Appareils de loterie vidéo : La CAQ réclame une commission parlementaire


 Publié le 5 octobre 2016
 

Face aux nouveaux faits troublants relatés par le quotidien La Presse mercredi, la Coalition Avenir Québec presse le ministre des Finances de sortir de la rhétorique et des paroles creuses en acceptant une commission parlementaire sur les appareils de loterie vidéo. Le leader parlementaire François Bonnardel veut mettre un terme à l’improvisation du gouvernement libéral dans ce dossier. Ce matin encore, Carlos Leitão a annoncé en catimini qu’il va retirer des mains de Loto-Québec les critères socioéconomiques d’emplacements des appareils.

« Le ministre improvise au jour le jour. Il faut réduire le nombre d’appareils, mais le gouvernement n’est pas pressé de le faire parce que c’est très payant pour ses coffres. Or, on apprend que Loto-Québec ne respecte pas sa norme de concentration d’appareils. Elle est jusqu’à trois fois plus importante dans 48 municipalités et arrondissements. À Pont-Viau par exemple, un quartier défavorisé de Laval, il y a 5,3 appareils par 1 000 habitants alors que la norme de Loto-Québec est fixée à 2. Il y a tellement d’enjeux avec les appareils de loterie vidéo que ça prend un grand ménage. Toutes ces questions-là méritent d’être débattues sur la place publique, et non pas derrière les portes closes du ministère des Finances. Je demande une commission parlementaire sur les appareils de loterie vidéo pour qu’on cesse d’exploiter la misère humaine par l’entremise de ces machines », lance François Bonnardel.

Le député de Granby souhaite que cette tribune permette enfin de débattre publiquement d’enjeux sérieux et concrets liés à la présence de machines de jeu dans les milieux défavorisés. En plus de se pencher sur les critères de leurs emplacements et leurs effets néfastes sur la santé publique, la commission parlementaire permettra aussi de questionner la relation parfois douteuse entre Loto-Québec et le gouvernement, qui recueille les dividendes versés, tout en faisant de la prévention du jeu pathologique.

« Il faut revoir le modèle d’affaires de Loto-Québec. La prémisse derrière tout ça, c’est toujours plus d’argent dans les poches du gouvernement, mais à quel prix? Il s’agit d’un sujet qui dépasse largement la partisanerie politique. Ça touche tous les Québécois, qu’ils soient au Red Lite de Laval, dans un bar de Val-d’Or ou de Granby », conclut le caquiste François Bonnardel.