Le gouvernement libéral de Philippe Couillard invite vraisemblablement les Johannais à prendre leur mal en patience. Qu’ils soient l’un des 20 000 usagers quotidiens du pont Gouin (communément appelé le « vieux pont »), ou encore l’un des entrepreneurs dont les travaux paralysent le commerce, le calvaire des détours, des retards et des pertes financières n’est pas terminé.
« Assez, c’est assez. Il me semble qu’on a suffisamment enduré », souligne d’entrée de jeu le candidat caquiste dans Saint-Jean, Stéphane Laroche. Dans le cas du pont Gouin, qui lie les secteurs du Vieux-Saint-Jean et d’Iberville; pour la 1re Rue et la rue Richelieu qui longent la rivière; et d’ailleurs pour les routes 133 et 227, la date de fin des travaux a été reportée. « Il faut comprendre qu’il y a non seulement les usagers réguliers du pont (des familles, des travailleurs, des écoliers, des aînés) qui sont forcés de faire un détour interminable par le pont Félix-Gabriel-Marchand (le pont de l’autoroute 35, ou “pont neuf”), mais il y a aussi les commerçants des deux rives dont les affaires sont sérieusement affectées. Un nouveau retard serait tout simplement inacceptable », poursuit-il.
« Le contrat octroyé par la ville stipule que les travaux devaient avoir lieu 24 heures sur 24, et les normes exigent qu’un ingénieur supervise les chantiers en permanence. Or, comme le gouvernement libéral tarde à arriver à une entente avec les ingénieurs du MTQ, ils font grève et ne travaillent que huit heures, soit le tiers du temps convenu. Cela veut donc dire que les travaux prendront trois fois plus de temps à compléter. Le gouvernement de Philippe Couillard n’a manifestement pas le contrôle de la situation », explique le candidat caquiste.
La députée d’Iberville pour la Coalition Avenir Québec, Claire Samson, s’interroge : « Qu’attend le gouvernement pour régler le problème, notamment en arrivant enfin à une entente avec les ingénieurs? Il y a clairement un manque de considération au Parti libéral pour les familles d’Iberville et de Saint-Jean, car en ce moment, ce sont elles qui écopent. S’il y a carambolage sur le pont Marchand, comme c’est arrivé le jeudi 19 octobre, que sont supposés faire les citoyens, ou encore les services d’urgence? L’inertie du gouvernement libéral a des répercussions physiques, économiques, environnementales et sociales », se soucie-t-elle.
Stéphane Laroche et Claire Samson estiment que les citoyens de Saint-Jean-sur-Richelieu méritent mieux et unissent leurs voix pour dénoncer les retards dans les chantiers. Ils annoncent qu’ils suivront de près la situation, qu’ils feront pression sur le gouvernement libéral et qu’ils veilleront au respect des nouveaux échéanciers, tant pour le pont Gouin, pour la 1re Rue, pour la rue Richelieu, pour la 133 que pour la 227.