Sous-représentation des femmes en politique: Chantal Soucy rencontre deux étudiantes du Cégep de Saint-Hyacinthe


 Publié le 14 mars 2017
 

Deux étudiantes du Cégep de Saint-Hyacinthe ont récemment rencontré leur députée, Chantal Soucy, afin de discuter de la sous-représentation des femmes en politique au Québec. Cette entrevue, réalisée dans le cadre du cours Démarche d’intégration des acquis en sciences humaines, a permis à Naomy Gagné et Melyna Bakalos de voir la vie politique à travers les yeux de l’une des 36 femmes députées à l’Assemblée nationale.

« Qu’on se le dise, l’égalité n’est pas encore acquise en politique. Pour nous, le principal obstacle demeure encore et toujours la conciliation travail-famille, qui est quasi inexistante. Il faut comprendre que la majorité des postes de décision sont occupés par des hommes qui sont très loin de notre réalité et que, pour gravir les échelons, les femmes doivent souvent mettre les bouchées doubles pour démontrer leurs compétences, même si elles sont aussi adéquates que leurs collègues masculins. Par exemple, à l’heure où on se parle, sur les quatre postes à la présidence et à la vice-présidente de l’Assemblée nationale, seule une femme s’y trouve », a déclaré Chantal Soucy. « En tant que députée, de voir que des jeunes femmes s’intéressent à ces enjeux et se promettent de continuer à briser les barrières pour en arriver à l’égalité, c’est encourageant! On a grandement besoin de cette relève en politique et, si j’ai pu les éclairer un peu sur notre réalité, j’en suis très heureuse! », a conclu l’élue caquiste, au terme de sa rencontre avec les deux étudiantes.

À la suite de l’obtention de leur diplôme d’études collégiales, Melyna Bakalos entamera un baccalauréat en science politique, alors que Naomy Gagné se dirigera vers le domaine de l’administration.

Une Journée internationale des femmes en 2017?


 Publié le 8 mars 2017
 

Chaque année, la Journée internationale des femmes nous permet de rendre hommage à celles qui ont consacré leur vie à l’amélioration de nos conditions. Cette journée est l’occasion de contempler le chemin parcouru par nos prédécesseures dans cette longue lutte pour l’égalité :

Des moments importants de notre histoire :

  • 1940 : Les femmes obtiennent le droit de vote au Québec;
  • 1961 : Marie-Claire Kirkland-Casgrain devient la première femme élue à siéger l’Assemblée nationale;
  • 1969: Les hôpitaux peuvent pratiquer l’avortement, mais uniquement dans les cas où la santé physique ou mentale de la femme est en danger;
  • 1993 : Pour la première fois dans l’histoire du Canada, une femme, Kim Campbell, dirige le pays;
  • 1996 : La Loi sur l’équité salariale est adoptée à l’Assemblée nationale. Les entreprises de dix employés et plus doivent désormais corriger les iniquités de rémunération entre les hommes et les femmes.

Difficile à croire aujourd’hui, mais…

  • 1964: Une femme peut désormais encaisser un chèque sans devoir demander la signature de son mari. MERCI!
  • 1978: Le gouvernement du Québec instaure le congé de maternité de 18 semaines. OUF, le gros luxe !
  • 1983 : Le projet de loi C-127 est adopté et un conjoint peut désormais être inculpé d’agression sexuelle. Auparavant, toute relation sexuelle au sein du couple était considérée comme un devoir conjugal. ABERRANT !
  • 1989 : La Cour suprême autorise une femme à décider elle-même de subir un avortement. Auparavant, une tierce personne pouvait s’opposer à cette décision et obliger la femme à poursuivre sa grossesse non désirée. Il y a seulement 28 ans de ca….vous imaginez ?

En l’espace de quelques décennies, nous en avons fait du chemin! Mais ces acquis sont fragiles. Encore aujourd’hui, les femmes sont sous-représentées en politique. Encore aujourd’hui, l’équité salariale n’est pas atteinte dans tous les domaines. Encore aujourd’hui, des jeunes filles doivent se battre contre les stéréotypes pour réaliser leurs rêves.

Mettre un terme définitif aux idées préconçues nécessite la contribution de tous, hommes et femmes confondus. Parce que l’égalité n’est pas seulement qu’une affaire de femmes, elle est aussi l’affaire des hommes; celle des pères, des frères et des conjoints, qui, jour après jour, combattent les stéréotypes et font avancer la cause des femmes.

Je ne pourrais passer sous silence le dévouement et le travail acharné des organismes communautaires de ma circonscription qui font une réelle différence dans la vie des femmes: les AFÉAS, le Centre de Femmes L’Autonomie en soiE, la Clé sur la Porte, les Cercles de fermières, le Syndicat des agricultrices – Région Saint-Hyacinthe, ainsi que la Coalition des femmes de la MRC des Maskoutains.

À vous toutes et vous tous, qui avez défendu et qui continuent de défendre nos droits, cette journée vous est destinée. Pour que nous nous souvenions du chemin parcouru, mais aussi, et surtout, pour que nous continuions de paver tous ensemble la voie vers l’égalité.

Bonne Journée internationale des femmes!