Une production d’aluminium plus durable au Québec


 Publié le 10 janvier 2025

La ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie et ministre responsable du Développement économique régional, Mme Christine Fréchette, la ministre des Affaires municipales et ministre responsable de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, Mme Andrée Laforest, ainsi que le député de Jonquière, M. Yannick Gagnon, annoncent un investissement pouvant atteindre 14 117 095 $ pour l’acquisition de parts d’ELYSIS. Cette importante participation du gouvernement du Québec soutiendra la coentreprise dans la poursuite du développement d’une nouvelle technologie permettant d’éliminer toutes les émissions directes de gaz à effet de serre (GES) dans la production d’aluminium.

Cette contribution participera également au déploiement et à l’industrialisation, en priorité au Québec, de cette technologie révolutionnaire, qui permettra la réduction de l’empreinte carbone de l’industrie de l’aluminium.

Le gouvernement du Québec encourage une fois de plus le développement économique des régions en investissant dans un projet porteur pour le Saguenay-Lac-Saint-Jean. Le soutien à ELYSIS vise à stimuler la croissance durable de l’économie locale et du secteur de l’aluminium, tout en favorisant l’innovation au Québec. 

Citations : 
« Le Québec a la vision et l’ambition de produire un aluminium plus propre et durable. Avec cet investissement maximal de 14,1 millions de dollars dans ELYSIS, le gouvernement contribue à l’atteinte de cet objectif. Le développement de la technologie ELYSISMD permettra au Québec d’être à l’avant-plan d’une innovation majeure dans l’industrie de l’aluminium, et de renforcer son rôle de leader de la décarbonation à l’international. »

Christine Fréchette, ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie et ministre responsable du Développement économique régional

« La production d’aluminium est une source importante d’activité économique au Saguenay−Lac-Saint-Jean. En soutenant ELYSIS dans ce développement technologique, NOTRE gouvernement réitère son engagement à assurer la croissance et la décarbonation d’une industrie stratégique pour l’économie régionale, en plus de favoriser le rayonnement du savoir-faire et de la capacité d’innover de nos entreprises et de nos chercheurs. »

Andrée Laforest, ministre des Affaires municipales et ministre responsable de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean

« Grâce à la collaboration de partenaires, on est en train de bâtir un écosystème d’innovation solide autour de l’industrie de l’aluminium sur notre territoire. Avec ELYSISMD, on a désormais tous les atouts pour produire un aluminium à très faible empreinte carbone, et c’est à Jonquière que ça se passe. Quelle fierté et quelle excellente nouvelle pour notre circonscription!  »

Yannick Gagnon, député de Jonquière

« Le développement d’ELYSISMD constitue un jalon structurant pour l’industrie de l’aluminium, illustrant la capacité des entreprises à collaborer pour faire émerger de nouvelles technologies innovantes et durables. Grâce à cette intervention, Investissement Québec, mandatée par le gouvernement du Québec, maintient son rôle stratégique dans ELYSIS et contribue à l’essor d’une production d’aluminium à faible intensité carbone. »

Bicha Ngo, présidente-directrice générale d’Investissement Québec

« ELYSIS se trouve aujourd’hui dans une position idéale pour mettre à l’échelle sa technologie révolutionnaire et en accélérer la commercialisation, ouvrant ainsi la voie à une industrie de l’aluminium plus durable. Le gouvernement a été un partenaire de la première heure dans cette aventure, et nous sommes reconnaissants de son soutien continu, qui nous permet aujourd’hui de poursuivre notre développement. » 

François Perras, président-directeur général d’ELYSIS

« Depuis 2018, Rio Tinto est fortement engagée dans le développement de la technologie d’électrolyse sans émissions directes de gaz à effet de serre ELYSISMD, un projet financé en grande majorité par des fonds privés. Nous avons franchi un jalon important en 2024 en annonçant la construction d’une usine de démonstration de cette technologie à notre usine Arvida, un investissement de 375 millions de dollars réalisé conjointement avec Investissement Québec. Le gouvernement du Québec comprend l’importance de travailler en partenariat avec la coentreprise ELYSIS pour amener cette technologie de rupture à maturité, et nous lui en sommes reconnaissants. »

Marie-Christine Dupont, présidente du comité de gestion d’ELYSIS et chef des services juridiques, Aluminium, de Rio Tinto

« Depuis l’invention du procédé de fusion de l’aluminium en 1886, toujours utilisé aujourd’hui, Alcoa n’a cessé de développer des technologies révolutionnaires pour améliorer notre industrie. La coentreprise ELYSIS travaille à l’industrialisation du procédé initialement développé au Centre technique d’Alcoa, qui élimine toutes les émissions directes de gaz à effet de serre issues du procédé de fusion traditionnel, en émettant à la place de l’oxygène pur comme sous-produit. L’annonce d’aujourd’hui soutient la poursuite de cette évolution vers une production à grande échelle et la progression d’ELYSISMD vers son déploiement. »

Pascal Lavoie, vice-président – Technologie de rupture d’Alcoa

Faits saillants :

  • En 2018, Alcoa et Rio Tinto, deux des producteurs d’aluminium les plus importants au monde, se sont associés au gouvernement du Québec pour créer la coentreprise ELYSIS  .
  • La part du gouvernement dans la ronde de financement de 400 millions de dollars, soit 14,1 millions de dollars, représente le montant d’investissement requis pour maintenir sa quote-part actuelle de 3,53 % de détention des parts du fonds commun d’ELYSIS.
  • À ce jour, ELYSIS est considérée comme l’une des entreprises les plus avancées mondialement dans le développement d’une nouvelle technologie de rupture pour la production d’aluminium primaire à très faible empreinte carbone, soit l’électrolyse à base d’anodes inertes sans émissions directes de GES.
  • Rappelons qu’en juin 2024, Rio Tinto a annoncé l’implantation, d’ici 2027, de dix cuves utilisant la technologie ELYSISMD. Celles-ci produiront annuellement jusqu’à 2 500 tonnes métriques d’aluminium.
  • L’implantation de ces cuves dans les installations de Rio Tinto contribuera à moderniser les usines existantes, renforçant ainsi la compétitivité du Québec dans l’industrie de l’aluminium à l’échelle mondiale.

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Consulter le contenu original : http://www.newswire.ca/fr/releases/archive/January2025/10/c1676.html  

Gardons la tête froide


 Publié le 9 janvier 2025

Les propos du président élu Donald Trump sur le Canada, le canal de Panama et le Groenland doivent être pris au sérieux. Il n’est évidemment pas question que le Canada devienne le 51e État américain, mais M. Trump va utiliser toutes les occasions à sa disposition pour augmenter son rapport de force. Raison de plus pour garder la tête froide et refuser d’entrer dans le jeu du président élu. C’est certain qu’on aimerait avoir moins d’incertitudes au gouvernement fédéral en ce moment. Mais le Québec et le reste du Canada ne sont pas dépourvus de moyens d’action pour autant.

En ce qui concerne le Québec, ma responsabilité c’est de protéger notre économie de la menace de tarifs qui pourraient infliger des dommages importants.

Pour ce qui est de la sécurité aux frontières, Donald Trump a soulevé cet enjeu avec moi à Paris et c’est une préoccupation que nous avons en commun. Le 19 novembre, j’ai donné la directive au ministère de la Sécurité publique d’amorcer une surveillance active de notre territoire. Depuis, la SQ patrouille le long de la frontière avec les États-Unis. Nous sommes aussi en lien avec la GRC, Immigration Canada et avec les autorités américaines. Nous attendons du gouvernement fédéral qu’il resserre fortement l’octroi des visas et prenne toutes les mesures nécessaires de son côté. Je réitère qu’il est beaucoup trop facile d’entrer au Canada sous de faux prétextes. Agir pour contrer cela aiderait à rassurer le gouvernement américain.

Le président Trump soulève aussi régulièrement la question des échanges commerciaux entre le Canada et les États-Unis qui, selon lui, seraient désavantageux pour son pays. En réalité, les économies du Québec, du Canada et des États-Unis sont très intégrées et c’est à l’avantage de tous. L’imposition de tarifs de 25 % nous ferait mal, mais ça ferait mal aussi aux entreprises américaines qui ont besoin de nos produits, sans parler de la hausse des prix pour les Américains eux-mêmes.

Prenons l’exemple de l’aluminium, un produit que le Québec exporte aux États-Unis et qui leur permet de fabriquer plusieurs produits à valeur ajoutée. Imposer des tarifs aux importations d’aluminium en provenance du Québec serait très néfaste pour l’économie américaine et pour ses citoyens qui devraient payer plus cher. Les États-Unis n’ont pas la capacité de produire l’équivalent de l’aluminium québécois sur leur territoire et l’imposition de tarifs de 25 % leur ferait mal à eux. Il faut faire ce plaidoyer auprès des entreprises et des élus américains. C’est ce que nous sommes en train de faire très activement. Le Québec a d’ailleurs considérablement augmenté ses effectifs diplomatiques aux États-Unis depuis quelques mois. Nos entreprises exportatrices font de même.

L’autre point régulièrement soulevé par le président Trump, c’est le niveau de dépenses militaires insuffisant du Canada. L’OTAN s’est fixé l’objectif que tous ses pays membres dépensent 2 % de leur PIB en matière de défense. Le Canada est à la traîne sur ce point, mais le gouvernement fédéral s’est engagé à atteindre cet objectif. Ottawa devra démontrer qu’il est sérieux sur cet enjeu et accélérer la cadence. Le Québec en tirera d’ailleurs des bénéfices puisque nous avons plusieurs entreprises très performantes dans le domaine de la défense.

Plus tard cet après-midi, j’aurai une rencontre avec les premiers ministres des provinces. Nous avons l’intention de nous coordonner, de montrer un front uni et de prendre tous les moyens à notre disposition pour éviter l’imposition de tarifs par les États-Unis.

Votre premier ministre