Nominations de six sénateurs pour le Québec : Jean-Marc Fournier n’a pas su défendre les intérêts des Québécois


 Publié le 2 novembre 2016
 

« J’espère bien que c’était la dernière fois que des sénateurs québécois sont nommés par le gouvernement fédéral sans que le Québec ait son mot à dire ! » lance le porte-parole de la Coalition Avenir Québec en matière de justice, Simon Jolin-Barrette, à la suite de la désignation de six nouveaux sénateurs pour le Québec.

Le ministre des Affaires intergouvernementales canadiennes, Jean-Marc Fournier, aurait dû saisir l’opportunité que lui a présentée à plus d’une occasion la CAQ, souligne le député Jolin-Barrette, notamment en appelant son projet de loi 592 qui propose de permettre à l’Assemblée nationale de soumettre au gouvernement Trudeau une courte liste de trois candidats, dont les noms auraient été appuyés des trois quarts des députés de tous les partis.

« Cela aurait eu plus de poids qu’un simple échange de correspondance, qui s’est retrouvé dans la déchiqueteuse de son homologue, la ministre Maryam Monsef. Encore une fois, Jean-Marc Fournier n’en a fait qu’à sa tête en imposant à Ottawa son propre processus de sélection des sénateurs… un processus qui ne respectait pas dès le départ les intérêts de la nation québécoise. Il a été sévèrement boudé et s’est assuré que les Québécois ne soient pas impliqués dans ces nominations pourtant capitales pour notre juste représentativité à la Chambre haute. Il a laissé passer une occasion historique de faire des gains pour le Québec au sein de la fédération canadienne. Il fut un temps où les libéraux étaient un brin nationalistes. Cette époque est officiellement révolue », critique vivement Simon Jolin-Barrette.

Le député de Borduas rappelle que son projet de loi, non partisan et tout à fait réalisable dans le cadre constitutionnel actuel, aurait réellement permis de faire primer les intérêts et les droits du Québec sur la scène fédérale. « Les personnes nommées aujourd’hui au Sénat ont certainement des qualités et un parcours de vie impressionnants et ont très probablement mérité leur place au Sénat. Le problème, c’est que les Québécois, par l’entremise de tous leurs élus à l’Assemblée nationale, n’ont pas été impliqués dans ces nominations. Je n’arrive pas à croire qu’en 2016, de nouveaux sénateurs soient choisis sans que le Québec n’ait un seul mot à dire. Les libéraux de Philippe Couillard paieront cher le prix de leur incapacité de défendre les intérêts de tous les Québécois », a conclu le député de Borduas.