Allégations de fraude visant des ex-collecteurs de fonds libéraux : Philippe Couillard refuse de confier à une firme indépendante la vérification des montants collectés illégalement


 Publié le 10 novembre 2016
 

« Je comprends les Québécois d’être en colère ! » a déclaré le chef de la Coalition Avenir Québec, François Legault, après que le premier ministre Philippe Couillard ait refusé sa proposition de confier à une firme indépendante la vérification de toutes les contributions recueillies par Charles Rondeau et Franco Fava pour le Parti libéral du Québec afin d’identifier les cas de retours d’ascenseurs frauduleux.

Pourtant, les libéraux fédéraux Jean Lapierre et Paul Martin avaient mandaté la firme Deloitte & Touche pour évaluer tous les montants collectés par les acteurs du scandale des commandites, a souligné le chef caquiste. « C’est la chose honorable à faire. Ce n’est pas le mandat du DGEQ, ni de l’UPAC, ni du VG, de vérifier l’origine de l’argent ramassé par les collecteurs de fonds du Parti libéral. Le cynisme de la population envers la classe politique est dû en grande partie au refus des dirigeants politiques de prendre leurs responsabilités. C’est cette attitude du premier ministre qui suscite la colère des Québécois », a déclaré François Legault.

La réalité, c’est que Philippe Couillard n’a jamais fait le ménage dans les comptes du Parti libéral, a dit M. Legault. Le scandale entourant la fraude d’ex-collecteurs de fonds libéraux s’ajoute donc à la longue feuille de route du gouvernement libéral, déjà bien ternie en matière de corruption. « Depuis une semaine, on évoque ce scandale et, à chaque fois, le premier ministre et chef du Parti libéral s’en lave les mains. L’argent de nos impôts a été détourné par des collecteurs de fonds de son parti, mais le premier ministre refuse d’ordonner une vérification de l’argent sale collecté par Charles Rondeau et Franco Fava, comme l’avaient fait Jean Lapierre et Paul Martin. Je ne peux croire qu’il n’y a aucun député libéral qui va se lever et dire à son chef : “C’est assez ! On va faire le ménage de l’argent collecté par ces individus !” » a lancé François Legault.