Accommodements religieux : La CAQ réclame un guide pour le traitement des demandes


 Publié le 26 octobre 2016
 

« Le gouvernement doit mettre ses culottes et imposer des balises claires et précises aux enseignants, aux directions d’écoles et aux commissions scolaires », ont exigé les députés de la Coalition Avenir Québec, Jean-François Roberge et Nathalie Roy.

Pendant que des parents refusent que leurs enfants écoutent de la musique ou participent aux activités organisées dans le cadre de l’Halloween, que des enseignants demandent des congés supplémentaires pour des motifs religieux, le milieu scolaire est dans le flou le plus total face à ces requêtes. Pourtant, il y a huit ans, la commission Bouchard-Taylor recommandait au gouvernement de mettre des balises claires, a rappelé le critique caquiste en matière d’éducation. « Malheureusement, le premier ministre est tellement mal à l’aise face aux questions identitaires qu’il n’a rien fait depuis qu’il est au pouvoir. Hier, les deux principaux syndicats d’enseignants, la FAE et la CSQ, ont tiré la sonnette d’alarme. Le gouvernement doit enfin prendre ses responsabilités et fournir un guide précis donnant des balises claires aux enseignants, aux directions d’écoles et aux commissions scolaires pour les accommodements religieux », a insisté Jean-François Roberge.

Avec le projet de loi 62, portant sur la neutralité de l’État et les accommodements religieux, les écoles sont carrément laissées à elles-mêmes, a fait savoir la députée de Montarville, Nathalie Roy. Pourtant, le monde scolaire n’attend que des instructions limpides du gouvernement pour enfin traiter adéquatement des cas d’accommodements religieux. « Le projet de loi 62 est une coquille vide. Les syndicats d’enseignants sont venus nous dire qu’il “s’avère pratiquement inutilisable” si on n’y ajoute pas un guide pratique clair pour accepter ou non une demande d’accommodement religieux! Ça fait 10 ans qu’on attend. Le gouvernement peut-il enfin accompagner nos écoles? » a conclu Nathalie Roy.