À quand la fin du monopole de la SAQ?


 Publié le 25 mai 2016
 

Dans son rapport déposé mercredi, la Vérificatrice générale a confirmé ce que la Coalition Avenir Québec soupçonnait depuis plusieurs années déjà : la Société des alcools du Québec (SAQ) a délibérément changé son modèle d’affaires pour offrir aux Québécois de moins en moins de vins abordables à 15 $ et moins, a dénoncé le leader parlementaire de la CAQ, François Bonnardel.

Le constat est clair : la SAQ profite de son statut de monopole pour faire payer davantage les consommateurs. Pour François Bonnardel, le temps est enfin venu de mettre fin au monopole sur la vente de produits alcoolisés au Québec.

« On le sait tous : plus le prix des bouteilles est bas, moins c’est payant pour le gouvernement. Au Québec, le profit sur le prix du détail atteint jusqu’à 130 %, pendant que la LCBO en Ontario applique une majoration unique de 71 % pour toutes ses bouteilles. C’est une stratégie délibérée, qui démontre quel est devenu le mandat de cette société d’État : faire toujours plus d’argent sur le dos des consommateurs. Le monopole coûte extrêmement cher aux Québécois. Il devient urgent pour le ministre des Finances de réaliser qu’il faut ouvrir le marché de la vente d’alcool et mettre fin au monopole malsain de la SAQ », a déclaré François Bonnardel, ajoutant que la CAQ a déjà fait la recommandation en janvier dernier d’abaisser à 71 % le taux de majoration de la SAQ pour les vins du Québec.

Le député de Granby a souligné que les Québécois paient 219 millions de dollars en trop, comparativement aux consommateurs de l’Ontario. Or, revoir le monopole de la SAQ aura pour effet de réduire la structure de coûts et donner plus de liberté de choix aux Québécois. Malgré cela, le ministre Carlos Leitão ne veut rien savoir. Pour lui, il est plus important que l’argent soit dans les coffres de la SAQ que dans les poches des consommateurs. « Ce monopole est devenu tellement malsain qu’une partie des consommateurs québécois va acheter son alcool en Ontario. Selon la Vérificatrice générale, la SAQ perd 90 millions par année! Le ministre ne peut pas rester les bras croisés devant cette dérive d’un monopole sans aucun respect pour les consommateurs. Il doit s’engager à ouvrir le marché et permettre une saine concurrence », a tonné François Bonnardel.