Ultime tentative au salon bleu : Chantal Soucy se lève pour revendiquer le renouvellement du financement de Jeunes en santé


 Publié le 23 février 2017
 

Ce matin, la députée de Saint-Hyacinthe, Chantal Soucy, s’est à nouveau levée en chambre pour interpeller cette fois-ci la ministre Lucie Charlebois et l’exhorter à sauver la mission de l’organisme Jeunes en santé, qui, faute de financement, craint de devoir fermer ses livres.

La fin d’une entente

En juin 2007, l’Assemblée nationale adoptait  la loi instituant le Fonds pour la promotion des saines habitudes de vie. Le gouvernement du Québec et la Fondation Lucie et André Chagnon s’étaient alors engagés à verser chacun 20 millions de dollars annuellement, pendant dix ans, pour faire la promotion des saines habitudes de vie à travers la province. Grâce à ce fonds, des organismes tels que Jeunes en santé ont pu voir le jour et s’implanter dans leur communauté. Or, dix ans plus tard, cette entente arrive à échéance et le gouvernement libéral refuse de la reconduire, mettant ainsi en péril la survie de ces organismes faisant la promotion de saines habitudes de vie chez les jeunes de 0 à 17 ans.

Des impacts concrets dans la grande région de Saint-Hyacinthe

Pour la députée de Saint-Hyacinthe, cette décision des libéraux aura des conséquences importantes dans sa circonscription. « Il faut comprendre que Jeunes en santé offre actuellement des services de qualité à plus de 6 000 enfants de la MRC des Maskoutains et d’Acton. C’est un organisme qui est présent dans nos écoles et garderies et qui propose des activités telles que des exercices de psychomotricité donnés aux classes d’adaptation scolaire et aux maternelles, des ateliers culinaires, une escouade santé dans les camps de jour, des vidéos « J’bouge en classe », des activités parascolaires actives et j’en passe ! » a indiqué Chantal Soucy, qui lutte depuis près d’un an pour que le financement de Jeunes en santé soit reconduit. « Ça fait des mois que j’essaie de sensibiliser la ministre par différents moyens et de lui faire comprendre qu’il est ridicule de mettre en place des comités de travail et des plans d’action gouvernementaux à coup de millions de dollars, alors qu’on laisse fermer un organisme ayant développé une expertise pendant plus de 10 ans et qui ne nécessite qu’un financement de 240 000$! », a condamné Chantal Soucy.

Dans sa réponse, la ministre Lucie Charlebois s’est contentée de réitérer que des plans d’action allaient être mis en place, tout en refusant du même souffle de s’engager à sauver la mission de Jeunes en santé. « Les réponses de la ministre aujourd’hui nous montrent que ce dossier n’est pas sa priorité. Elle coupe dans des services concrets, qui aident directement nos jeunes, pour privilégier des programmes hypothétiques, qui, j’en ai bien peur, resteront sur les tablettes. J’ai peine à comprendre l’entêtement de la ministre. Je ne peux pas accepter, les bras croisés, ces pertes de services à venir pour les enfants de mon comté », a conclu la députée caquiste.