Immigration : du gâchis libéral aux réussites de la CAQ


 Publié le 26 juin 2023
 

Pour le Québec, l’immigration est à la fois un devoir humanitaire et une grande richesse. Il s’agit néanmoins d’un enjeu complexe, qui comporte de nombreux défis, notamment l’intégration à notre langue et à nos valeurs communes. Depuis 2018, le gouvernement de la CAQ travaille sérieusement sur ce chantier pour en faire un succès.

Très rapidement dans son premier mandat, le gouvernement Legault a posé des gestes forts, et continue d’en poser pour relever ce défi :

  1. En prendre moins, mais en prendre soin
  2. Franciser plus et mieux
  3. Fermer le chemin Roxham
  4. Une immigration en français
  5. Une stratégie ciblée pour répondre à la pénurie de main-d’œuvre

Réparer le gâchis libéral

Il faut rappeler qu’à l’automne 2018, au moment où la CAQ s’apprêtait à former un nouveau gouvernement, le Parti libéral avait transformé l’immigration en véritable gâchis :

  • La francisation ne fonctionnait pas, comme le démontrait le rapport de la Vérificatrice générale
  • Le gouvernement libéral avait aboli tous les postes d’agents d’immigration en région
  • Le gouvernement libéral avait laissé sans réponse un inventaire de plusieurs milliers de demandes d’immigration, dont certaines remontaient jusqu’à 2005!
  • Le traitement des demandes d’immigration pouvait prendre jusqu’à 36 mois!
  • Le gouvernement libéral avait ouvert la porte à une forte remontée des immigrants temporaires, sans planifier d’aucune façon leur accueil et les impacts sur la langue, le logement ou les infrastructures
  • Des stratagèmes frauduleux pour l’obtention des certificats de sélection via le programme d’expérience québécoise (PEQ) remettaient en question l’intégrité du système!

1. En prendre moins, mais en prendre soin

Devant le gâchis libéral en immigration, la CAQ a pris l’engagement électoral d’en prendre moins, mais d’en prendre soin. C’est exactement ce qui s’est produit. Dans le premier mandat du gouvernement Legault, le Québec a admis 5 253 immigrants de moins annuellement que sous le mandat de Philippe Couillard. Le Québec a donc admis 21 000 immigrants de moins sur quatre ans, le temps de réparer le gâchis libéral.

Durant ce premier mandat, le gouvernement de la CAQ a posé plusieurs gestes importants :

  • Le budget du ministère de l’Immigration a été augmenté de façon importante
  • Les postes d’agents d’immigration en région ont été rétablis
  • Un parcours d’accompagnement personnalisé a été offert aux nouveaux arrivants pour les aider à mieux s’intégrer
  • Le traitement des demandes d’immigration s’est beaucoup accéléré, la grande majorité se situant sous la barre des six mois
  • L’inventaire des demandes en retard laissé par le gouvernement libéral a été éliminé
  • Et les stratagèmes frauduleux qui permettaient à des candidats non éligibles de déposer une demande de sélection ont été démantelés.

2. Franciser plus et mieux les immigrants

En 2019, le ministre de l’Immigration de l’époque Simon Jolin-Barrette a bonifié les services de francisation des immigrants avec une somme de 70 millions de dollars. Ce montant a permis d’embaucher 80 nouveaux professeurs de français et d’ajouter 300 nouvelles classes en francisation.

M. Jolin-Barrette a été beaucoup plus loin en faisant adopter la loi 96, la plus grande réforme pour protéger le français depuis l’adoption de la loi 101 par le gouvernement de René Lévesque en 1977. Cette loi a entre autres permis de créer Francisation Québec, un guichet unique pour la francisation doté de moyens inégalés dans l’histoire du Québec. Francisation Québec a officiellement commencé ses opérations le 1er juin 2023.

3. Fermer le chemin Roxham

Il existe plusieurs formes d’immigration. Quand on parle des seuils d’immigration, il s’agit de l’immigration permanente, soit les personnes qui sont choisies par le Québec pour s’établir définitivement. Deux-tiers d’entre eux sont des immigrants économiques, les autres étant des membres de la famille immédiate des gens sélectionnés, qui sont admis via le programme de réunification familiale ou des demandeurs d’asile ayant reçu le statut de réfugiés.

Il y a également les immigrants temporaires, qui sont essentiellement composés de demandeurs d’asile, d’étudiants et de travailleurs étrangers. Comme on le notait plus haut, nous avons assisté à une forte augmentation du nombre d’immigrants temporaires dans le dernier mandat du gouvernement libéral. Cette augmentation s’est arrêtée pendant la pandémie à la suite de la fermeture des frontières et du chemin Roxham, qui n’était plus accessible aux demandeurs d’asile. En 2022, le gouvernement fédéral a rouvert le chemin Roxham, ce qui a mené à un afflux sans précédent des demandeurs d’asile, soit près de 40 000 en une seule année!

Le Québec a toujours rempli son devoir humanitaire envers les demandeurs d’asile, et on peut en être fier. Pour les Hongrois en 1957, puis les Vietnamiens, les Chiliens, les Haïtiens, les Syriens et plus récemment les Ukrainiens, le Québec a toujours répondu présent. Cependant, avec le chemin Roxham, les capacités d’accueil du Québec étaient étirées au maximum, autant en matière de logement que de soins de santé ou d’éducation des enfants. En 2022, les demandeurs d’asile ont constitué 69 % du total des immigrants temporaires.

Malgré les protestations du Parti libéral, de Québec Solidaire et des nombreux sceptiques, il fallait absolument freiner cette entrée massive de demandeurs d’asile pour relâcher la pression sur notre capacité d’accueil et sur nos services publics. Le gouvernement de la CAQ a donc mené une offensive de tous les instants pour que les gouvernements canadiens et américains ferment le chemin Roxham. Cette offensive a culminé avec les interventions de la ministre Christine Fréchette et celle du premier ministre Legault publiées dans le Globe and Mail. Cette victoire aura permis de diminuer la pression sur notre filet social et de mieux s’occuper des demandeurs d’asile déjà présents sur le territoire.

4. Une immigration en français, dans toutes les régions

En mai 2023, le gouvernement Legault a posé un autre geste sans précédent en faisant de la connaissance du français un préalable à l’obtention d’un certificat de sélection du Québec pour les immigrants économiques. Autrement dit, sauf pour les réfugiés et la réunification familiale, il faudra dorénavant parler français pour immigrer au Québec. Une première dans l’histoire du Québec!

Le document rendu public en mai dernier met de l’avant les nouvelles orientations du gouvernement. Dans les prochaines années, le Québec misera le plus possible sur les étudiants étrangers diplômés d’un programme universitaire ou collégial en français. De cette façon, les immigrants sélectionnés seront déjà en bonne partie intégrés au sein de la majorité francophone et du marché du travail.

De même, les efforts de régionalisation de l’immigration initiés en 2019 vont se poursuivre. Des progrès ont déjà été constatés dans les dernières années alors que la proportion des immigrants installés en dehors de la région de Montréal est passée de 12 % à 21 %. Nous devons encore faire mieux, à la fois pour faciliter l’intégration des nouveaux arrivants et pour répondre aux besoins de toutes nos régions.

5. Une stratégie ciblée pour répondre à la pénurie de main-d’œuvre

Contrairement à la croyance populaire, l’immigration n’est pas la solution à la pénurie de main-d’œuvre que vivent les pays occidentaux, comme l’a démontré le réputé économiste Pierre Fortin. Bien sûr les immigrants occupent des emplois, mais ils ont aussi besoin de biens et services, comme tout un chacun. Ils ont besoin de se loger, de services de garde et d’écoles pour leurs enfants, de soins de santé, de se nourrir, etc.

Cependant, l’immigration peut nous aider à combler certains emplois jugés prioritaires par le gouvernement du Québec. C’est le cas par exemple des travailleurs de la santé, de la construction, en technologie de l’information ou en génie.

La stratégie définie par le gouvernement Legault consiste donc à cibler les travailleurs étrangers qui ont des qualifications dans ces domaines. Il faut pour ça améliorer la reconnaissance des compétences et des diplômes. Mieux encore, il faut recruter le maximum de diplômés de nos institutions d’enseignement (d’un programme en français), ce qui évite la difficile question de la reconnaissance des diplômes étrangers.

Du gâchis libéral aux réussites de la CAQ

Après avoir hérité du gâchis libéral, la CAQ a remis de l’ordre dans la politique d’immigration du Québec. Les objectifs du gouvernement Legault sont clairs : intégrer les immigrants à la majorité francophone et répondre de façon ciblée à la pénurie de main-d’œuvre, tout en respectant nos capacités d’accueil.