Encadrement d’Uber : La CAQ veut connaître la position du ministre Lessard


 Publié le 23 août 2016
 

Le nouveau ministre des Transports, Laurent Lessard, doit dire le fond de sa pensée quant à la plateforme Uber et la cohabitation des nouvelles technologies avec les services de taxis traditionnels sur les routes du Québec, réclame la Coalition Avenir Québec. Le leader parlementaire, François Bonnardel, et le critique en matière de transports, Claude Surprenant, ont invité le ministre Lessard à rompre avec ses prédécesseurs et à se prononcer clairement sur le dossier, qui n’a toujours pas trouvé d’issue malgré l’adoption de la loi 100 in extremis avant la relâche estivale.

« Qu’il se prononce! Laurent Lessard rencontre aujourd’hui le maire de Québec, Régis Labeaume, c’est l’occasion pour lui de faire table rase du passé. L’improvisation du gouvernement face à l’économie de partage a assez fait de dommages, d’abord avec Robert Poëti, qui a tiré à boulets rouges sur Uber alors que Philippe Couillard s’était montré ouvert à un encadrement, puis avec Jacques Daoust, un ministre dépassé et anti-innovation, qui a fait reculer le premier ministre sur ses propres convictions. On sait que le caucus libéral est plus divisé que jamais sur la question. À lui de trancher, à lui de nous dire, comme nouveau ministre des Transports, ce qu’il pense réellement d’Uber », somme François Bonnardel.

Claude Surprenant, député de Groulx, rappelle qu’il reste 2 semaines à Philippe Couillard pour arriver à une entente avec Uber, conformément à la loi 100. Pour le moment, c’est silence radio du côté du gouvernement, déplore le caquiste, qui espère toutefois que le nouveau titulaire du MTQ aura les reins assez solides pour faire face au dogmatisme de son chef. « Le temps presse dans les négociations, il est minuit moins une. Où en est-on exactement? On veut un état de la situation. Le gouvernement a eu tout l’été pour rencontrer les dirigeants d’Uber et convenir d’une feuille de route. Or, la date butoir du 8 septembre approche à grands pas et on ne connaît toujours pas les modalités du projet-pilote. Le compte à rebours est commencé. Le ministre Lessard doit faire de ce dossier une de ses priorités », indique Claude Surprenant.