La CAQ réagit à l’abolition de l’ASRA


 Publié le 7 juillet 2016
 

Sylvie D’Amours, députée de Mirabel et porte-parole de la Coalition Avenir Québec pour les dossiers d’agriculture, de pêcheries et d’alimentation, dénonce la décision du ministre Paradis d’abolir le programme d’Assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA) au profit des programmes AGRI.

Le ministre de l’Agriculture se base sur un rapport d’un comité de travail où l’Union des producteurs agricoles et la Financière agricole étaient autour de la table, dont une des recommandations fut la transformation des programmes de sécurité du revenu, notamment par l’abolition de l’ASRA. Pour Sylvie D’Amours, c’est un détournement du travail effectué de bonne foi par les producteurs agricoles. « Alors que les producteurs y voyaient une façon de réformer les programmes de sécurité du revenu afin de se doter d’une vue d’ensemble au bénéfice de l’agriculture, le ministre a plutôt sauté sur l’occasion pour piger à la pièce les mesures qui lui permettait de démanteler encore un peu plus le soutien de l’État à notre garde-manger québécois. »

D’ailleurs, le 27 juin dernier, la députée de Mirabel a fait parvenir une correspondance à M. Paradis dans l’objectif de le sensibiliser aux inquiétudes des producteurs face à l’abolition du programme et pour lui demander d’intervenir en faveur de son rétablissement, à défaut de mettre en œuvre l’intégralité du rapport. « Devant les défis et les incertitudes que comporte l’avenir de notre agriculture québécoise, je considère que les producteurs n’ont pas besoin de la difficulté supplémentaire que constituerait la question des meilleurs programmes gouvernementaux pour assurer la stabilité et la pérennité de leurs entreprises », écrivait la députée.

Selon la porte-parole de la Coalition Avenir Québec, il est temps d’envoyer un message fort à l’univers agroalimentaire. « Nous devons leur montrer que nous les considérons comme partie prenante de la relance économique du Québec. Pour le moment, le gouvernement semble planifier que les Québécois de demain mangeront des ailes d’avion avec du coulis de ciment. »