Délais dans le système de justice : Les libéraux refusent d’agir, déplore la CAQ


 Publié le 22 septembre 2016
 

« Il est inacceptable que la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, n’ait aucun plan de match pour réduire les délais interminables du système de justice criminelle québécois. » C’est ce qu’a déclaré le député de la Coalition Avenir Québec, Simon Jolin-Barrette, en réaction à la décision de la Cour supérieure du Québec qui a décrété jeudi un arrêt des procédures contre Savaltore Cazzetta, l’un des plus influents Hells Angel.

À l’Assemblée nationale, le critique en matière de justice a rappelé que ce même individu avait été accusé dans le dossier SharQc et avait bénéficié d’un arrêt des procédures en 2011 pour le même motif, soit la longueur des délais. Or, le gouvernement libéral doit réaliser que par son inaction, de nombreux criminels ont été libérés et d’autres risquent de l’être encore, prévient M. Jolin-Barrette.

« La bâtonnière du Québec a affirmé que l’arrêt des procédures décrété hier sonne la fin de la récréation et qu’il est grandement temps qu’on redresse la barre dans le système de justice. Le juge James L. Brunton avait déjà sonné une cloche au gouvernement en 2011 pour l’avertir de la problématique des délais du système de justice. L’année dernière, on apprenait l’arrêt des procédures du procès SharQc et la situation se reproduit aujourd’hui. Si la ministre n’agit pas, cela risque de se reproduire fréquemment, particulièrement avec l’arrêt Jordan qui limite la durée des procédures judiciaires. Il est navrant de voir le gouvernement ne prendre aucune action pour s’assurer qu’aucun autre criminel n’échappe à la justice. Quand la justice va-t-elle devenir une priorité pour les libéraux? » lance Simon Jolin-Barrette.

Le député de Borduas indique que ce ne sont pas seulement les délais de justice qui s’allongent, mais également la publication du rapport que Stéphanie Vallée a commandé en 2015 pour traiter de cette question spécifique. « La ministre doit agir, proposer des pistes de solution et envoyer un message clair aux policiers, aux enquêteurs et aux procureurs que leur travail sert à quelque chose et qu’il va aboutir par des procès. Le statu quo n’est plus tolérable et il mine la confiance des citoyens envers le système de justice », conclut Simon Jolin-Barrette.