Délais trop longs en justice : La CAQ appelle la ministre Vallée à réinvestir au plus vite dans le système
Publié le 30 novembre 2016
Alors que la ministre Stéphanie Vallée a confirmé que 222 dossiers en lien avec des accusations criminelles pourraient avorter en raison des délais importants, la Coalition Avenir Québec invite le gouvernement Couillard à réinvestir immédiatement dans le système de justice québécois pour s’assurer qu’aucune personne faisant l’objet d’accusation n’échappe à la justice avant d’avoir subi son procès.
La justice québécoise est confrontée à une crise sans précédent et l’inaction du gouvernement libéral ne risque que d’empirer la situation, indique le critique de la CAQ en matière de justice, Simon Jolin-Barrette. Face à une perte de confiance totale des Québécois envers leur système judiciaire, la ministre Vallée se doit de corriger au plus vite le tir en ajoutant des ressources pour épauler les juges de la Cour du Québec.
« Notre système de justice est en péril. La ministre elle-même l’a admis en déclarant que des procès avortés, “il y en a eu et il risque d’y en avoir d’autres”. La raison des récents revers, tout le monde à l’exception du gouvernement s’entend pour dire que c’est le manque criant de ressources, qui force l’allongement des délais. Les poursuites ne sont donc pas abandonnées pour faute de preuves, mais bien parce que les délais sont démesurés ! L’arrêt Jordan de la Cour suprême du Canada est venu chambouler notre système, certes, mais c’est à nous de nous y adapter. Le gouvernement libéral est responsable de l’administration de la justice, mais en ce moment, il refuse d’agir et préfère prendre le risque que de nombreux accusés dans des affaires de corruption soient libres comme l’air », déclare Simon Jolin-Barrette, qui souligne que des requêtes en arrêt de procédures pour des procès attendus ont été évoquées dans les derniers jours, notamment celles concernant 2 coaccusés de l’ancien maire de Laval, Gilles Vaillancourt.
Le député de Borduas exhorte le gouvernement Couillard à s’inspirer du rapport du Comité d’examen sur les mégaprocès, dirigé par Me Michel Bouchard, qu’il a lui-même commandé, et qui indiquait clairement que le DPCP n’a pas assez de ressources présentement pour assurer le bon suivi des dossiers. « La priorité immédiate pour la ministre Stéphanie Vallée, c’est de se mettre à la même page que tous les experts au Québec et de reconnaître la nécessité de réinvestir rapidement. La situation est inacceptable. La justice est une des institutions les plus fondamentales de toute société. Elle est à la base de notre démocratie et tout doit être mis en place pour assurer son bon fonctionnement. Qu’attend le gouvernement pour mettre fin à l’hémorragie ? » conclut le caquiste.