Lutte contre l’intimidation : La CAQ réclame un Protecteur de l’élève plus efficace


 Publié le 29 novembre 2016
 

« Le système actuel ne favorise pas la protection de l’élève. Les parents et les élèves qui veulent dénoncer des actes d’intimidation devraient pouvoir le faire sans complication, sans aucun risque de représailles. Il est temps qu’on fasse de la lutte contre l’intimidation une réelle priorité dans nos écoles », ont déclaré les députés de la Coalition Avenir Québec, Jean-François Roberge et Lise Lavallée.

Pour assurer une meilleure protection des élèves et un traitement plus équitable des plaintes, la CAQ a fait part de trois propositions qu’elle estime essentielles pour mettre fin au fléau social qu’est devenue l’intimidation :

  1. Remplacer les différents postes de Protecteur de l’élève dans les commissions scolaires par un seul bureau de Protecteur de l’élève, entièrement indépendant des commissions scolaires et relevant uniquement du ministère de l’Éducation ;
  2. Réutiliser les ressources actuellement en place pour permettre le déploiement d’équipes régionales, afin que l’ensemble du territoire du Québec soit couvert par le Protecteur de l’élève ;
  3. Accorder à ce Protecteur de l’élève plus de pouvoirs, afin qu’il assure une meilleure impartialité et cohérence dans le traitement des plaintes.

Interpellé en chambre par la CAQ, le ministre libéral de l’Éducation, Sébastien Proulx, a accepté de réfléchir aux propositions de la CAQ, mais a refusé de prendre un engagement ferme, ce qu’ont déploré M. Roberge et Mme Lavallée. « L’heure n’est plus à la réflexion, l’heure est à l’action », lui a lancé la députée de Repentigny.

« Il n’est pas normal que malgré un plan d’action concerté, de nombreuses campagnes de sensibilisation et des protecteurs dans toutes les commissions scolaires, les enfants qui subissent de l’intimidation soient toujours aussi mal protégés. Actuellement, les Protecteurs de l’élève sont à la merci des commissions scolaires. Ils n’ont qu’un mince pouvoir de recommandation auprès de leur Conseil des commissaires respectif et rien ne garantit qu’on suive leurs propositions. Il faut un Protecteur pour l’ensemble du Québec, qui aura plus de mordant et toute la latitude pour analyser les cas qui lui sont soumis avec sérieux, pour ensuite imposer les correctifs qu’il juge appropriés », a déclaré Jean-François Roberge, critique en matière d’éducation.

Appuyée par Éric Pettersen, un père de famille qui fait de la lutte contre l’intimidation un combat personnel depuis le suicide de sa fille en mars 2014, la CAQ souhaite réformer le processus existant dans les écoles afin de le rendre plus réactif et efficace. En plaçant dans les mains d’un seul Protecteur de l’élève le mécanisme de plainte et de résolution de conflit, Jean-François Roberge et Lise Lavallée sont convaincus qu’on parviendra à mettre un baume sur les plaies de nombreux parents et enfants. « Les commissions scolaires ne sont pas les instances les plus aptes à véritablement réduire les souffrances vécues par les jeunes victimes. Des enfants ont vécu des situations traumatisantes et n’ont eu aucune aide de leur Protecteur. La paperasse est souvent sans fin, ce qui fait que les dossiers ne trouvent pas de sortie de crise. Les parents sont donc découragés et les enfants perdent tout espoir. On ne peut plus tolérer une telle situation », a déploré Lise Lavallée, porte-parole caquiste en matière de famille et de lutte contre l’intimidation.

Afin d’assurer que tous les cas dénoncés soient traités adéquatement, la CAQ propose, par exemple, que lorsque les conseils des commissaires décident de ne pas suivre les recommandations formulées par le Protecteur de l’élève, une justification par écrit soit transmise au ministère de l’Éducation. Ce dernier devra ensuite trancher. « Tous souhaitent combattre l’intimidation au Québec, mais il ne faut pas simplement la reconnaître, il faut agir. À la CAQ, nous sommes en mode solution afin qu’il n’y ait plus un seul enfant au Québec qui vit de l’intimidation », ont conclu Jean-François Roberge et Lise Lavallée.