Uber : Philippe Couillard refuse d’écouter les jeunes libéraux


 Publié le 2 juin 2016
 

Après s’être fait servir toute une leçon par l’aile jeunesse de son parti politique, hier, Philippe Couillard en a rajouté une couche en confirmant qu’il n’écoutera pas ses militants qui lui demandent, tout comme la CAQ, de revoir son projet de loi 100 pour permettre à des entreprises innovantes comme Uber de cohabiter avec les taxis traditionnels.

Le chef de la Coalition Avenir Québec, François Legault, a indiqué que les jeunes libéraux ont fait prendre un méchant coup de vieux au gouvernement Couillard qui, en voulant faire fermer Uber, se fait le gardien du passé. « Des experts, comme Price Waterhouse Coopers, prévoient que l’autopartage va avoir une croissance de 23 % par année dans le monde. C’est possible de faire cohabiter les taxis traditionnels avec l’économie de partage. La Commission jeunesse des libéraux dénonce le projet de loi 100, un “échec”, un “manque de vision” selon elle. Le premier ministre doit démontrer à son tour qu’il n’est pas fermé à l’innovation. Il doit trouver des solutions pour permettre à ce nouveau modèle d’affaires d’opérer légalement avec les taxis », a exigé François Legault.

Le député de L’Assomption a indiqué que partager sa maison, ses outils ou son auto présente plusieurs avantages :
– une meilleure productivité;
– moins d’impact sur l’environnement, puisqu’on n’accumule pas de biens inutiles;
– le développement l’entrepreneuriat, ce dont on a bien besoin au Québec.

Or, selon M. Legault, la clé pour enrichir le Québec, c’est en ouvrant grand les bras à l’innovation et à l’économie de partage. « Uber doit payer ses taxes et impôts, mais il faut aussi encourager l’innovation. Le premier ministre est le grand donneur de leçons, toujours en réaction. On fait des comités, des stratégies, des discours, mais rien de concret. Que veut-il faire en économie pour le reste de son mandat? Combien de caucus spéciaux faudra-t-il pour que le premier ministre comprenne que le Québec doit s’ouvrir à l’innovation? » a tenté de savoir François Legault.