Détournement de fonds publics par le PQ : La CAQ réclame une enquête indépendante et une séance extraordinaire du Bureau de l’Assemblée nationale


 Publié le 13 janvier 2017
 

À la suite de révélations troublantes relativement à un détournement de fonds publics par le Parti québécois, le whip de la Coalition Avenir Québec et député de Nicolet-Bécancour, Donald Martel, demande au président de l’Assemblée nationale, Jacques Chagnon, de déclencher une enquête indépendante dans les plus brefs délais. La CAQ exige également la tenue d’une séance extraordinaire du Bureau de l’Assemblée nationale et l’envoi d’une directive à toutes les formations politiques pour que tout paiement du salaire d’employés effectuant du travail partisan soit immédiatement annulé.

« Chaque dollar détourné par le Parti québécois devra être remboursé rubis sur l’ongle ! » tonne de son côté le député Éric Caire, qui souhaite savoir depuis quand ce scandale a cours ainsi que les montants exacts qui ont été dépensés par l’opposition officielle à même des fonds publics pour du travail partisan. « Les contribuables paient le salaire d’employés clandestins qui n’ont probablement jamais mis les pieds à l’Assemblée nationale, mais qui organisent des cocktails de financement pour le Parti québécois ou qui mobilisent leurs membres pour leurs événements partisans. Le Parti québécois n’a aucun respect pour la démocratie et pour les finances publiques », poursuit-il.

Dans une lettre acheminée vendredi matin au président de l’Assemblée nationale, Donald Martel rappelle pour sa part qu’en vertu de la Loi sur l’Assemblée nationale, le Parti québécois, tout comme le Parti libéral et la CAQ, reçoit une enveloppe budgétaire annuelle servant à ses activités de recherche et de soutien aux députés dans leur travail parlementaire. Toutes activités partisanes, telles que l’organisation de cocktails de financement ou de courses à la chefferie, ne sont pas éligibles, souligne le whip de la CAQ.

« Je suis choqué des révélations faites vendredi dans le Journal de Québec. Nous avons également fait notre petite enquête sur le sujet. On a appris notamment que le Cabinet du Whip de l’opposition officielle et le Cabinet du Chef de l’opposition officielle paieraient le salaire d’employés de la permanence du Parti Québécois à même les fonds prévus pour le groupe parlementaire formant l’opposition officielle. Certaines personnes prétendent même dans ce reportage que cette pratique serait tolérée par l’Assemblée nationale ! Cela m’apparait inconcevable. C’est aux groupes parlementaires de respecter les règles établies, sinon, c’est toute l’institution qui est entachée et c’est la démocratie qui est bafouée », déclare Donald Martel.

Le député de Nicolet-Bécancour exige la tenue d’une séance extraordinaire du Bureau de l’Assemblée nationale, comité transpartisan sur lequel il siège, afin que tous les groupes parlementaires ayant eu recours à cette pratique s’engagent formellement à rembourser la totalité des sommes qui auront été identifiées par l’enquêteur indépendant. « Il faut agir rapidement, car ce scandale de détournement des fonds prévus aux activités parlementaires vers les activités partisanes du Parti québécois risque de hausser davantage la méfiance de la population envers nos institutions. Jacques Chagnon doit être proactif, déclencher une enquête et s’assurer que tout détournement de fonds soit non seulement arrêté, mais remboursé », conclut le caquiste.