Les blocs opératoires ne fonctionnent qu’à la moitié de leur capacité, dévoile la CAQ


 Publié le 6 juin 2016
 

Alors que 20 000 Québécois vivent le stress et l’angoisse d’attendre une chirurgie depuis plus de six mois, les blocs opératoires dans les hôpitaux du Québec ne fonctionnent qu’à la moitié de leur capacité, révèlent des données compilées par la Coalition Avenir Québec. C’est le porte-parole du parti en matière de santé, François Paradis, qui a dévoilé cette situation inacceptable lors d’un point de presse en face de l’Hôpital de Saint-Jérôme, où 2 240 patients sont présentement en attente d’une chirurgie, dont 200 depuis plus de 6 mois.

Pourtant, le taux moyen d’utilisation des salles d’opération est à peine de 53 % au Québec et varie de 29 % à 65 % selon les régions, a déploré le critique caquiste en matière de santé, François Paradis. Le député souligne toutefois un fait irréprochable : aucune région au Québec n’atteint la cible de 75 % fixée par le Commissaire à la santé et au bien-être.

« Ça fait des années que cette situation perdure, en raison de la sous-utilisation des salles d’opération des hôpitaux du Québec. Les blocs opératoires fonctionnent à la moitié de leur capacité parce qu’il y a un manque criant de ressources humaines et d’équipement pour les faire fonctionner adéquatement. Or, pendant que les listes d’attente débordent, le nombre de chirurgies effectuées au Québec a diminué de 11 500 depuis 2012. C’est ça le bilan libéral! Les chiffres dévoilés par la CAQ aujourd’hui doivent servir d’électrochoc pour le ministre Gaétan Barrette, qui doit offrir aux hôpitaux la possibilité d’ouvrir leurs salles d’opération et donner aux citoyens les services qu’ils méritent », a exigé François Paradis.

Le député de Lévis a fait savoir que le ministre n’a aucune excuse pour ne pas agir. Il a rappelé qu’en janvier 2012, dans une revue de la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ), lui-même dénonçait vivement l’accès limité aux blocs opératoires pour les médecins et les patients. « M. Barrette est prisonnier de ses déclarations passées. Qu’en est-il aujourd’hui, maintenant qu’il est à la tête du réseau de la santé? Il a le pouvoir d’agir, c’est à lui de se fixer un objectif et des cibles précises pour réduire d’ici 2017, moment où arrivera à échéance l’entente avec la FMSQ, le nombre de patients sur les listes d’attente pour une chirurgie », a tonné François Paradis.

Les Laurentides et Saint-Jérôme n’y échappent pas

Dans les Laurentides, où se déroulait le point de presse lundi, le portrait n’est pas rose. Le taux d’occupation des blocs opératoires, à seulement 53 %, est à l’image du reste du Québec. « Ici, à Saint-Jérôme, ce sont 2 240 hommes et femmes, dont plusieurs vivent une angoisse interminable, qui attendent des semaines et des mois pour se faire opérer. Aujourd’hui, ils apprennent que non seulement ils attendent, mais que les salles d’opération sont inutilisées la moitié du temps. Pour réduire les listes d’attente, c’est simple : il faut que les médecins aient accès aux blocs opératoires qui ne sont pas utilisés à leur plein potentiel. Qu’attend le ministre pour venir en aide aux gens de Saint-Jérôme? » a lancé le caquiste François Paradis.

M. Paradis était accompagné pour son point de presse de la députée de Mirabel, Sylvie D’Amours, du député de Deux-Montagnes, Benoit Charette, du député de Groulx, Claude Surprenant ainsi que du député de Blainville, Mario Laframboise, tous membres du caucus des députés caquistes pour la région des Laurentides.

Données régionales :

Abitibi-Témiscamingue : 29 %
Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine : 31 %
Côte-Nord : 32 %
Bas-Saint-Laurent : 40 %
Saguenay-Lac-Saint-Jean : 42 %
Mauricie-Centre-du-Québec : 51 %
Estrie : 52 %
Chaudière-Appalaches : 54 %
Lanaudière : 54 %
Laurentides : 54 %
Montérégie : 55 %
Outaouais : 57 %
Montréal : 57 %
Laval : 64 %
Capitale-Nationale : 65 %