Statut permanent de protection à 10 réserves de biodiversité projetées ou réserve aquatique projetée dans plusieurs régions
Publié le 31 mai 2019
Le gouvernement du Québec augmente ses acquis en matière d’aires protégées en octroyant un statut permanent de protection à 10 réserves de biodiversité projetées ou réserve aquatique projetée des régions de l’Abitibi-Témiscamingue, de la Côte-Nord et du Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Ces milieux naturels totalisent plus de 3 087 km2, soit l’équivalent de plus de 7 fois la superficie de l’île de Montréal. Leur superficie ayant été agrandie de 742 km2 depuis qu’on leur a attribué un statut provisoire de protection, le total des aires protégées au Québec atteint maintenant 10,03 %.
C’est ce qu’a annoncé aujourd’hui le ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, M. Benoit Charette.
Par cette annonce, le gouvernement du Québec pose un autre geste concret en faveur de la mise en œuvre de la Convention sur la diversité biologique en contribuant à l’atteinte de l’une des cibles d’aires protégées fixées en 2010 en vertu de ce traité international, soit 17 % d’aires protégées en milieux terrestres ou d’eaux intérieures d’ici 2020.
« Écrins de la biodiversité, les milieux naturels nous rendent de précieux services écologiques, en plus de constituer un des meilleurs outil pour l’adaptation des espèces et des écosystèmes aux changements climatiques. Nous devons donc veiller à en perpétuer la variété, autant dans l’espace que dans le temps. C’est pourquoi le gouvernement du Québec met les bouchées doubles pour respecter les cibles fixées par les Parties à la Convention sur la diversité biologique d’ici 2020. », a souligné Benoit Charette, ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques.
En Abitibi-Témiscamingue, les territoires visés sont les suivants :
La réserve de biodiversité Opasatica (auparavant nommée réserve de biodiversité projetée du lac Opasatica), couvrant 334,4 km2;
La réserve de biodiversité Kakinwawigak (anciennement réserve de biodiversité du lac des Quinze), de 243,1 km2;
La réserve de biodiversité de la Moraine-d’Harricana (résultant de la fusion des réserves de biodiversité projetées du réservoir Decelles et de la forêt Piché-Lemoine), de 364,0 km2.
Sur la Côte-Nord, les territoires suivants sont désormais protégés de façon permanente :
La réserve de biodiversité Katnukamat (auparavant nommée réserve de biodiversité projetée des buttes du lac aux Sauterelles), couvrant 533,0 km2;
La réserve de biodiversité des Méandres-de-la-Taitaipenistouc (anciennement réserve de biodiversité projetée du lac Bright Sand), de 326,5 km2.
Au Saguenay-Lac-Saint-Jean, les territoires concernés sont les suivants :
La réserve de biodiversité Akumunan, couvrant 284,8 km2;
La réserve de biodiversité des Drumlins-du-Lac-Clérac, de 449,0 km2;
La réserve de biodiversité du Plateau-du-Lac-des-Huit-Chutes, de 102,7 km2;
La réserve de biodiversité des Buttes-et-Buttons-du-Lac-Panache, de 129,3 km2;
La réserve aquatique de la Vallée-de-la-Rivière-Marguerite, de 320,5 km2.
Les activités de mise en valeur récréotouristiques de ces territoires pourront se poursuivre normalement : la villégiature existante de même que les activités de chasse, de pêche et de piégeage ne seront pas affectées par la création de ces aires protégées. De même, les communautés autochtones pourront y pratiquer leurs activités traditionnelles.
Par contre, en vertu de la Loi sur la conservation du patrimoine naturel, les activités industrielles (forestières, minières et énergétiques) y sont interdites.
Faits saillants :
En Abitibi-Témiscamingue, l’attribution d’un statut permanent de protection aux trois réserves de biodiversité vont permettre notamment la protection de communautés végétales d’intérêt, par exemple des érablières à sucre parmi les plus nordiques du Québec et des forêts rares, ainsi que la protection d’un secteur d’intérêt culturel pour la Première Nation de Timiskaming.
Sur la Côte-Nord, la réserve de biodiversité Katnukamat préservera des écosystèmes témoins du passage des glaciers et des peuplements résineux dominés par l’épinette noire. Quant à la réserve de biodiversité des Méandres-de-la-Taitaipenistouc, elle protégera des peuplements résineux et des landes boisées résineuses à fond de lichens et de mousses ainsi qu’une portion du bassin versant de la rivière du même nom.
Au Saguenay-Lac-Saint-Jean, la constitution des quatre réserves de biodiversité et de la réserve aquatique permet d’accroître la représentativité du réseau d’aires protégées régional et national, puisqu’on y trouve plusieurs composantes écologiques d’intérêt des écosystèmes de quatre régions naturelles du Québec, soit les monts Valin, la dépression du lac Manouane, le graben du Saguenay et le massif de la Windigo.
Le gouvernement mise sur l’acceptabilité sociale des projets dans chacune des régions du Québec. Ces projets ont d’ailleurs fait l’objet de consultations publiques. Les ministères concernés y ont travaillé ensemble et les communautés autochtones ont été des alliées importantes.
Liens connexes :
Les plans de conservation des réserves de biodiversité et de la réserve aquatique devenues permanentes peuvent être consultés dans le site Web du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques à l’adresse suivante :
www.environnement.gouv.qc.ca/biodiversite/reserves-bio/.
Pour consulter la carte des réserves de biodiversité annoncées aujourd’hui dans la région de l’Abitibi-Témiscamingue :
www.environnement.gouv.qc.ca/communiques/2019/20190530-Abitibi.pdf
Pour consulter la carte des réserves de biodiversité annoncées aujourd’hui dans la région de la Côte-Nord :
www.environnement.gouv.qc.ca/communiques/2019/20190530-Cote-Nord.pdf
Pour consulter la carte des réserves de biodiversité et de la réserve aquatique annoncées aujourd’hui dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean:
www.environnement.gouv.qc.ca/communiques/2019/20190530-Lac-Saint-Jean.pdf