Révélation troublante du DGEQ à propos du financement illégal du PLQ


 Publié le 7 juin 2016
 

Les porte-parole de la Coalition Avenir Québec en matière de réforme des institutions démocratiques et de justice, Benoit Charette et Simon Jolin-Barrette, se sont dits très troublés par une révélation du Directeur général des élections, M. Pierre Reid, mardi. Ce dernier a déclaré que le Parti libéral du Québec a refusé de rembourser une somme de 3 500 $ récoltée illégalement et pour laquelle le DGEQ a réclamé un remboursement en 2015. Cette révélation pour le moins troublante a eu lieu lors de l’étude détaillée du projet de loi 101 sur les suites à donner aux recommandations de la commission Charbonneau.

« Le premier ministre a pourtant clamé, à plusieurs reprises même, que son parti avait changé et qu’il avait maintenant une éthique irréprochable. Il a également ajouté que son parti allait rembourser toutes les sommes que le DGEQ lui réclamerait. Maintenant, ce qu’on apprend aujourd’hui, c’est que même pour une somme aussi minime que 3 500 $, le PLQ refuse de collaborer et de rembourser. Il y a donc les paroles du premier ministre et la réalité », s’insurge Benoit Charette.

Pour Simon Jolin-Barrette, la ministre Rita De Santis ne peut plus continuer de refuser d’adopter l’amendement proposé par la Coalition Avenir Québec afin de permettre du DGEQ, pour une période de trois ans à partir de la sanction de la loi, de réclamer aux partis politiques les sommes récoltées illégalement déjà prescrites. Rappelons que même le DGEQ est en faveur de cet amendement. « La ministre De Santis dit depuis longtemps déjà que les partis auront l’obligation morale de rembourser des contributions illégales à partir du moment où ils seront informés par le DGEQ. Manifestement, cette obligation morale tombe à l’eau pour le Parti libéral. Les arguments avancés par la ministre pour refuser notre proposition ne tiennent plus la route. Elle doit absolument se ranger derrière la proposition de la CAQ et suspendre la prescription », exige le député de Borduas.

Benoit Charette a conclu en lançant un appel au premier ministre Philippe Couillard. « Le premier ministre a induit la population en erreur. Il doit s’excuser aux Québécois. Le Parti libéral doit changer ses façons de faire et s’engager à rembourser toutes les sommes que le DGEQ lui réclamera », a-t-il conclu.

Rappelons que la CAQ a récemment dévoilé que Marc-Yvan Côté sollicitait des fonds pour le PLQ pour des années hors délai de prescription. Ce dernier a récemment été arrêté par l’UPAC.