Le PQ refuse de rembourser l’argent illégal : Jean-François Lisée doit des explications aux Québécois


 Publié le 12 décembre 2016
 

« Lorsqu’il est question d’éthique, le Parti libéral du Québec et le Parti québécois, c’est du pareil au même ! Le PQ a fait campagne avec de l’argent sale durant les élections partielles », a dénoncé le chef de la Coalition Avenir Québec, François Legault, après avoir appris que la formation de Jean-François Lisée n’avait l’intention de rembourser que le tiers des 264 150 $ de ses contributions illégales.

Le PQ fait preuve d’une hypocrisie flagrante, poursuit-il. En refusant de rembourser tous les dons réclamés, les péquistes viennent d’admettre qu’ils ont fait campagne dans les 4 dernières élections partielles avec de l’argent sale. « Le PQ tente de gagner du temps en posant des questions, alors que les preuves sont irréfutables. Pendant ce temps, les Québécois comprennent que les pancartes péquistes ont été payées avec de l’argent sale et que Jean-François Lisée accepte de garder dans ses coffres des dons illégaux. À la CAQ, nous avons remboursé immédiatement les sommes identifiées par le DGEQ, sans broncher ou douter du montant de la réclamation. Même les libéraux, bien qu’ils aient tardé à le faire, ont signé leur chèque. Quand le PLQ fait mieux que toi en termes d’éthique, tu as de sérieuses questions à te poser ! » lance François Legault, rappelant que la CAQ a été la première formation politique à rembourser les contributions illégales versées antérieurement à l’ADQ, soit 35 450 $.

De son côté, le critique caquiste en matière de réforme des institutions démocratiques, Benoit Charette, accuse le PQ d’avoir brisé un engagement pris dans l’enceinte même du Salon bleu de l’Assemblée nationale, haut lieu de la démocratie québécoise. En effet, il rappelle que le 28 septembre dernier, les députés péquistes se sont levés pour appuyer une motion de la CAQ réclamant le remboursement des dons illégaux collectés avant le déclenchement des prochaines élections partielles. Cette promesse a été brisée en mille morceaux, constate-t-il. « Pour sauver la face, le PQ a consenti à cette motion, en sachant très bien qu’il avait l’intention de faire campagne avec de l’argent sale. Jean-François Lisée vient de prouver une fois de plus qu’il mène un vieux parti, qui fait des promesses vides. Les Québécois ont vu clair dans leur jeu », peste le député de Deux-Montagnes.

Plus de transparence réclamée au DGEQ

La CAQ profite de cette sortie liée au remboursement des dons illégaux pour inviter le DGEQ à faire preuve de plus de transparence quant à son processus administratif. Selon Benoit Charette, il serait utile de divulguer l’ensemble des étapes à suivre et des procédures exigées, quel que soit le parti politique visé, allant de l’envoi de l’avis d’intention au traitement du paiement.

« Présentement, le tout s’avère être un processus flou et complexe. Dès la réception de l’avis jusqu’au paiement des sommes réclamées, on ne sait absolument rien des discussions et des accords conclus entre les différentes parties. Après la commission Charbonneau et tous les scandales de corruption, les Québécois s’attendent à des pratiques exemplaires à l’égard de la classe politique. Ils méritent plus de transparence, afin de s’assurer que l’ensemble de l’argent sale soit bien remboursé », a conclu le député caquiste.