Projet pilote avec des cliniques de chirurgie : 1 clinique sur 3 opère des patients… dans le comté du ministre Barrette.


 Publié le 6 octobre 2016

Plus de 7 mois après l’annonce officielle du ministre de la Santé d’un projet-pilote avec 3 cliniques de chirurgies, seulement une clinique opère des patients et comme par hasard, elle se situe dans la circonscription de La Pinière, détenue par… Gaétan Barrette, a révélé le député de la Coalition Avenir Québec, François Paradis.

Pourtant, le ministre Barrette avait annoncé un projet pilote avec non pas une, mais bien trois cliniques de chirurgie, situées à Laval, Montréal et Brossard, dans le but est de réduire les listes d’attente et d’évaluer les coûts d’un nouveau modèle de financement. François Paradis a du mal à accepter les explications du ministre, qui soutient que les projets sont encore en cours de développement.

« C’est drôle que le projet pilote ait commencé chez lui, mais pas chez les autres. Les chiffres sont alarmants : près de 38 500 patients attendent pour obtenir une chirurgie d’un jour dans les régions de la Montérégie, des Laurentides, de Lanaudière, de Laval et de Montréal. De ce nombre, près de 9 400 patients attendent depuis plus de 6 mois, ce qui ne respecte pas les cibles du ministère de la Santé. Comment les patients de Repentigny, de Saint-Jérôme, de Laval sont-ils censés se faire opérer alors que le projet-pilote n’est commencé que dans une seule clinique? » a regretté le critique caquiste en matière de santé.

Le député de Lévis a indiqué qu’en théorie, ces projets-pilotes ont leur raison d’être, puisqu’ils ne visent pas simplement à réduire les listes d’attente pour certaines chirurgies, mais aussi à comparer leurs coûts entre les établissements. « Le ministre peut se défendre en disant que le projet est commencé à temps partiel, mais c’est le fondement même du projet-pilote qui est retardé. Il y a des médecins qui veulent participer au projet et il y a des patients qui veulent se faire opérer. Il faut que le projet-pilote commence dans les 5 régions visées, pas seulement dans la circonscription libérale du ministre! » a insisté François Paradis.

À titre informatif :

Patients en attente d’une chirurgie d’un jour

– En date du 17 septembre 2016 –

  Chirurgie 1 jour
Régions + de 6 mois Total
Montréal 6 564 22 098
Laval 81 1 614
Lanaudière 858 2 935
Laurentides 609 3 304
Montérégie 1 274 8 515
Total pour les 5 régions visées par le projet-pilote 9 386 38 466
Source : Ministère de la Santé et des Services sociauxhttp://wpp01.msss.gouv.qc.ca/appl/g74web/SommaireAttente.asp

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La députée Chantal Soucy parle au nom de 4 350 producteurs québécois


 Publié le 6 octobre 2016

Aujourd’hui, à l’Assemblée nationale, la députée de Saint-Hyacinthe, Chantal Soucy, a dénoncé la décision du gouvernement de sabrer dans le programme d’Assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA), ainsi que le manque de soutien du ministre Pierre Paradis dans ce dossier.

À la suite de l’abolition de l’ASRA dans les secteurs du soya, du maïs et des pommes de terre, M. Alain Laflamme, éleveur de la MRC des Maskoutains, a envoyé une pétition signée par 4 350 producteurs québécois au bureau du premier ministre le 27 juillet dernier. Ce document réclamait la mise en place d’un filet de sécurité du revenu, ainsi la création de programmes pour stimuler les investissements dans le domaine agroalimentaire.

À ce jour – soit plus de deux mois après l’envoi de la pétition – le cri du coeur lancé par ses signataires demeure toujours sans réponse ni accusé de réception de la part du gouvernement. « Nos agriculteurs se sentent abandonnés par le gouvernement libéral et ils ont raison ! » s’est exclamée Chantal Soucy.

« À tous les producteurs du Québec, je tiens à vous dire que la Coalition Avenir Québec se fait une priorité de vous défendre et continuera d’être le véritable porte-étendard des enjeux agroalimentaires », a-t-elle conclu.

Francisation et intégration des immigrants : Des chiffres accablants provenant du gouvernement qui prouvent son propre échec


 Publié le 6 octobre 2016

En matière d’intégration des immigrants, le bilan du gouvernement Couillard est un échec, a indiqué la députée de la Coalition Avenir Québec, Nathalie Roy. Ce constat décourageant, la CAQ l’a découvert en feuilletant le tout dernier rapport annuel de gestion 2015-2016 du ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion. On y apprend, entre autres, que :

–          72 % des immigrants admis en 2013-2014, qui ne connaissaient pas le français à leur arrivée, n’ont toujours pas suivi de cours de francisation;

–          l’intégration en milieu de travail des immigrants est de 8 % moins élevée que prévu par les libéraux.

« Ce ne sont pas les chiffres de la CAQ, mais ceux du ministère, contenus dans le rapport dévoilé cette semaine. Il témoigne de l’échec du gouvernement sur deux objectifs primordiaux pour l’intégration de nos immigrants : leur participation aux cours de francisation et leur intégration économique. La ministre de l’Immigration est incapable d’atteindre les cibles qu’elle s’est elle-même fixées! Ce rapport confirme un véritable fiasco », a renchéri Nathalie Roy.

Si le gouvernement Couillard est incapable de réussir l’intégration des immigrants, c’est parce qu’il coupe, année après année, dans les ressources qui leur sont dédiées. Malgré cela, le gouvernement Couillard compte hausser les seuils pour les trois prochaines années, une décision incohérente, a indiqué la députée de Montarville.

« Le thème de la politique d’immigration c’est “Ensemble”. Justement, la ministre de l’Immigration, son collègue de l’Éducation et celui de l’Emploi ont, “Ensemble”, coupé plus de 17 millions et demi de dollars dans la francisation au cours des deux dernières années! Pas surprenant que près de trois immigrants sur quatre qui ne connaissent pas le français ne suivent pas de cours de français, le gouvernement les coupe! Un seul constat s’impose : les immigrants, il faut en prendre moins, pour en prendre soin », a conclu Nathalie Roy, rappelant que la CAQ propose de faire passer le nombre d’immigrants de 50 000 à 40 000, tout en conservant l’entièreté des budgets qui leur sont actuellement consacrés pour leur intégration.

Investissements en agriculture : « L’agriculture doit redevenir une priorité »


 Publié le 5 octobre 2016

« Une diminution de 15 % des investissements en agriculture en 5 ans et 9 consultations en autant d’années : voilà le bilan du mandat libéral en matière d’agriculture », a indiqué le chef de la Coalition Avenir Québec, François Legault.

Depuis 5 ans, les investissements en immobilisations dans le secteur agricole au Québec ont chuté de 111 millions de dollars, tandis qu’ils ont augmenté de 450 millions en Ontario et de 600 millions dans les autres provinces canadiennes au cours de la même période, a révélé le chef caquiste. Pendant que les agriculteurs voient leurs compétiteurs canadiens et internationaux se développer, le gouvernement libéral cherche à gagner du temps entre 2 élections, a déploré M. Legault.

« Un des secteurs économiques les plus importants au Québec, c’est l’agriculture mais malheureusement, le gouvernement du Québec ne s’est pas assez intéressé à l’agriculture au cours des dernières années. Quelle fut la seule action du gouvernement libéral pour aider les agriculteurs depuis avril 2014? Consulter. Encore le mois dernier, le ministre Pierre Paradis a annoncé une autre consultation, la 9e en agriculture depuis 2008! Et le pire, c’est que cette consultation n’aboutira qu’en 2018. Bizarrement, juste avec les élections, alors que le gouvernement formulera sans doute d’autres promesses uniquement à des fins électorales! Le premier ministre doit plutôt reconnaître que le temps des consultations est passé et qu’il faut maintenant agir concrètement pour relancer le secteur agricole », a talonné François Legault.

Le député de L’Assomption a souligné que les agriculteurs ont des projets plein la tête, dans plusieurs secteurs, notamment dans la transformation alimentaire. Le monde agricole n’a donc plus besoin de consultations, mais d’actions, de vision et de leadership. « Les agriculteurs sont des entrepreneurs, des gens d’action et surtout, de résultats! On le sait que l’économie n’est pas la matière forte du premier ministre, mais il doit enfin se mettre au travail. Il est au pouvoir depuis 2 ans et demi. Quand va-t-il présenter un plan concret pour relancer les investissements privés en agriculture? » a lancé François Legault.

Appareils de loterie vidéo : La CAQ réclame une commission parlementaire


 Publié le 5 octobre 2016

Face aux nouveaux faits troublants relatés par le quotidien La Presse mercredi, la Coalition Avenir Québec presse le ministre des Finances de sortir de la rhétorique et des paroles creuses en acceptant une commission parlementaire sur les appareils de loterie vidéo. Le leader parlementaire François Bonnardel veut mettre un terme à l’improvisation du gouvernement libéral dans ce dossier. Ce matin encore, Carlos Leitão a annoncé en catimini qu’il va retirer des mains de Loto-Québec les critères socioéconomiques d’emplacements des appareils.

« Le ministre improvise au jour le jour. Il faut réduire le nombre d’appareils, mais le gouvernement n’est pas pressé de le faire parce que c’est très payant pour ses coffres. Or, on apprend que Loto-Québec ne respecte pas sa norme de concentration d’appareils. Elle est jusqu’à trois fois plus importante dans 48 municipalités et arrondissements. À Pont-Viau par exemple, un quartier défavorisé de Laval, il y a 5,3 appareils par 1 000 habitants alors que la norme de Loto-Québec est fixée à 2. Il y a tellement d’enjeux avec les appareils de loterie vidéo que ça prend un grand ménage. Toutes ces questions-là méritent d’être débattues sur la place publique, et non pas derrière les portes closes du ministère des Finances. Je demande une commission parlementaire sur les appareils de loterie vidéo pour qu’on cesse d’exploiter la misère humaine par l’entremise de ces machines », lance François Bonnardel.

Le député de Granby souhaite que cette tribune permette enfin de débattre publiquement d’enjeux sérieux et concrets liés à la présence de machines de jeu dans les milieux défavorisés. En plus de se pencher sur les critères de leurs emplacements et leurs effets néfastes sur la santé publique, la commission parlementaire permettra aussi de questionner la relation parfois douteuse entre Loto-Québec et le gouvernement, qui recueille les dividendes versés, tout en faisant de la prévention du jeu pathologique.

« Il faut revoir le modèle d’affaires de Loto-Québec. La prémisse derrière tout ça, c’est toujours plus d’argent dans les poches du gouvernement, mais à quel prix? Il s’agit d’un sujet qui dépasse largement la partisanerie politique. Ça touche tous les Québécois, qu’ils soient au Red Lite de Laval, dans un bar de Val-d’Or ou de Granby », conclut le caquiste François Bonnardel.

Entrevue à Info-Région de TVRM sur la rentrée parlementaire


 Publié le 4 octobre 2016

Mercredi le 28 septembre avait lieu la diffusion sur maTV (TVRM) d’Info-région . Mathieu Lemay y faisait une entrevue sur la rentrée parlementaire. Plusieurs sujets ont été abordés dont, l’impact négatif de la vente de Rona sur l’économie québécoise; la somme de promesses non tenues qui ne cesse de s’allonger; l’augmentation des taxes pour les citoyens, etc. Pour Mathieu Lemay, la diminution des taxes pour les citoyens, l’assainissement des dépenses publiques, l’investissement en éducation, la loi zéro émission sont quelques un des dossiers qui lui sont chers.

Médecins de famille et nouveaux patients : Des chiffres qui confirment l’échec de la réforme Barrette


 Publié le 4 octobre 2016

« C’était un échec annoncé, malheureusement », a réagi le député de la Coalition Avenir Québec, François Paradis, à la suite du dévoilement par le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, des cibles intermédiaires prévues dans l’entente conclue avec la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ).

Avec un taux d’inscription des patients orphelins bien en dessous de la cible fixée par le ministère et un taux d’assiduité non représentatif de la réalité sur le terrain, il est grand temps pour Gaétan Barrette de descendre de son nuage, a fait savoir le critique caquiste François Paradis. À ses yeux, il devient de plus en plus évident qu’il faut revoir le mode de rémunération à l’acte des médecins, comme le réclame la CAQ depuis des mois déjà.

« Des milliers de patients se présentent tous les jours dans les urgences ou très tôt le matin dans les cliniques sans rendez-vous. Des milliers de patients téléphonent à leur médecin de famille et peuvent attendre des semaines pour obtenir un rendez-vous. Tous ces gens-là sont résignés à attendre, ce qui ne changera pas le taux d’assiduité. Voilà le vrai portrait du réseau de santé, voilà la tendance que doit renverser le ministre Barrette. Pendant ce temps-là, les infirmières, les pharmaciens et les infirmières praticiennes spécialisées se voient encore mettre des bâtons dans les roues et peinent à offrir des services aux patients. Pour véritablement favoriser la prise en charge de nouveaux patients, il faut casser le statu quo et revoir le mode de rémunération à l’acte », a déclaré M. Paradis.

Le député de Lévis a rappelé que sa formation politique a voté contre la loi 20 du gouvernement Couillard, justement parce qu’il prévoyait l’échec confirmé ce matin par le ministre. « Avec le mode actuel de rémunération, plus les médecins posent d’actes médicaux, plus ils sont rémunérés, sans que les patients soient toutefois capables de trouver un médecin de famille et surtout de le voir rapidement. Il faut revoir ce système puisque le statu quo va nécessairement se traduire par une augmentation de la facture pour les contribuables québécois, mais pas nécessairement pas plus d’accès. Le ministre Barrette défendait cette idée en 2012 avec la CAQ, mais aujourd’hui, il est incapable de reconnaitre la nécessité de cette réforme. Quand va-t-il cesser de défendre l’indéfendable et revenir à la raison? » a conclu François Paradis.

Rapport du Protecteur du citoyen : Philippe Couillard refuse de s’excuser auprès des plus vulnérables


 Publié le 4 octobre 2016

Malgré les conclusions accablantes et sans appel du Protecteur du citoyen, Philippe Couillard persiste à refuser de reconnaître que les choix de son gouvernement ont affecté les services directs aux citoyens, notamment les plus vulnérables, déplore François Legault, chef de la Coalition Avenir Québec. Pire : il refuse de retirer ses propos maladroits tenus la semaine dernière, où il affirmait que les discours sur les personnes vulnérables et des finances publiques déséquilibrées « ce n’est que du vent, ça ne veut rien dire pour la population ».

« Jamais Robert Bourassa n’aurait prononcé de telles paroles. Les aînés, les patients et les personnes handicapées savent que les coupures dans certains services, ce n’est pas du vent. La moindre des choses aurait été que le premier ministre reconnaisse que les services aux citoyens ont été touchés. Le Protecteur du citoyen a confirmé ce qu’on reprochait au gouvernement libéral depuis deux ans et demi : il a choisi la voie facile pour équilibrer le budget, c’est-à-dire couper des services », a réaffirmé François Legault.

Bien que favorable au retour à l’équilibre budgétaire, le chef caquiste critique une fois de plus l’insensibilité de Philippe Couillard qui, au lieu de reconnaître ses torts et s’excuser, met toute son énergie à nier une évidence. « Le premier ministre peut bien nous faire la morale, mais les faits sont têtus : les actions de son gouvernement ont touché les plus vulnérables. Refuser de le reconnaître, ce n’est pas un symbole de force, c’est le symbole d’un premier ministre déconnecté qui défend l’indéfendable », note François Legault.

Hausse des tarifs d’électricité : La CAQ dévoile un mémoire montrant la réelle intention des libéraux


 Publié le 4 octobre 2016

« Le ministre de l’Énergie, Pierre Arcand, ne pourra respecter son engagement de limiter la hausse des tarifs d’électricité à l’inflation puisqu’il a l’intention formelle d’inclure dans la base tarifaire d’Hydro-Québec le financement d’infrastructures électriques. » Telle est la révélation faite mardi à l’Assemblée nationale par la députée de la Coalition Avenir Québec, Chantal Soucy.

Critique en matière d’énergie, Mme Soucy a brandi au Salon bleu le mémoire présenté au Conseil des ministres par Pierre Arcand, le 19 mai dernier, dans lequel il explique les « implications financières » de son projet de loi 106. Signé de sa propre main, ce rapport gouvernemental confirme noir sur blanc que le financement de projets liés à l’électrification du transport collectif par Hydro-Québec « proviendra de l’intégration de l’aide financière à la base tarifaire d’Hydro Québec ».

« Encore une fois, nous avons droit à la bonne vieille façon de faire libérale : parler des deux côtés de la bouche! Depuis des mois, le ministre nous promet qu’il respectera sa promesse de ne plus hausser de façon abusive nos factures d’électricité. Or, dans le mémoire que j’ai obtenu, on apprend que ce sont bel et bien les clients d’Hydro-Québec qui paieront la facture de l’électrification des transports publics. C’est à la page 10, à la section “Implications financières”, signé : Pierre Arcand. On ne peut pas être plus clair! À un moment donné, ça va faire rire des Québécois », a fustigé Chantal Soucy.

La députée de Saint-Hyacinthe a invité le gouvernement libéral à refaire ses devoirs et à ne pas transmettre directement aux Québécois la facture de projets d’électrification du transport en commun, tel que le train rapide électrique de la Caisse de dépôt et placement. « Soyons clairs : tout le monde est d’accord avec le principe d’encourager l’électrification des transports. Mais une fois de plus, le manque de vision du gouvernement libéral nuit aux Québécois. Il n’est pas capable de présenter un projet de société ambitieux sans faire passer les contribuables à la caisse! Les libéraux donnent carte blanche à Hydro Québec pour hausser ses tarifs d’électricité grâce à ces nouvelles dépenses. Assez, c’est assez. Notre facture d’électricité a augmenté de 10 % en seulement 3 ans! » a conclu Chantal Soucy.

Rappelons que le projet de loi 106 accorde à Hydro-Québec le pouvoir d’octroyer des subventions en lien avec le financement d’infrastructures électriques et d’utiliser ces dépenses devant la Régie de l’énergie pour justifier ses demandes tarifaires.

Laissons entrer la lumière


 Publié le 3 octobre 2016

Repentigny, 24 septembre 2016

La nouvelle session parlementaire vient de commencer que déjà le ton est donné. Une session qui s’annonce toute aussi nauséeuse et épouvantable que celle qui s’est terminée en juin dernier. Je suis revenue chez moi après cette première semaine, toute aussi choquée, catastrophée et je vous dirais aussi écœurée par ce spectacle pitoyable auquel j’assiste depuis maintenant 2 ans. Je suis revenue chez moi avec ce besoin de retrouver les citoyens et citoyennes de mon comté qui me confortent dans le sens à donner à mon travail de député. C’est ici que je me sens bien. Les personnes que je croise toutes les semaines donnent un sens à ce qui parfois n’en a pas. Car ne vous y trompez pas, la partie qui se joue à Québec peut décourager toute personne qui aspire à faire de son mieux et à y apporter sa contribution dans le respect des personnes qui nous paient pour les représenter à Québec.

Depuis déjà deux ans, j’ai l’honneur de représenter mes citoyens et citoyennes à l’Assemblée nationale, endroit où tout n’est pas toujours honorable.

Depuis deux ans, assise à mon bureau au Salon bleu, j’observe, j’écoute et je me scandalise de tout ce que j’y vois et j’y entends.

Il y a bien eu l’affaire des transfuges de la CAQ passés du côté sombre en se joignant au parti Libéral. J’entends ces stratèges se bidonner des bons coups croyant nous faire mal et rire du chef et des membres de notre parti. Ils oublient qu’en agissant ainsi, ils se sont déshonorés envers leurs propres militants et envers les personnes qui ont fait le choix de la CAQ lors de la dernière élection. Est-ce que tout cela sert la démocratie?

Depuis deux ans, je constate une banalisation de ce qui est grave, indécent et inacceptable.

Le Premier ministre, certains de ses ministres et autres représentants de ce gouvernement se déshonorent toutes les semaines en affichant une assurance qui leur donne l’impression que tout leur est permis.

La première semaine de la session nous a permis d’avoir cette démonstration à quel point ce gouvernement était capable de suffisance. Aux trois questions posées de façon correcte et sur le bon ton par mon collègue, Simon Jolin-Barette, invitant le Premier ministre à demander la démission de son Chef de cabinet, il a eu droit à la même litanie verbale à laquelle le leader parlementaire, Jean-Marc Fournier, nous a habitués. Pourtant, le ton était correct et les questions plus que pertinentes après les événements des transfuges des dernières semaines.

Aux trois questions posées de façon correcte et sur le bon ton par ma collègue Claire Samson concernant les cours qui seront donnés à 50% en anglais à la nouvelle faculté de médecine en Outaouais, nous avons, là aussi, eu droit à une litanie sans fin et surtout à une non-réponse de la ministre Hélène David, cette dernière manifestant un sourire de satisfaction vers ses collègues pour avoir su écouler des minutes sans rien dire. Désolant.

En maintes occasions depuis le début de mon mandat, assise à mon bureau, j’ai assisté à ce spectacle affligeant et inutile. Je regarde les persiennes et les fenêtres entourant le Salon bleu et je me demande depuis combien d’années elles n’ont pas été ouvertes. Il me prend des envies de sortir ma chaudière, mes torchons, d’ouvrir toutes grandes les persiennes et fenêtres pour changer cet air vicié qui nous empoisonne. L’envie de faire entrer l’air de l’extérieur, de nettoyer les murs avec le meilleur désinfectant. Ça ne pourrait faire de tort. Et surtout permettre à la lumière d’entrer dans ce beau Salon bleu qui mérite mieux, beaucoup mieux.

Les citoyens et citoyennes méritent mieux. Les député(e)s qui ont fait le choix de servir leurs concitoyennes et leurs concitoyens méritent mieux. Il est temps que nous changions cette façon de faire à l’Assemblée nationale, de moderniser nos méthodes de travail. En tant qu’Élu(e)s nous devons mettre fin à ce cirque auquel nous assistons semaine après semaine et donner un sens noble à notre travail.

Je vais continuer à rêver à ce ménage dont l’Assemblée nationale a grand besoin. À force de rêver, les rêves, parfois, deviennent réalités.