Une troisième zone d’innovation reconnue au Québec!


 Publié le 29 mai 2023

 Le gouvernement du Québec annonce la création de la troisième zone d’innovation, la Vallée de la transition énergétique, qui sera déployée entre Bécancour, Trois-Rivières et Shawinigan. Le gouvernement investit plus de 8 millions de dollars pour réaliser sept projets d’infrastructures et de recherche1. Ceux-ci permettront d’accélérer le développement de la filière batterie et l’électrification des transports, de décarboner le secteur industrialo-portuaire et d’optimiser la production et l’utilisation de l’hydrogène vert dans la chaîne industrielle.

1 La liste des projets est présentée en annexe.

Le premier ministre du Québec, M. François Legault, en a fait l’annonce aujourd’hui en compagnie du ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, ministre responsable du Développement économique régional et ministre responsable de la Métropole et de la région de Montréal, M. Pierre Fitzgibbon, et du député de Nicolet-Bécancour et adjoint parlementaire du ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie (volet zones d’innovation), M. Donald Martel.

La députée de Champlain, ministre responsable de l’Administration gouvernementale et présidente du Conseil du trésor, Mme Sonia LeBel, le député de Trois-Rivières, ministre du Travail et ministre responsable de la région de la Mauricie et de la région du Nord-du-Québec, M. Jean Boulet, le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation et ministre responsable de la région du Centre-du-Québec, M. André Lamontagne, la ministre de l’Enseignement supérieur, Mme Pascale Déry, la députée de Laviolette-Saint-Maurice et adjointe parlementaire de la ministre responsable de la Solidarité sociale et de l’Action communautaire (volet action communautaire), Mme Marie-Louise Tardif, et le député de Maskinongé et adjoint parlementaire de la ministre responsable de l’Administration gouvernementale et présidente du Conseil du trésor (volets marchés publics et ordres professionnels), M. Simon Allaire, étaient également présents pour l’occasion.

Investir pour la recherche

Pour soutenir les entreprises installées dans la zone d’innovation, le gouvernement attribue une somme de 5 millions de dollars au Fonds de recherche du Québec – Nature et technologies (FRQNT). Ce montant lui permettra d’appuyer les priorités de recherche définies dans la zone d’innovation et de mettre en place de nouvelles chaires de recherche axées sur l’innovation ainsi que des programmes de bourses et de subventions de recherche. Le travail se fera en collaboration avec les membres d’un comité scientifique formé dans la zone et qui soutiendra les priorités de recherche.

Ce comité scientifique sera mis sur pied pour fédérer les expertises dans le domaine du savoir et de l’innovation selon les axes prioritaires de la zone. L’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) jouera un rôle fédérateur dans ce comité, qui sera composé de dix-huit membres :

  • six chercheurs locaux représentant l’UQTR, le Centre national en électrochimie et en technologies environnementales, le Centre de métallurgie du Québec, Innofibre – Centre d’innovation des produits cellulosiques, et le Centre d’excellence en électrification des transports et en stockage d’énergie d’Hydro-Québec ;
  • un représentant de l’Université Concordia ;
  • sept chercheurs d’universités québécoises et de regroupements de recherche et d’innovation, provenant de l’Université de Montréal, l’Université de Sherbrooke, l’Université McGill, Polytechnique Montréal, l’École de technologie supérieure, l’Institut national de la recherche scientifique, le Centre national intégré du manufacturier intelligent, le Centre interdisciplinaire de recherche en opérationnalisation du développement durable et le Réseau québécois sur l’énergie intelligente ;
  • deux chercheurs issus d’entreprises industrielles présentes sur le territoire ;
  • deux observateurs en provenance de la direction générale de l’organisme Vallée de la transition énergétique et du FRQNT.

Soutenir l’innovation

Un montant de 3 millions de dollars est également accordé à l’organisme Vallée de la transition énergétique pour la gouvernance de la zone d’innovation. Le conseil d’administration de l’organisme sera composé de quinze membres : sept représentants industriels et d’organisations, trois représentants des municipalités, deux représentants du milieu de l’enseignement, un représentant des Premières Nations et deux observateurs en provenance du ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie et d’Investissement Québec.

Des investissements totalisant 317 000 $ serviront également à appuyer la réalisation de quatre études préliminaires portant sur des projets d’implantation d’infrastructures d’innovation visant à bonifier l’offre existante, soit :

  • un centre d’innovation sur la batterie et l’électrification des transports à Shawinigan ;
  • un incubateur d’entreprises du secteur de l’électrification des transports au sein du Centre d’entrepreneuriat Alphonse-Desjardins de Shawinigan ;
  • un centre de valorisation de la recherche sur la décarbonation industrielle et portuaire à Trois-Rivières ;
  • un centre d’innovation sur l’industrialisation des minéraux critiques et stratégiques et de l’hydrogène à Bécancour (centre de formation, centre d’optimisation des procédés).

Dynamiser le secteur industriel

De plus, la zone d’innovation peut compter sur de nouveaux acteurs, soit General Motors (GM) et POSCO Future M, qui ont dévoilé aujourd’hui le projet d’Ultium CAM visant la construction d’une usine de production de matériaux actifs de cathodes (composées de lithium, de nickel, de cobalt et de manganèse) entrant dans la fabrication des batteries aux ions de lithium. La zone d’innovation de la Vallée de la transition énergétique peut aussi compter sur des entreprises déjà bien implantées, telles qu’Air Liquide (hydrogène), Vale (nickel), Nouveau Monde Graphite (graphite), FLO (bornes de recharge), Nemaska Lithium (hydroxyde de lithium) et BASF (composants de batteries). Des discussions sont en cours avec d’autres partenaires industriels qui souhaitent s’installer ou développer de nouveaux projets dans le parc industriel et portuaire de Bécancour.

« Ça fait depuis 2013 que je rêve de zones d’innovation sur notre territoire, où on rassemble des entreprises et des chercheurs pour les faire travailler ensemble autour de secteurs stratégiques pour le Québec. Ça permet d’attirer des investissements privés et une main-d’œuvre de haut niveau pour innover ici. Les zones d’innovation sont un outil extraordinaire qu’on se donne pour développer notre économie et s’inscrire dans des secteurs d’avenir. Avec la Vallée de la transition énergétique, on avance concrètement vers un Québec plus vert, plus prospère et plus fier. »

François Legault, premier ministre du Québec

« Cette nouvelle zone d’innovation va permettre au Québec de se démarquer mondialement comme leader des technologies de décarbonation. La synergie qu’on a réussi à créer entre l’industrie et le milieu du savoir va transformer la région, mais aussi tout le Québec, et amener des investissements majeurs. Bravo à tous pour le travail effectué ! On peut être fiers de ce qu’on a réalisé. »

Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, ministre responsable du Développement économique régional et ministre responsable de la Métropole et de la région de Montréal

« La Vallée de la transition énergétique offre un écosystème qui est déjà hautement concurrentiel grâce à de nombreuses collaborations entre les acteurs des milieux de la recherche, de l’innovation, de l’industrie, de l’enseignement et de l’entrepreneuriat. Toutes les conditions sont réunies ici pour faire briller notre savoir-faire dans des créneaux qui façonneront l’avenir énergétique du Québec. »

Donald Martel, député de Nicolet-Bécancour et adjoint parlementaire du ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie (volet zones d’innovation)

« Cette zone d’innovation est un bel exemple de la mobilisation d’entreprises et d’intervenants régionaux pour propulser les forces de nos territoires à l’avant-plan de la scène mondiale. Des projets comme celui d’Ultium CAM placent d’ailleurs le Québec parmi les États les plus attrayants et aptes à accueillir une filière de la batterie. On peut s’attendre à d’importantes retombées qui seront bénéfiques à plusieurs secteurs industriels de la Mauricie et du Centre-du-Québec. »

Sonia LeBel, députée de Champlain, ministre responsable de l’Administration gouvernementale et présidente du Conseil du trésor

« En Mauricie, nous avons des infrastructures de recherche à la fine pointe de la technologie, notamment au sein de l’UQTR. De plus, un nouveau pavillon de recherche sera situé au cœur du centre-ville de Trois-Rivières et va nous permettre d’aller encore plus loin dans les technologies vertes et durables. Nous avons également un parc industriel et portuaire doté d’une importante usine de production d’hydrogène. La désignation de cette zone d’innovation est une occasion idéale de promouvoir notre expertise locale et de favoriser la croissance de cette filière verte au Québec. » 

Jean Boulet, député de Trois-Rivières, ministre du Travail et ministre responsable de la région de la Mauricie et de la région du Nord-du-Québec

« La reconnaissance de la Vallée de la transition énergétique est le fruit d’une grande collaboration interrégionale, et je tiens à féliciter tous les membres de ce projet pour leur vision. L’expertise qu’on trouve à Shawinigan dans le domaine du transport de même qu’en recherche et développement jouera un rôle important dans la réussite de la zone. Je salue la venue prochaine d’un campus thématique de l’Université Concordia pour appuyer le travail colossal accompli par le Centre national en électrochimie et en technologies environnementales. »

Marie-Louise Tardif, députée de Laviolette-Saint-Maurice et adjointe parlementaire de la ministre responsable de la Solidarité sociale et de l’Action communautaire (volet action communautaire)

« La Vallée de la transition énergétique permettra d’accélérer le développement de nos secteurs stratégiques d’avenir et d’outiller le Québec pour la décarbonation de son économie. De cette initiative innovante découleront de nombreux projets porteurs pour les gens de Maskinongé et l’ensemble de la population québécoise. »

Simon Allaire, député de Maskinongé et adjoint parlementaire de la ministre responsable de l’Administration gouvernementale et présidente du Conseil du trésor (volets marchés publics et ordres professionnels)

« Symbole fort pour la position de nos régions au sein du développement du savoir et des énergies vertes, cette désignation est le résultat du travail de plusieurs parties prenantes ainsi que de la collaboration et de la concertation de trois villes qui ont su unir leurs visions au bénéfice d’un projet collectif qui contribuera au rayonnement de chacune d’entre elles. »

Lucie Allard, mairesse de Bécancour

« La Vallée de la transition énergétique sera un catalyseur de calibre mondial pour nous permettre de consolider la place de chef de file du Québec dans la filière batterie, l’électrification des transports, l’hydrogène et la décarbonation industrialo-portuaire. Nous mettrons à la disposition des acteurs du savoir, de l’entrepreneuriat et de l’industrie un milieu de vie attrayant pour les talents et les investissements, des éléments essentiels pour soutenir nos élans et nos ambitions. Ainsi outillés, nous allons propulser la recherche et l’innovation afin d’atteindre les plus hauts standards en matière de durabilité et de circularité. Nos innovations seront davantage valorisées pour propulser les entreprises du Québec et créer ainsi de la richesse dans notre économie grâce à une impulsion forte et soutenue sur les marchés. »

Alain Lemieux, directeur général de la Vallée de la transition énergétique

« L’UQTR et les villes de Bécancour, de Trois-Rivières et de Shawinigan ont uni leurs forces pour proposer un projet intégré, la Vallée de la transition énergétique. Au cœur de cette synergie, l’UQTR a fédéré huit universités et trois centres collégiaux de transfert technologique au sein d’un consortium de recherche. L’objectif est de mobiliser l’ensemble des expertises en lien avec les projets d’innovation des partenaires industriels et, par le fait même, de contribuer à accélérer la transition énergétique. »

Christian Blanchette, recteur de l’UQTR

Faits saillants :

  • Le projet de zone d’innovation Vallée de la transition énergétique est une initiative conjointe de la Ville de Bécancour, de la Ville de Trois-Rivières, de la Ville de Shawinigan et de l’UQTR.
  • En permettant d’accélérer l’innovation et la transition énergétique du Québec, cette zone d’innovation rejoindra les objectifs de la Stratégie québécoise de développement de la filière batterie , de la Stratégie québécoise de recherche et d’investissement en innovation 2022-2027 , du Plan québécois pour la valorisation des minéraux critiques et stratégiques 2020-2025  et de la Stratégie québécoise sur l’hydrogène vert et les bioénergies 2030 .
  • La Vallée de la transition énergétique est la troisième zone d’innovation reconnue par le gouvernement du Québec, après DistriQ , zone d’innovation quantique à Sherbrooke, et Technum Québec  à Bromont.
  • De calibre international, les zones d’innovation regroupent des acteurs de la recherche, de l’industrie ainsi que des milieux de l’enseignement et de l’entrepreneuriat afin de mettre en valeur les avantages concurrentiels et durables de celles-ci et de favoriser la culture d’innovation et la commercialisation des innovations.
  • Elles proposent des milieux de vie attrayants de même que des infrastructures de transport et de communication qui encouragent les échanges à l’intérieur et à l’extérieur des zones.
  • Elles ont pour objectif de répondre aux trois grands enjeux suivants :
    • le passage de l’idée au marché, pour permettre la création et la croissance d’entreprises innovantes et la conquête de nouveaux marchés en favorisant la mise au point de technologies et de produits innovants ;
    • l’attraction d’investissements privés, notamment étrangers, afin d’augmenter la productivité des entreprises québécoises ;
    • la croissance économique propre et durable, en vue d’opérer une transition vers une économie à faible empreinte environnementale.
  • Les propositions de zone d’innovation peuvent être soumises en continu. Elles sont analysées selon des critères de réussite et de sélection précis, dans le cadre d’un processus formel auquel participent plusieurs ministères et organismes du gouvernement du Québec.

Ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie sur les réseaux sociaux :

Annexe – Liste des projets appuyés dans la zone d’innovation Vallée de la transition énergétique

OrganisationProjetInvestissement Aide financière 
Centre d’entrepreneuriat Alphonse-DesjardinsShawiniganÉtude pour l’ajout d’un service d’incubation et d’accélération en électrification des transports113 710 $56 855 $
Fonds de recherche du Québec – Nature et technologiesAttraction de talents et de projets de recherche5 000 000 $5 000 000 $
Vallée de la transition énergétiqueConsolidation du diagnostic sur la main-d’œuvre de la filière batterie dans la Vallée de la transition énergétique, et stratégies176 550 $123 585 $
Vallée de la transition énergétiqueÉtude pour le centre d’innovation sur la batterie et l’électrification des transports168 065 $84 031 $
Vallée de la transition énergétiqueÉtude pour le centre d’innovation sur l’industrialisation des minéraux critiques et stratégiques et l’hydrogène220 000 $110 000 $
Vallée de la transition énergétiqueÉtude pour le centre de valorisation de la recherche sur la décarbonation industrielle et portuaire132 000 $66 000 $
Vallée de la transition énergétiqueGouvernance et fonctionnement de la zone d’innovation3 000 000 $3 000 000 $
Total8 810 325 $8 440 471 $