La France, alliée du Québec pour inverser le déclin du français


 Publié le 12 avril 2024
 

Le premier ministre du Québec, M. François Legault, et le premier ministre de la République française, M. Gabriel Attal, ont signé une déclaration commune sur la langue française aujourd’hui, dans le cadre de la 21e Rencontre alternée des premiers ministres français et québécois. En plus d’affirmer avec force la volonté de la France et du Québec de protéger le français, la déclaration souligne les valeurs communes des deux nations, comme la laïcité, l’égalité entre les femmes et les hommes et la liberté d’expression.

La déclaration stipule que les deux nations s’appuient sur la relation d’amitié et sur l’histoire et la culture communes qui les unissent pour allier leurs forces, notamment dans la promotion du français et sa préservation, à l’image de la lutte pour inverser son déclin au Québec.

Le texte trace également la voie à des actions souhaitées par les premiers ministres Attal et Legault autour de six grands thèmes, à savoir :

  • La promotion et la protection de la langue française ;
  • Le renforcement de la découvrabilité et de la valorisation des contenus francophones culturels et scientifiques en ligne ;
  • La défense de la liberté d’expression face à la désinformation et aux tentatives croissantes de réécrire le passé ;
  • Le renforcement de la francophonie économique ;
  • La mise en œuvre de la Déclaration sur la langue française dans la diversité linguistique de la Francophonie, signée lors du dernier Sommet de la Francophonie, en novembre 2022 ;
  • La poursuite de leur soutien respectif à la Francophonie multilatérale, en particulier les programmes mis en œuvre par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

Les premiers ministres Legault et Attal ont également profité de l’occasion pour saluer la création de la Cité internationale de la langue française à Villers-Cotterêts, en France. Ils mettent en avant l’importance d’une coopération pour préserver la diversité des langues et des cultures et permettre à la langue française d’être un agent de progrès, de culture, de développement économique et technologique et de modernité pour l’avenir.

Citations :

« Je suis très heureux qu’on signe aujourd’hui une déclaration commune sur la langue française, qui rappelle l’engagement de nos deux gouvernements à défendre la langue française et son rayonnement partout dans le monde, notamment en Amérique du Nord, où les francophones sont très minoritaires. Le Québec, comme seul État francophone sur le continent, a une responsabilité particulière de défendre le français. Je suis très heureux qu’on ait l’appui de la France dans cette mission-là, qui est existentielle pour les Québécois. »

François Legault, premier ministre du Québec

« Cette déclaration commune est de bon augure pour la langue française. Notre collaboration avec la France ne date pas d’hier et je suis enthousiaste à l’idée de continuer à travailler de concert avec notre plus ancien allié pour assurer un avenir radieux à notre langue. Je répète souvent que le français est la troisième langue d’affaires dans le monde et je suis convaincu qu’être un État francophone n’est aucunement un frein au développement de notre économie, de notre culture ou de notre société, bien au contraire. Rappelons-nous que la langue est un facteur de cohésion sociale, d’intégration, de fierté. Je me réjouis que nous unissions nos efforts pour pouvoir offrir à nos enfants un monde où ils auront, eux aussi, l’occasion de vivre et de s’épanouir en français. »

Jean-François Roberge, ministre de la Langue française