157 M $ pour l’autonomie alimentaire du Québec


 Publié le 20 novembre 2020
 

Le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, M. André Lamontagne, dévoile aujourd’hui les mesures qui seront prises pour accroître l’autonomie alimentaire du Québec. Ces mesures vont permettre au secteur bioalimentaire de participer activement à la relance économique du Québec, notamment par la création de 3 800 emplois. Cette annonce fait suite à la mise à jour économique du 12 novembre.

L’investissement de 157 millions de dollars vise notamment à améliorer la productivité des entreprises du secteur bioalimentaire québécois et à en augmenter le nombre. De plus, le gouvernement compte mettre à profit l’intérêt grandissant des Québécois envers les produits bioalimentaires d’ici pour augmenter leur part de marché. Cette nouvelle approche va créer 3 800 emplois supplémentaires dans nos régions. Le secteur bioalimentaire québécois sera un joueur clé de la relance économique en cours.

L’importance du secteur bioalimentaire a été mise à l’avant-plan dès le début de la pandémie de COVID-19. Bon nombre de consommateurs ont pris conscience de l’importance d’acheter local. Il est important pour le gouvernement de renforcer la capacité du Québec à alimenter ses citoyens et ses citoyennes avec des produits d’ici.

Accroître la production et la productivité

Les principaux facteurs limitatifs de la croissance des secteurs agricoles et de la transformation alimentaire sont le manque de main-d’œuvre et leur productivité. Une somme de 92,5 millions de dollars sur deux ans servira à soutenir la croissance de l’offre alimentaire et à accroître leur productivité. Ces investissements vont générer des retombées significatives en emplois de qualité et en valeur ajoutée dans toutes les régions du Québec.

Les investissements en robotisation, en automatisation et en amélioration des standards de qualité dans les établissements de transformation alimentaire feront en sorte que davantage de produits agricoles québécois seront transformés chez nous.

Afin d’accélérer l’adoption de technologies et l’acquisition d’équipements pour augmenter la productivité agricole, l’aide financière octroyée par l’entremise de l’initiative ministérielle Productivité végétale sera bonifiée et sera plus accessible. Il sera dorénavant possible pour les entreprises agricoles de déposer des projets en tout temps et plus seulement lors de périodes déterminées.

Grâce à un investissement de 24 millions de dollars, La Financière agricole sera mise à contribution afin d’accélérer les investissements agricoles. Elle bonifiera significativement son niveau d’intervention dans des dossiers complexes et à risque élevé. S’y ajouteront 48 conseillers en financement, dont le mandat sera d’aller sur le terrain, dans l’ensemble des différents secteurs de production et régions, pour permettre la concrétisation de nouveaux projets d’investissement. Une attention particulière sera apportée aux entreprises en démarrage et aux secteurs émergents.

Le gouvernement entend investir pour développer les filières sectorielles qui ont un fort potentiel d’accroissement de l’autonomie alimentaire. Il soutiendra leur développement et renforcera la coordination entre les différents acteurs de ces filières, notamment la production et la transformation au Québec de fruits et de légumes, de bœuf ainsi que de céréales pour l’alimentation humaine.

Favoriser l’achat local

Ce sont 23,4 millions de dollars qui serviront à stimuler la demande pour les produits alimentaires du Québec et à inciter les Québécoises et les Québécois à privilégier les produits d’ici lors de leurs achats. Cette somme s’ajoute aux 12 millions de dollars déjà prévus.

Outre le soutien financier de 2,5 millions de dollars à Aliments du Québec annoncé en octobre dernier, un financement supplémentaire de 15 millions de dollars permettra d’intensifier les campagnes publicitaires et d’appuyer les marques « Aliments du Québec » et ses déclinaisons, notamment par l’ajout d’actions d’identification et de promotion en magasin ainsi que par la multiplication des initiatives de promotion en région.

Pour le milieu institutionnel, la Stratégie nationale d’achat d’aliments québécois, annoncée le 22 septembre, pourra profiter de 5,9 millions de dollars additionnels pour rejoindre un plus grand nombre d’établissements du réseau institutionnel (ex. : centres de petite enfance et garderies), pour bonifier le Répertoire des aliments québécois et pour augmenter l’aide aux entreprises pour accéder à ce réseau.

Le défi 12 $

Le gouvernement du Québec profite de l’occasion pour sensibiliser les Québécois et les Québécoises au pouvoir de leur geste d’achat. Si chaque ménage québécois remplace chaque semaine, à l’épicerie ou au restaurant, 12 $ de ses achats de produits étrangers par l’achat d’aliments du Québec, cela permet d’augmenter d’un milliard de dollars par année la demande auprès des agriculteurs, des pêcheurs et des transformateurs alimentaires québécois. C’est un geste simple qui peut amener de grands bénéfices pour notre économie.

« Le gouvernement croit au fort potentiel de notre secteur bioalimentaire. En encourageant les consommateurs québécois à acheter davantage de produits d’ici, nous soutenons notre relance économique, notamment par la création de 3 800 emplois. J’ai un message pour les Québécois : je leur lance le « défi 12 dollars ». En remplaçant pour 12 $ par semaine de nourriture produite ailleurs par des produits québécois, nous avons le pouvoir de faire grandir notre industrie bioalimentaire ainsi que l’économie de nos régions d’un milliard de dollars par année. Toute une contribution pour la prospérité du Québec ! »

M. André Lamontagne, ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation

Faits saillants

  • Au cours des derniers mois, d’autres mesures ont été annoncées pour accroître l’autonomie alimentaire, dont la Stratégie nationale pour l’achat d’aliments québécois et le Plan d’agriculture durable.
  • Mettre le cap sur l’autonomie alimentaire, c’est notamment :
  • Favoriser l’achat local par les achats institutionnels et par la promotion des aliments du Québec ;
  • Accroître l’offre québécoise par la croissance de la culture en serre, par l’appui aux filières à potentiel de croissance, par l’agriculture de proximité et par l’agrotourisme local ;
  • Renforcer la chaîne d’approvisionnement par l’aide à la productivité de la main-d’œuvre, à la robotisation, à l’automatisation et à l’innovation ;
  • Accélérer le virage écologique par un appui à la transition vers une agriculture, une pêche et une aquaculture durables.
  • L’autonomie alimentaire se transpose dans la Politique bioalimentaire par sa vision Alimenter notre monde avec un secteur bioalimentaire prospère, durable, ancré sur le territoire et engagé dans l’amélioration de la santé des Québécoises et des Québécois.

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Pour avoir plus d’information : https://www.quebec.ca/nouvelles/actualites/details/autonomie-alimentaire-du-quebec/