Stratégie agroalimentaire : Le ministre Paradis s’achète encore du temps, accuse la CAQ


 Publié le 6 septembre 2016
 

« Le gouvernement libéral remet à demain ce qu’il devrait faire dès aujourd’hui. » Voici comment réagit la porte-parole de la Coalition Avenir Québec en matière d’agriculture, Sylvie D’Amours, à la suite de l’annonce du ministre Pierre Paradis de tenir des consultations publiques en vue du dépôt d’une politique bioalimentaire à l’aube des prochaines élections générales.

La seule chose que les libéraux de Philippe Couillard ont réalisée depuis le début de leur mandat, c’est de consulter, déplore Sylvie D’Amours. Selon elle, le gouvernement démontre tout son intérêt pour l’industrie agricole québécoise en repoussant encore de deux ans l’élaboration d’une stratégie agroalimentaire. Pourtant, le milieu attend toujours un signe d’ouverture du gouvernement pour qu’enfin, on puisse :

–          donner un nouveau souffle à l’agriculture;

–          freiner les pertes d’emplois pour mettre fin à la pénurie de main-d’œuvre;

–          accompagner la relève agricole;

–          soutenir la mise en valeur du potentiel agroalimentaire du Québec.

« La situation de l’agriculture est alarmante au Québec. Nous avons un ministre qui n’a presque rien fait depuis qu’il est en poste et au lieu de prendre les choses en main, Pierre Paradis s’achète du temps. Le temps des discussions autour d’un café, c’est terminé. Je demande des actions concrètes. L’agriculture au Québec, c’est le garde-manger des Québécois. Le statu quo n’est plus tenable. On ne peut plus se permettre d’attendre encore près de deux ans pour une stratégie agroalimentaire », déclare Sylvie D’Amours.

La députée de Mirabel dénonce également l’approche partisane du ministre Paradis qui, malgré sa grande expérience politique, choisit de faire de la petite politique en promettant de présenter le fruit de ces consultations à quelques mois des prochaines élections. « Cette consultation publique est un geste partisan parmi tant d’autres, qui n’aide en rien nos producteurs. Plus personne ne croit en leurs belles paroles et à leurs grandes promesses. Quand il est question d’agriculture, c’est toujours la même chose avec les libéraux : soit on ne s’en occupe pas, soit on coupe dans les budgets du ministère, soit on reporte les grandes décisions à plus tard. Avec Philippe Couillard, on a le droit au trois! L’agroalimentaire doit devenir une priorité pour le gouvernement dès maintenant. L’agroalimentaire, c’est 117 000 emplois directs, dans toutes les régions, une contribution annuelle de 11 milliards de dollars à notre PIB. Qu’attend Pierre Paradis pour agir? » conclut la caquiste Sylvie D’Amours.