La CAQ veut permettre à la DPJ d’intervenir dans les écoles religieuses illégales


 Publié le 7 décembre 2016
 

Afin d’assurer la réussite de tous les élèves et le respect du cursus scolaire québécois, la Coalition Avenir Québec fait une proposition importante au gouvernement Couillard pour renforcer le système d’éducation : modifier la Loi sur la protection de la jeunesse pour que la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) puisse intervenir si des jeunes ont accès à un programme qui ne répond pas aux critères du ministère de l’Éducation.

Les députés Jean-François Roberge et Sébastien Schneeberger, respectivement porte-parole de la CAQ en matière d’éducation et de protection de la jeunesse, estiment que deux problématiques persistent au Québec depuis plusieurs années :

–          Un manque d’encadrement pédagogique pour les jeunes qui font l’école à la maison, comme le soulignait la Protectrice du citoyen dans son rapport de 2015 ;

–          Le statut des écoles clandestines et illégales, où les élèves ne suivent pas le cursus approuvé par le gouvernement.

Selon eux, il est temps de remplir le trou béant qui figure dans la Loi sur la protection de la jeunesse de manière à ce que tout jeune au Québec reçoive une éducation de qualité. « En juin dernier, nombre de Québécois espéraient que le problème se réglerait quand la DPJ est débarquée dans une école clandestine à Montréal. Malheureusement, ils ont été déçus car rien ne s’est passé. Actuellement, la DPJ intervient seulement si un jeune est victime de négligence. Or, une scolarisation qui ne respecte pas le programme n’est pas considérée comme de la négligence. Pourtant, il y a des jeunes qui font l’école à la maison, qui vont dans des écoles illégales ou clandestines, qui font du unschooling. On parle de milliers d’enfants qui n’auront jamais un diplôme, parce qu’ils sont victimes de la négligence du gouvernement libéral. À la CAQ, nous avons une solution audacieuse à proposer. Il faut changer la définition de négligence dans Loi sur la protection de la jeunesse pour que tous les élèves québécois aient accès à une éducation qui respecte le programme et qui mène à l’obtention d’un diplôme », indique Jean-François Roberge, député de Chambly.

De son côté, Sébastien Schneeberger appelle la ministre responsable de la DPJ, Lucie Charlebois, à faire preuve de courage et défendre cette idée auprès de ses collègues. Tout comme le ministre Proulx, elle doit s’assurer qu’aucun enfant n’échappe au système scolaire québécois. « Nous avons à notre disposition des outils, comme la DPJ, mais elle n’a pas toute la latitude pour intervenir. Le gouvernement n’est pas capable d’identifier ni de repérer les jeunes qui ne suivent pas une éducation appropriée. Résultat : on les laisse tomber. Il faut mettre fin à cette triste réalité. Actuellement, avec le projet de loi 99, la Loi sur la protection de la jeunesse est ouverte. La ministre doit saisir cette occasion et accepter notre proposition », estime le député de Drummond–Bois-Francs.