Vente des actions de RONA : Philippe Couillard refuse toujours de dire la vérité


 Publié le 20 septembre 2016
 

La session parlementaire commence sur une mauvaise note pour le premier ministre Philippe Couillard, qui refuse toujours de dire publiquement si sa garde rapprochée a donné le feu vert politique pour la vente des actions d’Investissement Québec dans RONA, a dénoncé le chef de la Coalition Avenir Québec, François Legault.

Pas plus qu’avant, la vente de grandes entreprises bâties au Québec ne semble pas intéressé M. Couillard. Il veut tourner la page, mais il ne pourra pas renier ses responsabilités bien longtemps encore, a prévenu M. Legault. Le chef de la CAQ a rappelé qu’une question demeure au cœur du dossier : est-ce que le bureau du premier ministre a autorisé, oui ou non, la vente du bloc d’actions de RONA, en novembre 2014?

« Pierre Ouellet le directeur de cabinet du ministre Jacques Daoust affirme avoir bel et bien avoir autorisé cette vente alors que le ministre lui, dit le contraire. On a tout entendu du gouvernement libéral sur la vente des actions d’Investissement Québec, sauf la réponse que tous les Québécois souhaitent savoir : qui a donné le feu vert politique à cette vente? Est-ce le directeur de cabinet, Jean-Louis Dufresne? La semaine dernière, les députés libéraux ont refusé une demande de convoquer Jacques Daoust et le directeur de cabinet du premier ministre en commission parlementaire pour faire toute la lumière dans ce dossier. Encore aujourd’hui, le premier ministre refuse de faire toute la lumière sur la vente des actions de RONA », a déclaré François Legault, lors de la période des questions au Salon bleu.

La culture du secret au sein du gouvernement a assez duré, a tonné M. Legault. Il a d’ailleurs rappelé que l’ancien directeur de cabinet de Jacques Daoust a confirmé sous serment avoir rencontré et informé le directeur de cabinet de Philippe Couillard, Jean-Louis Dufresne, le 3 juin dernier au sujet de la vente des actions de RONA. « Le cabinet du premier ministre était donc au courant dès le 3 juin des versions différentes de M. Daoust et de celle de son ancien directeur de cabinet. Philippe Couillard a-t-il donc toléré qu’on maintienne un ministre en poste alors que son cabinet savait très bien qu’il ne disait pas la vérité aux Québécois? » a tenté de savoir en vain le chef caquiste.