Médecins de famille et nouveaux patients : Des chiffres qui confirment l’échec de la réforme Barrette


 Publié le 4 octobre 2016
 

« C’était un échec annoncé, malheureusement », a réagi le député de la Coalition Avenir Québec, François Paradis, à la suite du dévoilement par le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, des cibles intermédiaires prévues dans l’entente conclue avec la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ).

Avec un taux d’inscription des patients orphelins bien en dessous de la cible fixée par le ministère et un taux d’assiduité non représentatif de la réalité sur le terrain, il est grand temps pour Gaétan Barrette de descendre de son nuage, a fait savoir le critique caquiste François Paradis. À ses yeux, il devient de plus en plus évident qu’il faut revoir le mode de rémunération à l’acte des médecins, comme le réclame la CAQ depuis des mois déjà.

« Des milliers de patients se présentent tous les jours dans les urgences ou très tôt le matin dans les cliniques sans rendez-vous. Des milliers de patients téléphonent à leur médecin de famille et peuvent attendre des semaines pour obtenir un rendez-vous. Tous ces gens-là sont résignés à attendre, ce qui ne changera pas le taux d’assiduité. Voilà le vrai portrait du réseau de santé, voilà la tendance que doit renverser le ministre Barrette. Pendant ce temps-là, les infirmières, les pharmaciens et les infirmières praticiennes spécialisées se voient encore mettre des bâtons dans les roues et peinent à offrir des services aux patients. Pour véritablement favoriser la prise en charge de nouveaux patients, il faut casser le statu quo et revoir le mode de rémunération à l’acte », a déclaré M. Paradis.

Le député de Lévis a rappelé que sa formation politique a voté contre la loi 20 du gouvernement Couillard, justement parce qu’il prévoyait l’échec confirmé ce matin par le ministre. « Avec le mode actuel de rémunération, plus les médecins posent d’actes médicaux, plus ils sont rémunérés, sans que les patients soient toutefois capables de trouver un médecin de famille et surtout de le voir rapidement. Il faut revoir ce système puisque le statu quo va nécessairement se traduire par une augmentation de la facture pour les contribuables québécois, mais pas nécessairement pas plus d’accès. Le ministre Barrette défendait cette idée en 2012 avec la CAQ, mais aujourd’hui, il est incapable de reconnaitre la nécessité de cette réforme. Quand va-t-il cesser de défendre l’indéfendable et revenir à la raison? » a conclu François Paradis.