En raison de l’inaction de son gouvernement pour mettre fin à la grève des avocats et notaires de l’État, la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, est incapable de faire la lumière sur le phénomène des mariages religieux au Québec, a révélé le porte-parole de la Coalition Avenir Québec en matière de justice, Simon Jolin-Barrette.
La CAQ a obtenu la requête déposée par la Procureure générale du Québec, Stéphanie Vallée, dans une affaire entourant un divorce suite à un mariage religieux, dans laquelle elle réclame une prolongation de la date du dépôt de son mémoire concernant l’effet civil ou non d’un tel mariage. Estimant ne pas avoir les ressources à sa disposition, due à la grève des avocats et notaires de l’État, Mme Vallée a réclamé un sursis pour déposer son mémoire, qui a été accueilli favorablement par la Cour d’appel, mardi. Ainsi, le mémoire ne sera remis que le 21 mars 2017.
« Aujourd’hui, on a un exemple concret qui démontre que la grève des juristes de l’État a des conséquences importantes sur l’administration de notre système de justice. Le ministère de la Justice est paralysé et ce cas en est l’exemple. Pendant ce temps, le premier ministre Philippe Couillard refuse de négocier de bonne foi avec les juristes, qui sont en arrêt de travail depuis près de deux mois. C’est assez. Les avocats et notaires de l’État doivent être traités avec respect et ils ont à cœur le service public. Le gouvernement doit agir et faire avancer ses dossiers, notamment celui des mariages religieux qui est fondamental, notamment dans le cadre de la réforme du droit de la famille », a déclaré Simon Jolin-Barrette.
La ministre Vallée doit faire respecter les valeurs québécoises
La ministre de la Justice ne peut pas se traîner les pieds plus longtemps dans le dossier des mariages religieux, a tonné Simon Jolin-Barrette. Il a rappelé qu’en mars dernier, le gouvernement libéral avait créé tout un tollé en plaidant que des ministres du culte pouvaient célébrer des mariages à portée uniquement religieuse sans que ces mariages aient un effet légal.
Pour le député de Borduas, cette position est inacceptable, puisqu’elle remet en question le respect de nos valeurs québécoises et fondamentales, comme l’égalité entre les hommes et les femmes. « Stéphanie Vallée avait refusé d’admettre son erreur, préférant se cacher derrière son droit de réserve. Fini les tergiversions. Le gouvernement libéral doit s’imposer. Peu importe la religion, les valeurs québécoises doivent être respectées. La ministre doit envoyer un signal clair : des mariages religieux sans aucun effet civil n’ont pas lieu d’être au Québec », a souligné le caquiste.