de taxe :

  • Une exemption pour les premiers 25 000 $ de valeur de l’immeuble.
  • Un taux unique de taxation scolaire applicable dans l’ensemble du Québec pour 2022-2023, fixé à 0,10240 $ par 100 $ d’évaluation.

L’électricité la moins chère en Amérique du Nord

En addition au coût du loyer ou de l’hypothèque, des taxes municipales et scolaires, la facture d’électricité représente une dépense importante pour se loger. Nous trouvons tous que ça nous coûte trop cher, ce qui est bien normal. Mais encore une fois, c’est au Québec que l’électricité coûte la moins chère au Canada. Ce tableau tiré des analyses comparatives d’Hydro-Québec sur le prix de l’électricité le démontre bien :

Regard sur l'évolution des prix moyens facturés aux clients résidentiels (en ¢/kWh) - 2017 à 2021

C’est aussi le cas lorsqu’on compare le prix de l’électricité dans les grandes villes d’Amérique du Nord. À San Francisco, par exemple, l’électricité coûte cinq fois plus cher qu’à Montréal!

Indice comparatif des prix de l'électricité, clients résidentiels (consommation : 1000 kWh/mois)

Soutien au logement pour les moins nantis

Le gouvernement du Québec offre plusieurs programmes d’aide financière aux familles et aux personnes ayant un revenu plus modique, soit :

Allocation-logement

Administré par la Société d’habitation du Québec et Revenu Québec
Le programme Allocation-logement vise à aider financièrement les personnes admissibles qui consacrent une part trop importante de leur budget à se loger. Le gouvernement de la CAQ a d’ailleurs bonifié l’aide offerte dans ce programme en le faisant passer de 80$ par mois jusqu’à 170$ par mois.

Habitations à loyer modique (HLM)

Information de la Société d’habitation du Québec
Le programme de logement sans but lucratif, aussi appelé programme HLM, s’adresse à des ménages à faible revenu qui sont sélectionnés en fonction de leur condition socio-économique. Les locataires qui en bénéficient paient un loyer correspondant à 25 % de leur revenu. Le gouvernement de la CAQ a investi 1,2 milliard de dollars pour rénover le parc de HLM, qui en avait grandement besoin après des années de négligence des gouvernements précédents.

Supplément au loyer

Administré par la Société d’habitation du Québec
Le programme Supplément au loyer permet à des ménages à faible revenu d’habiter dans des logements du secteur privé ou qui appartiennent à des coopératives d’habitation ou à des organismes sans but lucratif et de payer un loyer qui correspond à 25 % de leur revenu.

Aide financière pour logements abordables

Administré par la Société d’habitation du Québec
AccèsLogis Québec encourage la réalisation de projets d’habitation pour des ménages ayant un revenu faible ou modeste, et pour des personnes ayant des besoins particuliers en habitation. Notamment, il permet à des offices d’habitation (OH), à des coopératives d’habitation (COOP) et à des organismes sans but lucratif (OSBL) de créer et d’offrir en location des logements abordables et de qualité.

Le gouvernement de la CAQ a aussi mis en place le Programme habitation abordable Québec (PHAQ) pour favoriser la construction de milliers de nouveaux logements abordables dans toutes les régions du Québec.

Un mécanisme de contrôle des loyers

Contrairement à ce que prétendent certains, comme le porte-parole de Québec solidaire Gabriel Nadeau-Dubois, il y a un mécanisme de contrôle des loyers au Québec. Chaque année, le Tribunal administratif du logement publie ses indices de fixation de loyer pour déterminer, selon le contexte économique, de combien devrait être la hausse des loyers. Donc contrairement à d’autres provinces, nous avons déjà en place un mécanisme pour nous assurer que le marché économique et les augmentations que le Tribunal pourrait autoriser soient en équation. Cette année, la hausse moyenne pour un logement non-chauffé est de 1,28%, ce qui est largement en dessous de l’inflation. Ça prouve que le mécanisme en place fonctionne.

Conclusion : continuer à aider les Québécois

Ce portrait montre que se loger demeure plus abordable pour les Québécois qu’ailleurs au Canada et dans le monde. Même si ça peut nous consoler, il reste qu’il est de plus en plus coûteux de se loger, que ce soit comme locataire ou comme propriétaire. En outre, l’inflation et la hausse des taux hypothécaires amplifient les difficultés financières de bien des ménages.

Ainsi, le gouvernement de la CAQ continue de travailler afin d’améliorer la situation. D’abord, avec toute une série de mesures contre l’inflation et pour remettre plus d’argent dans le portefeuille des Québécois.

Et plus spécifiquement, dans le dernier budget, le gouvernement a investi 500 millions pour construire plus de logements abordables. À la fin juin, le gouvernement a également annoncé un partenariat unique avec Desjardins et le Fonds de solidarité pour la construction de 3 000 logements sociaux un peu partout au Québec.

Adoption de la loi 96 « La plus grande avancée pour la langue française au Québec depuis l’adoption de la loi 101 »


 Publié le 3 juin 2022
 
Adoption de la loi 96

La Loi sur la langue officielle et commune du Québec, le français (loi 96) a été adoptée par l’Assemblée nationale le 24 mai 2022. Il s’agit sans aucun doute de la plus grande avancée pour la langue française au Québec depuis l’adoption de la loi 101 en 1977.

Une loi de la fierté québécoise

Comme l’a affirmé le ministre responsable de la Langue française, Simon Jolin-Barrette :

« L’adoption de la loi 96 ne marque pas la fin de nos efforts collectifs pour protéger la langue française. Elle représente plutôt le début d’une grande relance linguistique qui permettra à la nation québécoise de continuer d’exprimer son identité et de la partager fièrement. Cette loi est une loi de la fierté québécoise. »

La loi 96 poursuit quatre grands objectifs

  1. Consacrer le français en tant que seule langue officielle et langue commune au Québec par la bonification des droits fondamentaux qui deviennent exécutoires;
  2. Renforcer le statut du français dans toutes les sphères de la société du Québec, par la bonification et la modification de tous les chapitres de la Charte de la langue française et par l’ajout d’une nouvelle section sur la langue commune et sur la création de Francisation Québec;
  3. Assurer l’exemplarité de l’État en matière d’utilisation du français, un devoir de rôle moteur qui incombera à l’ensemble des ministères et des organismes gouvernementaux comme municipaux, et qui s’appuiera sur une nouvelle Politique linguistique de l’État;
  4. Aménager une gouvernance linguistique à la fois neutre et forte par la création d’un ministère de la Langue française et d’un commissaire à la langue française.

Mesures phares de la loi 96

La loi 96 constitue une pièce législative de grande ampleur, en voici les neuf mesures clés :

  1. Statut de la langue: confirmation du statut du français comme langue commune et comme seule langue officielle du Québec.
  2. Exemplarité de l’État: fin du bilinguisme institutionnel et droit garanti de travailler en français au sein de l’État québécois. Un accompagnement du personnel sera assuré par une nouvelle Politique linguistique de l’État. Les institutions et les droits de la communauté anglophone seront pleinement respectés.
  3. Gouvernance linguistique: création d’un ministère de la Langue française et d’un commissaire à la langue française (indépendant et dont la nomination devra être approuvée par les deux tiers des députés de l’Assemblée nationale). Le champ d’action de l’Office québécois de la langue française (OQLF) sera également renforcé.
  4. Francisation des entreprises et langue du travail: application de la Charte de la langue française aux entreprises employant 25 personnes ou plus et encadrement de l’exigence de la connaissance d’une autre langue que le français à l’embauche.
  5. Législation et justice: statut du français renforcé comme langue des jugements et des actes de procédure, améliorant ainsi l’accès à la justice au Québec.
  6. Immigration et apprentissage du français: création de Francisation Québec qui facilitera l’accès aux services d’apprentissage du français pour les adultes. Francisation Québec deviendra l’unique point d’accès gouvernemental à ces services. Apprendre le français sera désormais un droit linguistique fondamental au Québec.
  7. Langue de service et langue du commerce: rétablissement de la nette prédominance du français dans l’affichage public. Le droit du consommateur québécois d’être informé et servi en français sera également renforcé.
  8. Enseignement postsecondaire: le français demeurera la langue normale des études collégiales. La maîtrise du français sera validée dans l’ensemble du réseau collégial par une épreuve uniforme de français.
  9. État national: confirmation du statut essentiel de la Charte de la langue française. Les caractéristiques fondamentales du Québec seront inscrites dans la loi constitutionnelle de 1867. La Charte s’appliquera aux entreprises de compétence fédérale. Le rôle de premier plan du Québec dans la francophonie canadienne sera réaffirmé.

Chaque fois qu’un gouvernement du Québec a eu le courage de légiférer pour renforcer la place du français au Québec, il a eu à affronter un fort vent contraire, ses détracteurs n’hésitant pas à avancer les arguments les plus outranciers. L’adoption de la Charte de la langue française – la loi 101 – en 1977 a suscité une résistance farouche. Pourtant, quelques décennies plus tard, elle fait largement consensus.

La réalité n’est pas bien différente aujourd’hui, la loi 96 subissant les assauts d’opposants qui n’hésitent pas à répandre des faussetés à son propos.

Six mythes colportés par les adversaires de la Loi 96

Mythe no 1 – Santé

La loi 96 créera des obstacles à une communication entre le personnel du réseau de la santé et les bénéficiaires dont la langue maternelle n’est pas le français ou qui pourraient ne pas être à l’aise ou aptes à recevoir de tels services dans la langue française.

Faux. Le texte de la loi 96 est très clair sur la question des soins de santé. Elle n’empêchera d’aucune façon un citoyen d’être soigné adéquatement. Contrairement à ce qui est véhiculé, la loi ne modifie aucun des principes ou droits prévus dans la Loi sur les services de santé et les services sociaux.

Autrement dit, les droits des personnes d’expression anglaise de recevoir des services de santé et des services sociaux dans leur langue resteront les mêmes, avant et après la sanction de la loi. Son objectif  est plutôt de s’assurer que les Québécoises et les Québécois puissent recevoir des services de santé dans la langue officielle et commune, le français.

Mythe no 2 Éducation  

La loi 96 aura pour effet d’éroder les choix des étudiants collégiaux, en référence au plafonnement des places dans les cégeps anglophones

Faux. Les étudiants francophones, allophones et anglophones pourront continuer de fréquenter les établissements collégiaux de leur choix.

Au cours des 20 dernières années, on remarque une tendance à la hausse du nombre d’étudiants dans le réseau collégial anglophone alors qu’on observe la tendance contraire dans le réseau collégial francophone. Les mesures mises en place par le gouvernement visent à renverser cette situation tout en conservant le libre choix des élèves.

L’objectif de la loi est notamment de s’assurer que la langue normale des études postsecondaires demeure le français au Québec.

Mythe no 3 Justice

La loi 96 rendra l’administration de la justice beaucoup plus lourde et plus lente. La nouvelle loi interférera également avec la nomination de juges bilingues à la Cour du Québec.

Faux. Ces critiques sont infondées. La loi 96 ne restreint ou ne nuit d’aucune façon aux droits linguistiques constitutionnels, en matière de législation et de justice. Toute personne pourra continuer de s’adresser aux tribunaux en français ou en anglais.

En ce qui concerne la nomination des juges, le fait de ne pas maîtriser une autre langue que la langue officielle, aussi consacrée langue de la justice au Québec, ne devrait pas constituer d’office une barrière pour accéder à la fonction de juge au Québec. Les modifications visent exclusivement à s’assurer que la maîtrise d’une autre langue ne soit plus exigée de façon quasi systématique pour accéder à la fonction de juge.

L’objectif du projet de loi est de s’assurer que l’état est exemplaire dans son usage de la langue française; un principe auquel ne doit pas déroger le système de justice.

Mythe no 4 – Office québécois de la langue française

La loi 96 va permettre à l’Office québécois de la langue française d’effectuer des perquisitions sans mandat.

Faux. L’OQLF ne fait actuellement ni fouilles, ni perquisitions, ni saisies et la nouvelle loi ne lui accorde pas de tels pouvoirs. L’Office dispose uniquement des pouvoirs d’enquête et d’inspection similaires à ceux d’autres entités administratives, comme la CNESST ou la Régie de l’assurance maladie du Québec.

L’objectif de la loi est de fournir à l’OQLF les outils nécessaires et adaptés aux réalités d’aujourd’hui pour s’assurer que les droits fondamentaux des Québécois en matière linguistique soient respectés.

Mythe no 5 – Enjeux autochtones 

La loi 96 va à l’encontre du droit des Premières nations et des Inuits d’assurer le maintien et le développement de leurs langues et cultures traditionnelles.

Faux. Aucune des dispositions de la loi 96 ne contrevient au droit inaliénable des Premières nations et des Inuits d’assurer le maintien et le développement de leurs langues et cultures traditionnelles, tel que le reconnaît la Charte de la langue française depuis 1977.

Le gouvernement a à cœur la réussite et le bien-être des jeunes autochtones. C’est d’ailleurs pourquoi il a investi près de 20 M$ en novembre pour favoriser la réussite et la persévérance des élèves autochtones. Protéger la langue française et protéger les langues autochtones ne s’opposent pas.

Mythe no 6 – Communications des immigrants avec l’État

La loi 96 obligera les immigrants à ne communiquer qu’en français avec l’État six mois après leur arrivée, sans exception.

Faux. Des exceptions sont prévues dans la loi 96 en matière de santé, de sécurité ou lorsque les principes de justice naturelle l’exigent. Depuis 1977, la loi 101 prévoit que l’intégration des personnes immigrantes doit se faire en français au Québec. Pourtant, près de 45 ans plus tard, nous constatons que seulement 53,7 % des allophones qui font un transfert linguistique le font vers le français.

La loi 96 vise à s’assurer que les personnes immigrantes qui s’établissent au Québec, s’intègrent dans la langue officielle et commune, le français. Ainsi l’État communiquera en français avec les personnes immigrantes dès leur arrivée, mais disposera d’une marge de manœuvre pour les situations particulières qui nécessiteraient l’usage d’une autre langue que le français durant les six premiers mois suivant cette arrivée. Précisons que cela ne représente pas un délai pour apprendre le français.

L’accès aux cours de francisation sera facilité et amélioré grâce à la création de Francisation Québec qui offrira, coordonnera et élaborera, entre autres, des services d’apprentissage du français, en classe, en milieu de travail, en ligne et sur les campus collégiaux et universitaires.

L’apprentissage de la langue commune ne peut qu’être bénéfique aux nouveaux arrivants, et ce, sur les plans personnel, social et professionnel.

Conclusion : la grande relance linguistique

La loi 96 marque le début d’une grande relance linguistique initiée par le gouvernement Legault. Laissons le mot de la fin au ministre Jolin-Barrette, qui s’exprimait ainsi à l’occasion de l’adoption du projet de loi :

« Nous avons aujourd’hui l’occasion de faire un autre bout de chemin. De réitérer une nouvelle fois, d’une seule voix, notre volonté de vivre en français afin que les prochaines générations se sentent elles aussi, concernées par le destin de notre nation.

Vive la langue française et vive le Québec! »

La CAQ en environnement : meilleur bilan de l’histoire?


 Publié le 20 mai 2022
 

Mon interlocuteur était interloqué. Un sympathisant de la CAQ et de François Legault, il venait de me dire : « La seule affaire, c’est en environnement, où vous pourriez vous forcer plus. » Je lui ai répondu que s’il regardait les faits, il se rendrait compte que le gouvernement Legault a probablement le meilleur bilan de l’histoire en environnement. Une chose est certaine, le gouvernement de la CAQ en a fait plus en quatre ans que les deux précédents en quinze ans!

Sept faits le démontrent clairement :

  1. Premier gouvernement de l’histoire à adopter un plan chiffré et financé pour combattre les changements climatiques. Plan assorti du plus important budget vert jamais vu, pas moins de 7,6 milliards de dollars.
  2. Signature avec New York du plus important contrat d’exportation de notre électricité verte. Cette entente va rapporter des milliards de dollars et réduire les émissions de GES de plusieurs dizaines de millions de tonnes, ce qui équivaut à retirer 500 000 voitures des rues de la ville.
  3. Le gouvernement qui a lancé le plus grand nombre de projets de transport collectif électrique depuis 30 ans, avec des investissements records de 43,8 milliards de dollars. Après trois décennies de promesses, il aura fallu le gouvernement de la CAQ pour enfin lancer les travaux de prolongement de la Ligne bleue du Métro de Montréal.
  4. Le Québec est devenu un des rares États dans le monde à avoir renoncé formellement à rechercher et extraire des hydrocarbures (pétrole ou gaz) de son sol en rejoignant le groupe Beyond Oil and Gas.
  5. Premier gouvernement qui a le courage d’affronter les lobbys en élargissant la consigne à tous les contenants en carton, en métal, en plastique et en verre (y compris les bouteilles de vin de la SAQ).
  6. En protégeant 17 % de notre territoire, le gouvernement de la CAQ a fait passer le Québec de cancre à leader mondial dans le domaine. Le Québec devient ainsi l’endroit au Canada ayant la plus vaste superficie d’aires protégées au Canada, dont l’île Anticosti, un joyau de notre patrimoine naturel.
  7. Premier gouvernement à exiger la traçabilité des sols contaminés afin de faire cesser les déversements illégaux sur nos terres agricoles et mettre fin à la mainmise du crime organisé dans ce domaine.

Mon interlocuteur n’en revenait pas : « OK, c’est vrai. Je n’avais pas réalisé que le gouvernement de la CAQ en avait fait autant! Il me semble que tout ce qu’on entend c’est des critiques. Ça laisse l’impression que le Québec ne fait rien pour l’environnement. »

Et pourtant. À notre connaissance, aucun autre État en Amérique du Nord n’en fait autant en matière d’environnement. Même si le Québec a déjà le meilleur bilan en ce qui a trait aux émissions de GES, comme le montre ce graphique, il continue d’avoir un des plans les plus ambitieux du continent :

Évidemment, on peut toujours faire mieux et c’est ce que le gouvernement a comme objectif. Chaque année, il révise la mise en œuvre du Plan pour une économie verte en ajoutant de nouveaux moyens pour le rendre plus efficace.

Le gouvernement de la CAQ a un parti-pris, celui de réduire les émissions de GES tout en enrichissant le Québec. Pendant ce temps, les oppositions se sont lancées dans la surenchère en matière d’objectifs de réduction de GES, Québec solidaire allant même jusqu’à promettre une réduction de 55 % de nos émissions d’ici 2030. Par contre, ce parti se garde bien de préciser par quels moyens il y arriverait.

Si les solidaires refusent de nous dire comment on peut réduire nos émissions de 55 % en moins de 8 ans, c’est parce qu’ils savent bien que ça ne passerait pas dans la population. Pour atteindre une telle cible, il faudrait augmenter énormément les taxes sur l’essence et sur les autos. Il faudrait aussi fermer des usines ou des fermes.  Même en éliminant complètement les transports – autos, camions, trains, avions – on n’y arriverait pas En plus, il faudrait accepter de décourager la population et de plonger le Québec dans une profonde récession sur une longue période. On voit tout de suite que c’est complètement irréaliste.

La prochaine fois que vous verrez un élu de Québec solidaire critiquer les efforts du gouvernement de la CAQ dans la lutte aux changements climatiques, demandez-lui où est son plan pour réduire nos émissions de 55 % en moins de 8 ans…

L’urgence climatique est bien réelle et le Québec doit contribuer à la mesure de ses moyens aux efforts de réduction des GES. Le gouvernement de la CAQ a un plan rigoureux, réaliste et modéré pour réussir la transition énergétique sans appauvrir les Québécois. Avec son plan, le Québec est en bonne voie de devenir un leader mondial de l’économie verte.

La fierté d’être Québécois, le plaisir d’être ensemble


 Publié le 23 juin 2021
 
Le 24 juin est une date spéciale et c’est encore plus vrai cette année.

Le 24 juin est une date spéciale et c’est encore plus vrai cette année. Le premier ministre Legault a dit qu’il voulait que tous les Québécois qui le désiraient reçoivent leur première dose de vaccin d’ici notre Fête nationale. Cet objectif qui était déjà ambitieux a été largement dépassé.

Dans le peloton de tête

Aujourd’hui, la population de 12 ans et plus a été vaccinée à 70 %, ce qui place le Québec dans le peloton de tête à l’échelle de la planète. L’opération pour la deuxième dose marche très fort et l’objectif pour la fin de l’été est à portée de main. Il n’y a qu’un mot pour qualifier la réponse des Québécois à la campagne de vaccination : exceptionnelle, formidable, extraordinaire (d’accord, ça fait trois, mais ça ne compte pas ; ce sont des synonymes !).

Grâce à notre travail et à notre résilience, à notre solidarité et à notre courage, on a réussi à renverser la vapeur. Résultat : on est aujourd’hui en bonne position pour s’engager dans un déconfinement complet à partir de l’automne.

Est-ce qu’on a le droit d’être fier ?

Je pense que oui. Est-ce qu’on a le droit de fêter ? Ce serait une insulte à la réputation de bons vivants des Québécois que de répondre non. Et si on a réussi, c’est parce qu’on a fait ce à quoi on a eu recours tellement de fois dans notre histoire : on s’est serré les coudes. Tout le monde a dû faire des sacrifices.

Les listes, ça ne marche jamais : on les fait pour n’oublier personne, on finit comme un acteur qui vient de remporter un Oscar, à bafouiller son texte et à oublier tout le monde qui a compté dans la réalisation du film.

Mais on peut quand même citer quelques incontournables et leur donner des tapes dans le dos, non ? Ce n’est pas un film hollywoodien dans lequel il a fallu jouer avec le COVID-19, c’est un film collectif où les vraies vedettes ont été les gens ordinaires, les familles, les travailleurs du service public.

Il y a bien sûr nos anges gardiens, les travailleurs de la santé, sans qui rien n’aurait été possible.

Ce sont les héros de première ligne. Il y a les travailleurs essentiels, qui ont tout porté à bout de bras et qui se sont assurés que l’économie continue de fonctionner. Il y a tous ces gens qui, dans leur métier et dans leur famille, ont fait la différence ; se sont adaptés aux circonstances ; ont fait en sorte de passer au travers. Et que dire de notre belle et courageuse jeunesse, qui a fait beaucoup de sacrifices à un âge si important ? Ce sont eux, nos vraies vedettes qui méritent une bonne main d’applaudissements. Non, encore mieux : une véritable ovation debout.

Ce gigantesque effort collectif, c’est ce qu’on va fêter le 24 juin, mais aussi le plaisir de se retrouver ensemble, de vivre l’été de tous les rapprochements. Est-ce que le Québec serait sur la bonne voie de retrouver une quasi-normalité ? Il y a trois symboles forts qui laissent penser que oui.

1er symbole fort : un vrai été

La météo est très claire : l’été sera beau, chaud et ensoleillé. Une excellente nouvelle, car, même si des mesures sanitaires devront être maintenues, les Québécois pourront avoir un véritable été. Ce sera l’occasion de retrouver des amis et des gens de la famille en profitant du beau temps, de pratiquer des sports et d’assister à des spectacles en plein air, de faire le tour du Québec pour visiter nos régions, toutes plus belles les unes que les autres. Bref, de recharger les batteries en respirant l’air du grand large. Est-ce qu’il y a une plus belle tradition que le barbecue en famille ? Surtout quand on peut écouter les matchs du Canadien dans notre cour ?

2e symbole fort : les terrasses et les restaurants ouverts

C’est la grande nouvelle des dernières semaines : la réouverture des terrasses et des restaurants. La pandémie a permis de comprendre que les restaurants étaient beaucoup plus que des salles à manger. Ce sont des lieux de vie, une deuxième maison où on prend plaisir à être ensemble. Tout ce qu’il a fallu sacrifier depuis le début, on le mesure aujourd’hui : le petit apéro en fin d’après-midi, le verre de plus pour entendre la dernière blague (ou la dernière confession) d’un ami, le repas avec une connaissance perdue de vue depuis longtemps ou encore le café avec un collègue rempli de bonnes idées, en compagnie de qui on commence à ébaucher des projets.

 3e symbole fort : le succès des Canadiens en séries éliminatoires

On aime le Dr Arruda et les experts de la santé publique, on apprécie tous les efforts de nos ministres pour nous sortir de là. Mais c’est avec une joie sans mélange et un certain soulagement, il faut le dire, qu’on a commencé à voir apparaître d’autres noms dans l’actualité ces dernières semaines : Caufield, Suzuki, Danault, Price… des noms qui, cela dit en tout respect pour les experts, font un peu plus rêver ! Les Canadiens étaient, au début des séries, une équipe sous-estimée. Grâce à leur esprit d’équipe, ils ont fait monter d’un cran leur niveau de jeu et inspirent désormais bien des gens, au Canada comme aux États-Unis. Est-ce que ça sentirait la coupe… ? Ça sent, en tout cas, la fierté d’être Québécois et le plaisir de se retrouver ensemble.

La Fête nationale, c’est nous tous

La lutte contre le COVID a été collective. La Fête nationale du Québec ne sera pas différente. Sauf que cette fois, c’est la fierté d’être Québécois et le plaisir d’être ensemble qui seront au rendez-vous. À nous de faire de la Fête nationale 2021 une date spéciale, dont on va se souvenir longtemps !

L’achat local, est-ce que ça vaut la peine?


 Publié le 12 mai 2021
 

Oh que oui!

Le 4 avril 2020, le premier ministre, François Legault, invitait les Québécois à encourager l’achat local. « Il faut acheter québécois, il faut acheter local, c’est important pour nos entreprises québécoises, et puis c’est important pour nos travailleurs/travailleuses québécois de ces entreprises-là. »

Si la pandémie nous a appris une chose, c’est qu’il est devenu important, partout sur la planète, de dépendre le moins possible du reste du monde. Les Américains ont payé une cargaison de masques « cash » pour qu’elle soit détournée vers les États-Unis plutôt que d’être livrée, comme prévu, en France. La plupart des pays ont dû donner dans la surenchère pour éviter la catastrophe qu’aurait occasionnée un manque d’équipement de protection. Le libre-échange est vite devenu un « free for all » et, surtout, un « au plus fort la poche ».

Cette course à l’équipement en a fait réfléchir plusieurs. Face à la mondialisation tous azimuts, la plupart des pays se sont mis à douter de leur capacité à s’autosuffire, et ont commencé à mettre en place des mesures protectionnistes, comme la promotion de l’achat local.

Et même si on l’associe beaucoup à l’autonomie alimentaire, l’achat local englobe un champ beaucoup plus vaste d’activités et d’intervenants.

Qu’est-ce que l’achat local?

L’achat local, c’est d’abord une décision. Une décision d’encourager ses concitoyens. Acheter local, c’est encourager les créateurs de sa région, de sa province ou de son pays, avant d’encourager ceux qui viennent d’ailleurs. C’est aussi préférer les fabricants d’ici, avant ceux d’ailleurs et favoriser les producteurs de chez nous, avant ceux d’ailleurs. Et c’est aussi magasiner d’abord chez les détaillants québécois, avant d’aller chez leurs concurrents étrangers.

C’est penser à notre monde avant de penser au reste du monde.

Mais l’achat local, ce n’est pas juste bon pour nous, les citoyens, ça vaut aussi pour les commerçants qui choisissent de s’approvisionner localement plutôt qu’à l’étranger. Ça vaut aussi pour les entreprises qui décident de privilégier des ententes avec des partenaires locaux plutôt que partenaires étrangers.

Qui dit local dit aussi circuit court

En plus de permettre à des gens d’ici de faire de bonnes affaires, l’achat local permet aussi de favoriser les circuits courts en matière de transport, ce qui a, comme tout le monde sait, un impact réel sur la réduction de nos émissions de GES. Alors plus on achète local, plus on s’assure que les produits qu’on achète n’ont pas fait le tour de la Terre avant d’arriver jusqu’à nous.

Les experts estiment que les aliments que nous mangeons parcourent en moyenne entre 2 500 et 5 000 kilomètres avant d’aboutir dans notre assiette. Pour vous donner une idée, si vous décidez de faire un riz frit au poulet, le riz à lui seul devra parcourir plus de 9 000 kilomètres, alors que le poulet parcourra en moyenne 50 kilomètres.

Mieux encore, selon le MAPAQ (ministère de l’Agriculture, des pêcheries et de l’alimentation du Québec), « si les Québécois remplaçaient 30$ par année de produits étrangers par des aliments produits ici », le Québec récolterait 1 milliard de dollars de plus en cinq ans. Et tout cet argent pourrait être réinvesti en agroalimentaire et créer des emplois chez nous.

C’est fou toutes les retombées (économiques comme écologiques) que peut amener l’achat local.

Pourquoi acheter local?

La première des raisons, c’est pour soutenir l’économie locale. Qu’il s’agisse de fruits ou légumes frais, ou bien d’un fabricant de meubles du Québec, l’achat local permet de faire rouler l’économie locale. Et comme on encourage des travailleurs québécois, on leur permet à leur tour d’acheter local et d’encourager d’autres travailleurs québécois. Il y a ainsi un effet domino non négligeable.

La deuxième raison, c’est la qualité des produits. Les produits du Québec répondent à des normes de qualité et des normes environnementales bien souvent plus sévères qu’ailleurs dans le monde. Selon le Fonds de solidarité FTQ, l’achat local, c’est aussi plus équitable, parce que les normes du travail québécoises nous en offrent toutes les garanties.

La troisième raison, c’est la proximité, ce qui veut dire moins de kilomètres sur les routes, donc moins de GES. Le site Meuble du Québec compte pas moins de 142 fabricants de meubles québécois, dont 41 qui font du mobilier de chambre à coucher et 22 du mobilier de salle à manger. De son côté le Panier bleu offre l’accès à 19 902 commerces et à 472 365 produits québécois. Et ça ne cesse de croître de jour en jour.

La quatrième raison, c’est la fraîcheur. Quand un concombre est cueilli tout près de chez vous, il a bien meilleur goût tout en ayant une plus grande valeur nutritive, car il a atteint sa maturité dans le champ plutôt que dans le transport.

La cinquième raison, c’est de pouvoir faire des économies en choisissant des produits de saison. Car les fruits et légumes de saison « sont toujours plus abordables lorsqu’on les achète au bon moment. »

Et une sixième raison d’acheter local, c’est sans doute la raison qui plairait le plus au premier ministre : la fierté. Et si on achetait local aussi parce qu’on est fier d’être Québécois? Si on achetait local parce qu’on est fier de nos créateurs, de nos producteurs, de nos fabricants et de nos détaillants? Si on achetait d’eux pour leur dire de continuer leur bon travail, parce qu’ils nous inspirent et qu’ils nous donnent le goût d’acheter leurs produits? Après tout, tous ces gens sont aussi une source de fierté. Et s’ils sont fiers de cultiver la terre, de créer ou de fabriquer des biens de consommation, pourquoi ne serions-nous pas fiers d’acheter, de porter ou de goûter leurs produits?

Et si personne, ici, ne fabrique le produit que l’on cherche…

Ce ne sont pas, bien sûr, tous les produits qui sont fabriqués ou produits au Québec. On ne se mettra quand même pas à produire des ananas!  Mais à défaut de trouver un produit d’ici, on peut toujours bien au moins aller faire nos achats chez un détaillant d’ici. Par exemple, Simons ne fabrique peut-être pas ses vêtements, mais plusieurs d’entre eux ont été conçus au Québec, par des designers québécois. Dans tous les secteurs d’activités, le Québec regorge de détaillants locaux qui créent des emplois et s’impliquent dans leur communauté. Pourquoi ne pas les encourager, même en ligne, plutôt que d’acheter sur Amazon ou autres multinationales?

Acheter local, on l’a dit, c’est aussi encourager les détaillants québécois.

Tout le monde doit faire sa part

Tout le monde, ça veut dire vous, moi, nos voisins, nos cousines, nos parents, nos enfants, nos patrons, nos employés. Et nos différents paliers de gouvernement aussi, bien évidemment. C’est d’ailleurs dans ce sens que le gouvernement du Québec a lancé le 22 septembre dernier « sa première stratégie pour favoriser l’achat d’aliments québécois dans les institutions publiques ». Qu’est-ce ça mange en hiver? En gros, ceci. Le gouvernement veut augmenter « de façon considérable la part d’aliments de chez nous achetés par nos institutions ». Il s’agit d’un changement important pour que toutes les institutions publiques – hôpitaux, écoles, CHSLD, etc. – fassent de l’achat québécois une priorité dans leur approvisionnement d’ici 2025. 

Et quand la pandémie sera finie…

Quand la pandémie sera finie, il y a de fortes chances que l’achat local sera encore plus nécessaire que jamais. Et qu’il nous faudra ajouter le tourisme local, le tourisme gourmand. Il nous faudra racheter des billets de spectacle, retourner au théâtre, dans les musées, dans les festivals…

Et il faudrait surtout se dire – se promettre! – que l’on va remettre, dans l’économie québécoise, une partie des économies que la pandémie nous a obligés à faire.

Ce sera une façon de leur dire à quel point tout ça nous a manqué…

Le Québec célèbre le Jour de la Terre


 Publié le 22 avril 2021
 
Le Québec célèbre le jour de la terre

« La Terre n’appartient pas à l’homme, c’est l’homme qui appartient à la Terre », dit un proverbe autochtone. C’est le vrai sens à donner au Jour de la Terre, célébré le 22 avril. Tenu une première fois aux États-Unis en 1970, cet évènement est devenu le plus important mouvement environnemental au monde avec 1 milliard de participants dans 193 pays. Le Québec n’échappe pas à cette vague d’amour pour la planète. Pendant cette semaine de la fin avril, beaucoup d’activités de sensibilisation, de conférences et de manifestations sont organisées à travers le territoire québécois. Consultez le site du Jour de la Terre pour les détails.

Un levier pour les enjeux environnementaux

Le Jour de la Terre est plus que l’anniversaire de la première manifestation environnementale dans les rues en Occident. C’est devenu un moment de prise de conscience collective, une occasion privilégiée d’agir pour la planète et de changer le monde. Le premier Jour de la Terre a forcé la main au président Richard Nixon pour créer l’agence de protection de l’environnement des États-Unis (EPA). Dans la foulée, des lois et des règlements sur la qualité de l’air et de l’eau ont été adoptés. Le Jour de la Terre est devenu un levier pour tous les enjeux environnementaux. En plus de favoriser le développement d’une masse de citoyens conscients des enjeux climatiques, le Jour de la Terre est un élan énorme pour le droit à l’air pur, à de l’eau de qualité et à des sols non pollués. Le Jour de la Terre est comme une tarte aux pommes. On ne peut pas être contre.

Le Jour de la Terre a fait des petits

Comme toute bonne idée, le Jour de la Terre a fait boule de neige. Depuis 50 ans, l’évènement a engendré des actions concrètes pour l’environnement dans toutes les régions du monde. Si nous avons aujourd’hui des conférences internationales sur le climat et des cibles de réduction des gaz à effet de serre (GES), c’est un peu à cause du Jour de la Terre. Deux ans après le premier Jour de la Terre, l’opinion publique avait amené l’Organisation des Nations Unies à mettre sur pied une série de conférences internationales sur l’environnement. Les Sommets de la Terre, qui se tiennent une fois aux 10 ans, réunissent tous les pays membres de l’ONU. C’est lors du 3e Sommet de la Terre, à Rio de Janeiro, en 1992, que la communauté mondiale s’est engagée comme jamais à lutter contre les changements climatiques en lançant une série de programmes d’envergure.

« Petit train va loin», dit un dicton bien québécois. Quand on pense qu’à l’origine, le Jour de la Terre était le projet d’une bande d’étudiants désirant s’impliquer pour l’environnement dans leur communauté, il y a de quoi se réjouir et avoir de l’espoir. Les petits pas d’individus regroupés au profit d’une cause commune peuvent parfois mener à de grandes choses.

Pour en savoir plus sur le Jour de la Terre :

https://jourdelaterre.org/qc/

https://www.facebook.com/JourdelaTerreQc/

https://twitter.com/EarthDay

Les sommets sur le climat font parfois bouger les choses. Comme on l’a vue avec Kyoto. L’entente de Kyoto a été une énorme avancée sur le front de la lutte contre le changement climatique. C’est le premier accord qui imposait des limites d’émissions de GES aux pays riches, le protocole de Kyoto était la preuve que les négociations mondiales sur le climat donnent des résultats. Pour la première fois, 38 pays les plus industrialisés promettaient de respecter des quotas de gaz à effet de serre (GES). Même les États-Unis, plus grand émetteur mondial, avaient signé l’accord.

À qui la faute du changement climatique?

À chaque conférence sur le climat, une question hante les négociations : la responsabilité historique. Les pays émergents croient que les pays riches ont une part de responsabilité plus grande. C’est à eux de payer la note. Puisque le CO2 rejeté dans l’atmosphère peut y demeurer plus de 100 ans, il faut considérer le passé si l’on veut être juste et équitable. Les pays riches sont responsables des deux tiers du CO2 libérés dans l’atmosphère depuis les années 1900, mais leurs impacts affectent toute la planète encore aujourd’hui.

Comment peut-on rassembler nos jeunes autour de notre culture québécoise?


 Publié le 18 mars 2021
 

Au Québec, la culture a toujours eu un rôle de premier plan pour exprimer notre réalité particulière et nous rassembler autour de ce qui nous distingue.  Dans le cadre de la Journée internationale de la francophonie, la Commission de la Relève de la CAQ propose de valoriser notre langue par la création d’un corpus commun de grandes œuvres de la littérature québécoise pour toutes les écoles primaires et secondaires du Québec.

La littérature québécoise, de Louis Hémon à Kim Thúy, en passant par Michel Tremblay, regorge de grandes œuvres qui ont contribué à nous définir comme Québécois, et qui doivent être transmises entre les générations pour assurer la vitalité de notre différence à l’ère de Netflix et de l’hégémonie culturelle américaine.

Transmettre un héritage

L’une des premières missions de l’école est d’être un lieu de transmission de la culture, afin que les générations montantes héritent d’un bagage culturel qui les précède et qu’elles enrichiront à leur tour. En sélectionnant des grandes œuvres littéraires que tous les élèves du Québec seront appelés à lire, on assurera mieux que jamais la vivacité de notre culture.

Ces livres importants, qui ont contribué à édifier l’identité québécoise comme on la connaît aujourd’hui, méritent d’être lus par les plus jeunes, afin de les aider à comprendre tout le chemin parcouru dans notre histoire singulière. Avec un cursus littéraire commun, l’école québécoise sera plus à même de remplir sa mission de transmettre un héritage aux citoyens de demain.

Rassembler autour d’une culture commune

À l’heure où la société devient de plus en plus atomisée, nous avons besoin de la culture comme jamais pour bâtir des ponts entre tous les Québécois. En enseignant un cursus d’œuvres marquantes de la littérature québécoise à tous les élèves du Québec, nous pourrons rassembler les citoyens de toutes origines autour d’une culture commune que nous partageons comme Québécois.

La culture permet aussi de créer des liens entre les générations, et les classiques de notre littérature ont traversé les années parce qu’elles ont su exprimer une part de notre unicité. Des références partagées sont nécessaires pour garantir la cohésion de notre peuple. C’est pour créer ces références communes qu’il est primordial de faire lire nos œuvres les plus marquantes dans toutes les écoles primaires et secondaires du Québec.

Pour affronter l’avenir en restant nous-même, il faut connaître notre passé et ce qui nous distingue. La culture est le meilleur véhicule pour y parvenir. Instaurer un cursus commun des grandes œuvres littéraires québécoises, c’est donc réaliser pleinement la mission de l’école québécoise : transmettre un héritage partagé afin d’unir les Québécois autour de ce que nous avons en commun.

24 heures sans réseaux sociaux, comment survivre?


 Publié le 26 février 2021
 

En tant que jeune adulte, je suis, à l’instar des autres membres de mon groupe d’âge, assez accroché à mes réseaux sociaux. Facebook, Instagram, Twitter, Tik Tok, j’en ai plusieurs, et je les utilise, en général, plusieurs heures par jour. D’autant plus que mon emploi actuel nécessite une certaine activité sur les réseaux sociaux, disons que le fait de passer 24 heures sans ces derniers n’est pas quelque chose que je fais naturellement. À présent que c’est fait, disons que je peux résumer mon expérience en trois points principaux :

  • Changement de routine
  • Moins de procrastination
  • Sentiment général de mieux-être

Tout d’abord, passer une journée sans mes réseaux sociaux a changé considérablement ma routine et mes habitudes de vie. En me réveillant le matin, disons que j’ai eu un petit moment d’incertitude en constatant que je n’avais aucune notification apparaissant sur mon téléphone cellulaire. Encore endormi, il m’a fallu une bonne trentaine de secondes avant de me rappeler que j’avais éteint toutes mes notifications en vue de ma journée sans réseaux sociaux.

Ma routine matinale implique d’habitude une quinzaine de minutes durant lesquelles je réponds à mes messages, je vais regarder mes fils d’actualité Facebook, Instagram et Twitter en plus de passer un quinze minutes supplémentaire sur Tik Tok. Me retrouvant ainsi dépourvu de tous mes réseaux sociaux, je me suis levé assez rapidement et j’ai discuté avec ma copine pendant que je déjeunais, laissant mon téléphone dans ma chambre. Cet aspect est important, dans la mesure où habituellement, je le porte constamment sur moi.

J’avoue qu’au début de la journée, j’avais le réflexe assez fréquent de tenter de sortir mon téléphone cellulaire pour aller voir ce que les réseaux sociaux avaient de nouveau pour moi, mais plus la journée avançait, moins le besoin de me connecter surgissait. Je pourrais même dire qu’à la fin de la journée, je n’y pensais même plus. C’est comme si le réflexe de constamment vouloir être connecté, vouloir répondre à des messages ou vouloir savoir ce qui se passe ailleurs s’amenuisait au fur et à mesure que la journée avançait. On passe tellement de temps à vouloir savoir ce qui se passe dans la vie des autres qu’on oublie parfois de regarder à l’intérieur de notre propre maison.

Ensuite, passer une journée sans réseaux sociaux m’a permis d’avoir une journée beaucoup plus productive. En effet, on a tendance à sous-estimer la quantité de temps que peuvent gober les réseaux sociaux dans une journée. Je vous mets au défi d’activer la fonction « Temps d’écran » sur votre téléphone (pour ceux qui possèdent un iPhone), ce qui vous donnera un rapport détaillé du temps quotidien que vous passez sur chaque application. Le résultat est souvent plus grand qu’on pense et même un peu déprimant.

Pour ma part, disons qu’au lieu d’ouvrir un ou l’autre de mes réseaux sociaux chaque fois que j’avais un temps mort dans ma journée, j’en ai profité pour m’avancer sur des choses que j’avais à faire. J’ai fait des lectures scolaires, que je procrastine généralement, j’ai lu un livre, ce que je n’avais pas fait depuis des mois, j’ai joué aux cartes, j’ai pris une marche au soleil ayant complètement oublié à quel point il pouvait faire beau au mois de février, bref, j’ai fait tout un tas de choses qui m’ont donné un réel sentiment d’accomplissement à la fin de ma journée, que je n’aurais probablement pas en ayant eu accès à mes réseaux sociaux.

Finalement, un élément qui m’a frappé, mais auquel je ne m’attendais pas est à quel point j’avais moins mal aux yeux et mal à la tête en fin de journée. Habituellement, j’ai toujours les yeux un peu fatigués qui me piquent, ainsi qu’un petit mal de tête en fin de journée. J’ai toujours assumé que ces symptômes étaient dus à la fatigue de ma journée, mais apparemment pas du tout. Je n’avais jamais réalisé à quel point passer moins de temps sur des écrans dans ma journée me fatiguait les yeux. De plus, j’ai eu beaucoup plus de facilité à m’endormir, alors qu’habituellement je fais toujours un peu d’insomnie. On peut donc dire que passer du temps sans réseaux sociaux, et donc en utilisant sensiblement moins de mon écran que d’habitude m’a fait vivre un sentiment de mieux être physique.

En bref, je ne dis pas que je vais balancer mes applications mobiles à la corbeille et supprimer mes comptes sur les réseaux sociaux, loin de là, mais l’expérience de passer 24 heures sans avoir accès à ces derniers m’a fait réaliser la quantité de perte de temps et d’énergie que je consacrais à simplement regarder mon téléphone cellulaire sans rien faire de productif. Il y a moyen pour tous de réduire nos temps d’écran et de s’en sentir mieux. Je sais qu’en temps de pandémie, les réseaux sociaux nous permettent de garder contact avec le monde, mais si vos proches vous manquent, composez leur numéro et parlez-leur au téléphone. Je vous garantis qu’entendre leur voix vous fera plus de bien que n’importe quel message écrit.

Selon vous, la CAQ aura quel âge, cette année? 10 ans, 15 ans ou 20 ans?


 Publié le 19 février 2021
 

Avant de répondre, prenez le temps de réaliser que, depuis sa fondation, la CAQ a vécu, pas une ni deux, mais trois élections générales. Oui, trois élections. Alors, selon vous, quel âge a la CAQ?

La réponse… c’est 10 ans. En fait, ce n’est même pas tout à fait vrai, car la CAQ aura officiellement 10 ans, le 14 novembre prochain. Comme le verre à moitié plein ou le verre à moitié vide, on serait tenté de dire « Déjà 10 ans? Ce que le temps passe vite! » ou, au contraire, « Seulement 10 ans? Ce qu’ils en ont vécu des choses en si peu de temps! »

Effectivement, quand on regarde la petite histoire de la CAQ, on est forcé d’admettre qu’elle a dû, dès le départ, mettre les bouchées doubles. D’autant plus que la CAQ se voulait, au départ, un mouvement et non un parti.

Pour ceux et celles qui aiment les belles histoires…

On dira ce que l’on voudra, mais il y a toujours une belle histoire derrière la naissance de quelque chose. Il y a toujours une fébrilité, où la volonté de réussir se mêle à la crainte de ne pas y arriver. Il y a toujours aussi une stratégie bien planifiée qui, au moment opportun, reçoit un sérieux coup de pouce de ce qu’on appelle le hasard heureux, celui qui fait si bien les choses et qui veut bien nous laisser croire que chacun fait sa chance. L’histoire de la CAQ n’y fait pas exception.

L’idée derrière la CAQ a été lancée, il y a 10 ans, le 21 février 2011. Un groupe de douze personnes, ayant à leur tête François Legault et Charles Sirois, ont alors présenté à la presse leur manifeste intitulé Coalition pour l’avenir du Québec. Ce manifeste de huit pages jetait les bases d’un regroupement dont la conviction profonde était que « le Québec peut et doit faire mieux », et ce, dans tous les secteurs : éducation, santé, économie, confiance dans les institutions et ses représentants, etc.

Au départ, la démarche de la Coalition pour l’avenir du Québec se voulait apolitique et non partisane. Tout ce qu’elle désirait, c’était de lancer le débat et d’ouvrir divers chantiers de réflexion sur l’avenir du Québec. Mais ce manifeste a reçu un tel appui que l’idée de créer un parti s’est mise à germer de plus en plus, et c’est ainsi que la CAQ (Coalition avenir Québec) est née officiellement le 14 novembre 2011.

Comme l’idée de la création d’un parti se discutait déjà depuis un certain temps, la CAQ a accepté, en octobre 2011, « d’intégrer à son comité stratégique un observateur silencieux : le journaliste Alec Castonguay » du magazine l’Actualité. « Le but : documenter le lancement d’un parti qui, avant même d’être créé, trônait en tête des sondages, un événement rarissime dans les annales du Québec. »

Et c’est ainsi qu’Alec Castonguay est devenu « La Chaise », parce qu’il était là, assis dans un coin, silencieux, à prendre des notes… pour pouvoir, au terme de six mois d’immersion, raconter en long et en large la belle aventure de la CAQ, dans un texte de 32 pages intitulé Dans le ventre de la CAQ. (Un texte à lire, si vous aimez les belles histoires et si vous êtes aussi amateurs de suspense.)

Dans ce récit d’Alec Castonguay, on y apprend que François Legault ne voulait pas, au départ, être le chef du parti. Qu’il avait d’abord tenté de convaincre Lucien Bouchard.

Ce n’est qu’après ce refus que François Legault a réalisé ce que sa garde rapprochée savait déjà depuis longtemps : qu’il était sans doute le mieux placé pour diriger le parti. La Coalition avenir Québec de François Legault est ainsi née officiellement le 14 novembre 2011.

Ce jour-là, la température a atteint un record de 19 degrés Celsius. Et il était heureux que le temps soit aussi clément, car tout s’est mis à débouler…

Un mois plus tard, le 13 décembre, la CAQ de François Legault annonce une possible fusion avec l’ADQ de Gérard Deltell. Le 19 décembre, quatre députés indépendants décident de se joindre à la CAQ. Il s’agit de Marc Picard et Éric Caire, ex-adéquistes, et de Daniel Ratthé et Benoit Charrette, ex-péquistes. Le 14 février 2012, jour de la Saint-Valentin, l’union de la CAQ et l’ADQ est officiellement scellée. En tout, ce sera 9 députés qui se sont joints à la CAQ.

Le 12 août, la CAQ présente sa première plateforme électorale, sous la forme d’un Plan de relance pour le Québec, plan qui comporte pas moins de 94 engagements en éducation, en santé, en économie, en langue et culture et en intégrité de l’État.

Et le 4 septembre 2012, après seulement 10 mois d’existence, la CAQ vivait ses toutes premières élections générales et faisait élire 19 députés dans un gouvernement minoritaire du Parti québécois. Jamais, dans l’histoire du Québec, un parti politique aussi jeune (10 mois) n’avait fait élire autant de députés.

Et tant qu’à s’habituer aux premières, le Québec retournait en élection, 19 mois plus tard, le 7 avril 2014, et la CAQ remportait cette fois 22 sièges dans un gouvernement majoritaire du Parti libéral.

Si on résume, en seulement deux ans et demi, la CAQ avait déjà deux élections au compteur, et était devenue un parti bien ancré dans le paysage politique québécois.

Et pour la première fois de sa jeune existence, la CAQ avait enfin quatre ans devant elle pour préparer les prochaines élections.

L’élection partielle du 2 octobre 2017

Les élections partielles servent souvent à envoyer des messages au gouvernement en place, surtout quand elles ont lieu dans un château fort du parti au pouvoir. L’élection partielle du 2 octobre 2017 dans Louis-Hébert a plutôt envoyé un message sans équivoque possible. Après le départ de Sam Hamad, qui avait gagné cinq élections consécutives sans grandes difficultés, c’est Geneviève Guilbault de la CAQ qui remporte Louis-Hébert avec une majorité écrasante de 51%. Cette élection partielle marque un tournant, et avec cette victoire étincelante, la CAQ vient de démontrer qu’il faudra compter sur elle, dans un an, à l’élection générale.

Le 23 septembre 2018

À une semaine du vote, les sondages donnent la CAQ et les Libéraux nez à nez, et tous les scénarios sont encore possibles. Tellement que Philippe J. Fournier, de Québec125,  avance une hypothèse, sous forme de question : « La victoire pour la CAQ, et le vote populaire pour le PLQ? », laissant envisager un gouvernement minoritaire. Et pourtant…

Le 1er octobre 2018

Après 6 ans et 10 mois d’existence, et une campagne exigeante et serrée, la CAQ déjoue tous les pronostics (sauf ceux des stratèges de la CAQ), n’ayant besoin que de 19 minutes pour être déclarée vainqueur et 34 minutes pour être élue majoritaire, en remportant 74 sièges. Le 1er octobre 2018, la CAQ entrait dans l’histoire.

Ce qui est peut-être le plus remarquable dans cette histoire, c’est l’adhésion de si nombreux Québécois de tous les horizons. Des centaines de milliers de femmes et d’hommes se sont reconnus et ont décidé d’embarquer dans le train. La coalition d’origine est devenue un véritable parti populaire et un gouvernement de proximité.  La CAQ n’a mis que 6 ans et 10 mois pour passer de l’idée de quelques-uns au gouvernement de tous…

En route vers le 10e anniversaire…

Pour célébrer ses 10 ans, la CAQ a décidé de profiter de toute l’année pour faire connaître les principaux acteurs de son histoire. Au fil des mois, vous pourrez suivre nos baladodiffusions avec des personnes-clés de cette belle aventure de la CAQ. Vous pourrez lire, sur les réseaux sociaux, des portraits de ceux et celles qui ont jalonné son histoire : du premier employé au premier employé « payé », en passant par le premier député élu, le premier comptable, la première lampe de bureau… sans oublier Chuck, l’employé le plus fidèle et la seule mascotte de la CAQ à ce jour.

Bien sûr, il y a aura aussi plein de surprises tout au cours de l’année. Parce que 10 ans, ça mérite quand même d’être souligné.

D’ici là, et d’ici à ce qu’on vienne à bout de la pandémie (et qu’on puisse enfin fêter tout ça ensemble), prenez soin de vous, gardez vos distances, portez un masque et lavez-vous les mains.

En terminant, toute l’équipe de la CAQ aimerait remercier, au nom de tous ses membres et collaborateurs, les 12 signataires du Manifeste du 21 février 2011.

 

François Legault, cofondateur Charles Sirois, cofondateur
Bruno-Marie Béchard Marinier Lionel Carmant
Jean Lamarre Sylvie Lemaire
Michel Lemay Chantal Longpré
Marie-Ève Proulx Stéphanie Raymond-Bougie
Anie Samson Jean-François Simard

 

Merci d’avoir mis la CAQ au monde.

Et surtout, surtout, merci aux milliers de membres et aux centaines de milliers de Québécois qui nous font confiance.