Intersection dangereuse à La Présentation : la députée Chantal Soucy lance un appel à tous


 Publié le 2 mars 2018
 

La dangerosité de l’intersection du Grand Rang et de la bretelle de la sortie 123 de l’autoroute 20, à La Présentation, n’est plus un secret pour personne. Sensibles à la situation, la députée de Saint-Hyacinthe et la municipalité exercent, depuis 2015, des pressions sur le Ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports, afin que la vitesse maximale permise sur le Grand Rang soit réduite et qu’un panneau d’arrêt ou un feu de ralentissement soient installés à l’intersection critique, afin de réduire les risques d’accidents.

La semaine dernière, au terme d’une rencontre tenue au bureau de la députée, le MTQ a finalement tranché : il avancera de 5 mètres le panneau d’arrêt de la bretelle, afin d’améliorer la visibilité des automobilistes et examinera également la possibilité d’élaguer les arbres qui obstruent la vue à cette intersection. Or, les demandes formulées par la municipalité se sont toutefois vues rejetées par le ministère, qui considère que le ratio entre le nombre d’accidents répertoriés et le nombre de véhicules recensés circulant sur cette voie (1.1 accident par million de véhicules) ne justifie pas une intervention, puisqu’il se situe en deçà de la moyenne québécoise (1.31). Une réponse qui ne satisfait pas la députée de Saint-Hyacinthe, Chantal Soucy. « Ce qu’il faut comprendre, c’est que pour établir ses ratios, le ministère utilise les données de la Sûreté du Québec. Or, ce ne sont pas tous les accrochages qui font l’objet d’une intervention de la SQ. Si tous les accidents étaient recensés, je suis convaincue que les chiffres donneraient une toute autre version des faits. Il ne faut pas attendre que des accidents graves se produisent pour agir. Un nombre élevé d’accrochages, aussi mineurs soient-il, est suffisant pour démontrer qu’il y a un problème. Or, ça ne semble pas être la vision du ministère », a-t-elle déploré.

La députée de Saint-Hyacinthe invite donc les citoyens à compléter un rapport d’accident dès qu’un accrochage se produit, même si une entente à l’amiable est conclue. « L’idée derrière cette démarche, c’est de laisser une trace, de dresser un réel portrait de la situation à cette intersection. En tant que citoyens, nous savons, par expérience, que cette intersection est dangereuse. Mais pour que le ministère accepte d’agir, il doit en avoir la preuve. Alors j’invite les citoyens à déclarer tous les accrochages à la Sûreté du Québec, afin que le nombre d’accidents répertoriés reflète bien la réalité », a déclaré Chantal Soucy. « La sécurité des citoyens de mon comté est une priorité. Un accident mortel, c’est un accident de trop et il faut agir immédiatement avant qu’une autre tragédie ne se reproduise », a-t-elle conclu.