Remboursement de dons illégaux : Philippe Couillard refuse de dire quand il remboursera le demi-million collecté illégalement


 Publié le 21 septembre 2016
 

Deux mois après avoir été épinglé par le Directeur général des élections du Québec (DGEQ), le premier ministre Philippe Couillard refuse toujours de dire quand il compte rembourser le demi-million de dollars que le Parti libéral a collecté illégalement, a fustigé le chef de la Coalition Avenir Québec, François Legault, lors de la période des questions mercredi.

Fidèle à son habitude, M. Couillard a été évasif et s’est réfugié derrière sa décision de faire des « vérifications » avant de signer le chèque. Pour François Legault, ce délai de deux mois ne fait que semer des doutes supplémentaires. Il a rappelé que Philippe Couillard s’est engagé, en Chambre, à rembourser « dès que nous allons recevoir une demande de remboursement du Directeur général des élections pour des dons illégaux », a-t-il cité. « En juillet dernier, le DGEQ a fait parvenir au Parti libéral une demande de remboursement de dons illégaux de 500 000 $. Un demi-million de dollars, ce n’est pas rien. Or, 2 mois plus tard, le Parti libéral n’a toujours pas remboursé. Le premier ministre nous dit qu’il fait des vérifications. J’ai déjà été vérificateur et je peux vous dire que ça ne prend pas 2 mois pour faire ce genre de vérification. Peut-être est-ce parce que le premier ministre conteste une partie du montant de 500 000 $? Pourquoi ne rembourse-t-il pas la partie avec laquelle il est d’accord? » a martelé le chef de la CAQ.

Le chef du deuxième groupe d’opposition a poursuivi en indiquant qu’une fois de plus, lorsqu’il est question d’intégrité, Philippe Couillard se traîne les pieds et défend l’indéfendable. « Plus ça change plus, plus c’est pareil au Parti libéral. Le premier ministre confond le fait de placer de l’argent en fiducie et rembourser les sommes demandées par le DGEQ. Il refuse de collaborer lorsqu’il est question d’éthique et refuse de payer pour le passé de sa formation politique. Le premier ministre doit non seulement rembourser, mais garantir que l’argent sale ne servira pas lors des prochaines élections partielles et sera remboursé avant le déclenchement de celles-ci », a indiqué François Legault.

Rappelons que la CAQ a pris ses responsabilités et demeure encore à ce jour la seule formation politique à avoir remboursé les montants illégaux perçus par la défunte Action démocratique du Québec et identifiés par le DGEQ.