Signature de l’Accord de libre-échange Canada-UE : Philippe Couillard doit obtenir des garanties pour nos producteurs laitiers


 Publié le 30 octobre 2016
 

Alors que Philippe Couillard s’est envolé en catimini pour la Belgique pour assister à la signature de l’Accord de libre-échange entre le Canada et l’Europe, la Coalition Avenir Québec espère qu’il profitera de cette tribune pour rappeler au premier ministre du Canada, Justin Trudeau, son engagement pris en mai dernier de compenser financièrement les producteurs de lait québécois.

Sylvie D’Amours, porte-parole de la CAQ en matière d’agriculture, souligne que cet accord, bien que bénéfique pour l’économie du Québec dans son ensemble, ouvre grande la porte à une concurrence déloyale pour nos producteurs artisans de fromage, puisque les marchés européens pourront exporter de grandes quantités de fromages industriels. Malgré l’aide promise par le premier ministre Justin Trudeau, le milieu agricole québécois est toujours dans le flou alors que se tient le sommet Canada-UE. Philippe Couillard a le devoir de défendre nos producteurs laitiers et revenir au Québec avec des garanties concrètes, estime Mme D’Amours.

« La signature de cet accord est une bonne nouvelle pour les économies canadienne et québécoise ainsi que pour la poursuite de nos échanges commerciaux avec l’Europe, mais les producteurs laitiers à travers le Québec risquent de perdre beaucoup au change. Oui, le marché européen constitue une opportunité d’exportation exceptionnelle pour des milliers d’entre eux, mais c’est massivement que les entreprises européennes se pointeront à l’horizon sur le marché québécois, au moment même où nos producteurs subissent déjà des pertes financières importantes à cause du lait diafiltré. Il faut qu’à la suite de la signature de cet accord, il y ait un engagement clair du fédéral d’offrir une aide financière aux agriculteurs d’ici, qui se démarquent avec des produits de grande qualité, souvent artisanaux. Il faut tout faire pour qu’ils puissent concurrencer les Européens à armes égales », déclare Sylvie D’Amours.

La députée de Mirabel invite le gouvernement libéral à mener ce combat de front pour démontrer qu’il met véritablement les intérêts du Québec et le développement économique régional au premier plan. La caquiste lui rappelle d’ailleurs que le Québec ne peut se passer de l’apport économique de la production laitière, qui rapporte plus de 450 millions de dollars annuellement dans les coffres de l’État. « Philippe Couillard n’est pas parti à Bruxelles comme touriste, mais comme porte-parole du peuple québécois. Il doit parler avec Justin Trudeau et obtenir un plan de compensation, tel qu’il s’est engagé à le faire. J’espère que Philippe Couillard saura s’imposer sur la scène internationale pour défendre notre économie et nos intérêts », conclut Sylvie D’Amours.