Des gestes concrets pour protéger notre eau


 Publié le 15 décembre 2022
 

Le premier ministre du Québec, M. François Legault, a profité, aujourd’hui, de sa participation à la COP15 afin de prendre des engagements qui visent à mieux protéger cet or bleu que représentent les réserves d’eau douce du Québec. Le gouvernement du Québec déposera, au courant de la prochaine session parlementaire, un projet de loi sur la protection de l’eau, dans un contexte où les réserves d’eau douce deviendront de plus en plus rares au cours des prochaines années.

Le Québec dispose de dizaines de milliers de rivières et de plus de trois millions de plans d’eau. Il détient 3 % des réserves d’eau douce renouvelable de la planète. Le fleuve Saint-Laurent, une véritable richesse collective, draine à lui seul plus de 25 % des réserves mondiales d’eau. En 2021, le Québec a reçu moins de 3 millions de dollars en redevances pour des prélèvements d’eau qui totalisaient 811 milliards de litres. Ce n’est pas une situation acceptable pour la population québécoise.

Ainsi, le projet de loi proposé viserait d’abord à hausser les redevances sur l’eau afin que celle-ci soit payée à sa juste valeur. Il proposerait également la création d’un fonds bleu, financé notamment à partir de la hausse des redevances. Ce fonds, qui pourrait atteindre 150 millions de dollars par année, d’ici 2026, permettrait au gouvernement du Québec de financer des projets de protection et de mise en valeur des cours d’eau sur son territoire. Il permettrait, par exemple, au Québec de lutter contre les espèces aquatiques envahissantes, de nettoyer des berges de rivières, de procéder à la revégétalisation de bandes riveraines et d’assurer la mise aux normes d’installations sanitaires individuelles.

Un appel à l’action

Enfin, le premier ministre a profité de sa participation à la COP15 pour faire un appel à l’action. À quelques jours de la fin de la COP15, il est temps que les États se concertent pour faire de la biodiversité une priorité réelle et mettre en place les actions nécessaires à l’atteinte de la cible de protection de 30 % des terres et des océans d’ici 2030.

« Comme premier ministre, comme gouvernement, on a le devoir de préserver ce que nos prédécesseurs nous ont laissé. On a le devoir, à l’égard de celles et ceux qui vont venir après nous, de leur laisser une qualité de vie aussi bonne que la nôtre. Moralement, on ne peut pas laisser aux prochaines générations la responsabilité de corriger nos erreurs. Ensemble, on doit profiter des quelques jours qu’il nous reste pour créer le « moment Montréal » dont la planète a besoin. Le Québec répond présent. »

François Legault, premier ministre du Québec

« Le Québec possède, sur son territoire, une réserve qui représente 3 % de l’eau douce du monde. C’est une donnée qui démontre toute l’importance qu’on doit accorder à la protection de notre eau, cette richesse qui est aussi notre or bleu. Avec cette annonce, le gouvernent affirme haut et fort son engagement à doubler d’effort pour protéger l’eau et la mettre en valeur. Maintenant, c’est le temps de passer à l’action et de travailler tous ensemble pour poser des gestes concrets et durables afin de préserver notre territoire et notre richesse naturelle. »

Benoit Charrette, ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs

Faits saillants :

  • Le gouvernement du Québec a annoncé plusieurs mesures, lors de la COP15, dont la mise en place du Plan nature 2030, qui prévoit des investissements de 650 millions de dollars sur sept ans. Ce plan vise l’atteinte de la prochaine cible mondiale de conservation de 30 % du territoire planétaire d’ici 2030. Il inclut notamment un soutien financier historique de 23 millions de dollars, sur quatre ans, pour appuyer les initiatives des communautés autochtones en matière de conservation de la biodiversité.
  • Le gouvernement a par ailleurs annoncé le lancement d’une feuille de route en finance durable, qui vise à doter le Québec des outils pour répondre le mieux aux défis environnementaux qui entraînent des risques pour les marchés financiers et les entreprises.
  • Le gouvernement a également annoncé l’implantation, à Montréal, d’un bureau du Programme des Nations unies pour les établissements humains (ONU-Habitat), afin d’y élaborer le programme mondial sur les villes vertes, résilientes et durables.
  • Le Québec est un membre actif de différents réseaux multilatéraux de gouvernements infranationaux liés à la biodiversité. Depuis 2018, il coordonne le Comité consultatif des gouvernements infranationaux pour la biodiversité, qui est reconnu comme la voix officielle des États fédérés au sein de la Convention sur la diversité biologique.
  • Le Québec est également un partenaire fondateur du Processus d’Édimbourg pour lesgouvernements infranationaux et locaux.