Plan de mise en œuvre 2022-2027 du Plan pour une économie verte 2030
Publié le 29 avril 2022
Le gouvernement du Québec a dévoilé ce jeudi le plan de mise en œuvre 2022-2027 (PMO 2022-2027) du Plan pour une économie verte 2030 (PEV 2030). Comme il l’avait annoncé dans le budget 2022-2023, les investissements dans le PMO 2022-2027 sont bonifiés d’un milliard de dollars (G$), pour un budget total record de 7,6 G$ consacré à la lutte contre les changements climatiques. Avec les actions bonifiées du PMO 2022-2027, le Québec a désormais défini et financé 51 % des gestes à poser pour atteindre la cible de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) à l’horizon 2030. Il s’agit d’une augmentation de 9 % par rapport à la proportion de 42 % présentée lors de la publication du PEV 2030 à la fin de 2020, un rythme qui place résolument le Québec sur la voie d’atteindre sa cible.
Avec cette nouvelle mouture du plan de mise en œuvre, plusieurs grands axes du PEV 2030 voient leur financement bonifié pour :
- Favoriser l’électrification et l’efficacité dans les transports (3,48 G$) (communiqué no 2);
- Accélérer la décarbonisation du secteur industriel (1,34 G$) (communiqué no 3);
- Réduire l’empreinte carbone de nos bâtiments (757,9 M$) (communiqué no 3);
- Augmenter nos investissements en matière d’adaptation aux changements climatiques (437 M$);
- Accroître notre accompagnement des municipalités, des entreprises et des communautés (113 M$).
Le ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, ministre responsable de la Lutte contre le racisme et ministre responsable de la région de Laval, M. Benoit Charette, en a fait l’annonce à Québec. Il se trouvait en compagnie du ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles et ministre responsable de la région de la Côte-Nord et de la région de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, M. Jonatan Julien, ainsi que du ministre des Transports et ministre responsable de la région de l’Estrie, M. François Bonnardel.
Grâce à la nouvelle gouvernance climatique mise en place en 2020, qui a introduit une mise à jour annuelle systématique du plan de mise en œuvre du PEV 2030, le gouvernement s’est donné la flexibilité nécessaire pour bonifier ses actions très rapidement, selon l’évolution des connaissances scientifiques et technologiques et celle du contexte socioéconomique du Québec. Ainsi, dans cette première mise à jour annuelle, plusieurs nouvelles mesures sont introduites, et le financement d’actions et programmes existants, parmi les plus performants, est augmenté.
Outre les sommes réservées aux secteurs des transports, de l’industrie et des bâtiments, qui sont ensemble responsables de 82,7 % des émissions de GES du Québec, le gouvernement augmente considérablement ses investissements en matière d’adaptation aux changements climatiques, en y consacrant, au total, 437 M$. Des investissements supplémentaires de 29,5 M$, pour atteindre un total de 113,6 M$ sur cinq ans, viendront soutenir les communautés québécoises dans l’implantation de mesures d’adaptation, telles que le verdissement, afin de réduire les risques liés à la chaleur et aux précipitations. Tous les détails sur les nouveaux programmes associés à ces nouvelles sommes seront communiqués dans les prochaines semaines.
De plus, le PMO 2022-2027 octroie des sommes de 46 M$ et de 70 M$ respectivement à deux secteurs qui présentent de bons potentiels de réduction d’émissions, soit celui de l’agriculture et celui des matières résiduelles.
Quelque 520 M$ seront consacrés pour soutenir l’innovation et le développement de filières stratégiques, comme celles des véhicules électriques ou de l’hydrogène vert et des bioénergies. Grâce à ces sommes, des actions soutenant la formation de la main-d’œuvre seront aussi bonifiées pour favoriser le développement de l’expertise dans des créneaux stratégiques.
Notons qu’aux résultats du PEV 2030 se combineront ceux d’autres politiques gouvernementales actuelles, notamment dans les secteurs des transports, des bâtiments et de l’industrie, ainsi que les effets des actions menées par le gouvernement fédéral, les municipalités et le secteur privé.
Citations :
« Avec le plan de mise en œuvre 2021-2026, le gouvernement doublait déjà l’effort financier consacré à la lutte contre les changements climatiques par rapport au plan précédent. Avec ce deuxième plan, nous augmentons encore la cadence. En intensifiant nos investissements dans les secteurs des transports, de l’industrie, des bâtiments et de l’adaptation, et en soutenant les efforts du milieu municipal, des communautés autochtones, du secteur de la recherche, des entreprises et de la population, nous démontrons notre volonté de continuer à bonifier l’action climatique du Québec. Toutefois, la transition climatique ne pourra être pleinement réalisée sans la participation de l’ensemble de la société. J’en appelle donc à la mobilisation de tous pour transformer ces investissements records en un succès collectif! »
Benoit Charette, ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, ministre responsable de la Lutte contre le racisme et ministre responsable de la région de Laval
« L’hydroélectricité et les autres énergies renouvelables sont à la fois la force et l’avenir du Québec. Électrifier nos transports, nos bâtiments et nos industries constitue déjà une priorité du PEV 2030. Grâce au plan de mise en œuvre 2022-2027, la transition énergétique deviendra une assise solide de notre réponse à l’urgence climatique. Nous devons réussir ensemble cette transition au Québec, de manière à ce qu’aucun retour en arrière ne soit possible. Je m’y engage personnellement! »
Jonatan Julien, ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles et ministre responsable de la région de la Côte-Nord et de la région de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine
« Avec son potentiel énorme de réduction des émissions de gaz à effet de serre, l’électrification des transports demeure au premier plan de nos stratégies pour relancer l’économie québécoise. Dans les prochaines années, nous allons poursuivre nos efforts pour favoriser la transition vers les véhicules électriques, tant les automobiles, les autobus que les camions. Le Québec est déjà à l’avant-garde des États les plus verts au monde dans ce domaine, et nous continuerons de travailler pour qu’il se démarque dans cette position de leader de l’électrification des transports. »
François Bonnardel, ministre des Transports et ministre responsable de la région de l’Estrie
Faits saillants :
- Lancé en novembre 2020, le PEV 2030 vise à réduire de 37,5 % d’ici 2030 les émissions de GES du Québec par rapport à l’année de référence 1990. Une réduction de 31,0 mégatonnes serait donc requise en 2030. Le gouvernement entend également poursuivre ses efforts à plus long terme afin d’atteindre la carboneutralité à l’horizon 2050.
- Le PEV 2030 s’appuie sur le système de plafonnement et d’échange de droits d’émission de gaz à effet de serre (SPEDE), qui fixe un prix au carbone et qui couvre près de 80 % des émissions de GES du Québec. Les revenus du SPEDE sont versés au Fonds d’électrification et de changements climatiques et sont pleinement réinvestis dans les mesures du plan de mise en œuvre du PEV 2030. D’autres sources de financement sont également mobilisées, notamment des contributions du gouvernement fédéral et des sources de financement mixtes.
Liens connexes :
- Plan de mise en œuvre 2022-2027 du PEV 2030
- Fiche synthèse
- Analyse d’impact sur les émissions de GES et l’économie
- Communiqué 2 : « 3,48 G$ pour réduire l’empreinte carbone de tous les modes de transport »
- Communiqué 3 : « 2,1 G$ pour réduire les émissions des industries et des bâtiments »
- Plan pour une économie verte 2030