Respect et civisme : le ministre Drainville fixe des règles claires pour toutes les écoles du Québec


 Publié le 1 mai 2025

Devant la montée des gestes de violence et d’intimidation, le ministre de l’Éducation, M. Bernard Drainville, agit fermement et annonce une série de mesures pour renforcer le respect et le civisme dans les écoles du Québec. L’objectif est simple : offrir à nos élèves et à nos équipes-écoles un environnement sécuritaire et respectueux, dans lequel l’intimidation et la violence n’ont pas leur place. Ces nouvelles mesures sont complémentaires au Plan de prévention de la violence et de l’intimidation, lancé en octobre 2023.

Interdiction du cellulaire sur tout le terrain de l’école : agir à la source

 Dès la rentrée 2025, l’usage du cellulaire, des écouteurs et des appareils mobiles personnels sera interdit du début à la fin des cours, y compris pendant les pauses et le dîner, et ce, sur l’ensemble du terrain des écoles publiques et privées. Cette mesure vient élargir l’interdiction du cellulaire en classe en vigueur depuis janvier 2024. C’est la suite logique et concrète de la première recommandation de la Commission spéciale sur les impacts des écrans et des réseaux sociaux.

Le constat est clair : les écrans sont trop souvent l’élément déclencheur de situations d’intimidation dans les écoles et, selon le SPVM, plusieurs gestes de violence prennent naissance durant les heures de classe. Par ailleurs, la majorité des jeunes rencontrés par la Commission ont indiqué « apprécier l’interdiction d’utiliser son cellulaire à l’école. Ils mentionnent que cette mesure favorise la socialisation. »

Certaines exceptions demeureront pour des raisons pédagogiques ou de santé ou pour des besoins particuliers. Chaque école déterminera les modalités d’application de cette interdiction, dans le respect de ces orientations et en s’inspirant des pratiques déjà existantes.

De nouvelles règles de vie axées sur le respect

Les écoles publiques et privées devront également modifier leurs codes de vie afin d’y intégrer des pratiques et comportements favorisant le respect. L’entrée en vigueur obligatoire se fera en janvier 2026, mais les écoles seront invitées à modifier leur code de vie dès la publication du règlement qui comportera notamment ces mesures :

  • le vouvoiement deviendra la norme dans toutes les écoles du Québec;
  • les élèves devront désormais s’adresser aux adultes et au personnel scolaire en utilisant les termes « Monsieur » ou « Madame »;
  • ce code établira également d’autres règles de vie commune, qui contribueront à responsabiliser les élèves afin qu’ils adoptent des comportements respectueux, comme l’utilisation de marques de politesse avec les autres élèves et tous les membres du personnel ainsi que le respect des biens de l’école;
  • sous réserve de l’adoption du projet de loi no 94, Loi visant notamment à renforcer la laïcité dans le réseau de l’éducation et modifiant diverses dispositions législatives, le respect des principes fondamentaux que sont l’égalité femmes-hommes ainsi que le visage découvert sera ajouté au code de vie.

En cas de manquement aux règles, des sanctions devront être appliquées selon la gravité des gestes. Cela pourrait notamment aller d’un avertissement jusqu’à l’expulsion de l’élève. Des gestes pour réparer les torts causés, qui pourront prendre la forme d’une lettre d’excuses, de services rendus à l’école, de travaux communautaires ou encore d’un cercle de discussions, seront aussi demandés aux élèves intimidateurs pour qu’ils prennent conscience des conséquences de leurs actions. Chaque direction d’école aura la latitude de déterminer les gestes à poser et les sanctions à imposer.

Les parents : premiers éducateurs de leurs enfants

Le respect des règles commence à la maison. Dès la rentrée, chaque école devra s’assurer que les parents prennent connaissance du code de vie. Ceux-ci seront appelés à collaborer activement avec le personnel scolaire pour soutenir l’application des règles de respect et de civisme. Par exemple, la signature des parents pourrait être exigée au bas du code de vie. Les écoles pourraient aussi exiger que les parents participent à des rencontres lorsque leur enfant pose des gestes qui contreviennent aux règles de conduite.

Déploiement d’une équipe d’intervention pour soutenir nos écoles

Le ministre confirme également le déploiement d’une équipe d’intervention pour appuyer les écoles confrontées à des situations difficiles de violence et d’intimidation. Celle-ci est composée de personnes d’expérience en éducation qui connaissent la réalité du milieu scolaire. À l’heure actuelle, sept écoles reçoivent déjà un soutien direct.

Lorsqu’une école signale une situation qui dépasse sa capacité de gestion, l’équipe d’intervention communique avec elle pour comprendre les enjeux, puis suggérer des pistes d’action. Si la situation l’exige, des experts se rendront sur place pour analyser la situation et bâtir, avec la direction, un plan d’action adapté. Au besoin, l’équipe d’intervention pourrait également déployer des formations et des ateliers, aider l’école à améliorer son plan de lutte et son code de vie, ou encore faciliter des partenariats avec les organismes sociaux ou les corps policiers.  

Citation :

« L’école existe pour nos enfants. Comme père de famille et comme ministre de l’Éducation, je suis préoccupé par les gestes d’intimidation et de violence qui se produisent dans nos écoles. Le respect et le civisme ne doivent pas seulement être des valeurs enseignées, ils doivent être vécus au quotidien. On le sait, le cellulaire est trop souvent un outil de moqueries, de provocation ou d’intimidation. En l’interdisant pendant toute la journée à l’école, on agit directement à la source de plusieurs conflits et, ultimement, on permet aux élèves de mieux socialiser entre eux. Aujourd’hui, le message est clair : dans nos écoles, chaque élève et chaque membre du personnel ont le droit d’évoluer dans un environnement où ils se sentent bien et en sécurité. »

Bernard Drainville, ministre de l’Éducation 

Hausse du salaire minimum : une augmentation qui bénéficie à près de 220 000 Québécois


 Publié le 1 mai 2025

Le ministre du Travail et ministre responsable de la région de la Mauricie, de la région de l’Abitibi-Témiscamingue et de la région du Nord-du-Québec, Jean Boulet, souligne l’entrée en vigueur de la hausse de 0,35 $ du taux général du salaire minimum, qui atteint 16,10 $ aujourd’hui.

Ce sont 217 400 personnes salariées, dont 118 400 femmes, qui pourront bénéficier de cette augmentation de 2,2 %. Grâce à cette mesure, ces travailleuses et travailleurs pourraient voir leur revenu disponible augmenter jusqu’à un maximum de 484 $ par année.

Rappelons que, depuis les dernières années, la politique gouvernementale sur le salaire minimum vise l’atteinte d’un ratio de 50 % entre ce salaire et le salaire horaire moyen. Après avoir atteint ce seuil en 2023, le ratio devrait être légèrement dépassé cette année.

Le salaire minimum payable aux personnes rémunérées au pourboire est augmenté de 0,30 $ l’heure, ce qui représente une hausse de 2,38 % et qui fait passer leur taux horaire à 12,90 $. Des hausses sont également appliquées aux travailleuses et aux travailleurs affectés exclusivement, durant une période de paie, à la cueillette de framboises ou de fraises. Ainsi, le salaire minimum payable passe à 4,78 $ le kilogramme pour la cueillette de framboises et à 1,28 $ le kilogramme pour celle de fraises, ce qui représente des augmentations de 2,22 %.

Citation

« Le gouvernement vise encore une fois à soutenir les personnes et les familles qui en ont le plus besoin. Cette hausse fait évoluer le salaire minimum de façon équilibrée, en respectant la capacité de payer des entreprises. Elle permet aux travailleuses et aux travailleurs d’accroître leurs revenus et de préserver leur pouvoir d’achat. Malgré un contexte économique inflationniste, notre gouvernement a fait évoluer le taux du salaire minimum plus rapidement que l’inflation depuis les six dernières années. »

Jean Boulet, ministre du Travail et ministre responsable de la région de la Mauricie, de la région de l’Abitibi‑Témiscamingue et de la région du Nord-du-Québec

Faits saillants

  • Depuis 2019, le gouvernement a fait passer le salaire minimum de 12,00 $ à 16,10 $. Cela correspond à une hausse de 4,10 $, soit une augmentation de 34,2 % qui est supérieure à l’inflation pour la même période, qui se situait à 25 %.
  • Hausses du salaire minimum depuis mai 2019 :
DATEHAUSSEPOURCENTAGE D’AUGMENTATION
Mai 2019+0,50 $4,17 %
Mai 2020+0,60 $4,80 %
Mai 2021+0,40 $3,05 %
Mai 2022+0,75 $5,56 %
Mai 2023+1,00 $7,02 %
Mai 2024+0,50 $3,28 %
Mai 2025+0,35 $2,22 %
  • Selon l’étude de la Chaire de recherche en fiscalité et en finances publiques de l’Université de Sherbrooke, en mai 2024, le Québec était au 1er rang au Canada au regard du taux de couverture de la Mesure du panier de consommation et du salaire minimum ajusté au coût de la vie. La hausse proposée devrait permettre au Québec de rester au 1er rang canadien pour l’ensemble des ménages types évalués.

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