La CAQ votera contre le projet de loi 100


 Publié le 8 juin 2016
 

À la suite d’une rencontre tenue mercredi matin avec le leader du gouvernement, Jean-Marc Fournier, et le ministre des Transports, Jacques Daoust, le leader parlementaire de la Coalition Avenir Québec, François Bonnardel, et le critique en matière de transports, Claude Surprenant, ont annoncé que leur formation politique votera contre le projet de loi 100 libéral. La CAQ consentira toutefois à ce que le vote ait lieu avant la fin de la session parlementaire.

François Bonnardel a indiqué que selon ce qu’a avancé le gouvernement libéral, l’adoption de son projet de loi dès cette semaine fait partie intégrante de l’entente acceptée par Uber et les chauffeurs de taxi. La CAQ n’empêchera pas la concrétisation de cette entente, mais s’opposera tout de même au projet de loi.

« Hier, l’équipe de la CAQ a fait un gain important en contraignant les libéraux à trouver un compromis dans le dossier du covoiturage urbain. C’est grâce aux interventions de nos députés si les Québécois pourront continuer à bénéficier d’une liberté de choix dans leurs services de covoiturage urbain au moins pour les 90 prochains jours. Lors de notre rencontre avec MM. Fournier et Daoust, ce matin, nous voulions nous assurer que le gouvernement était de bonne foi avec Uber. Même si celle-ci s’est entendue avec le gouvernement, nous allons voter contre le projet de loi 100. Celui-ci nous apparait toujours inacceptable. Après 90 jours, il demeurera toujours possible que les applications de covoiturage urbain au Québec, quel que soit la compagnie, soient tout simplement interdites », s’est inquiété le leader caquiste.

Rendez-vous en 2018

Pour sa part, le porte-parole de la CAQ en matière de transports, Claude Surprenant, a tenu à rassurer les Québécois : la CAQ continuera à se battre pour que les entreprises opérant dans un modèle d’économie du partage, que ce soit dans le domaine du covoiturage urbain ou un autre, puissent avoir leur place au Québec. « Une chose est certaine : si les libéraux décident d’interdire de telles entreprises après le projet pilote d’Uber, soyez certains qu’un gouvernement de la CAQ ouvrira le Québec à l’innovation et à ces nouvelles technologies à partir de 2018 », a conclu le député de Groulx.