Prématernelle 4 ans: Philippe Couillard n’a aucune cible d’ici la fin de son mandat


 Publié le 17 mai 2016
 

Décidément, Philippe Couillard maîtrise l’art de l’improvisation. Malgré sa nouvelle passion proclamée pour l’éducation et son intérêt soudain pour l’instauration de la prématernelle 4 ans pour tous les enfants du Québec, Philippe Couillard n’a même pas été en mesure de dire combien d’enfants âgés de 4 ans auront accès à la prématernelle d’ici la fin de son mandat, a constaté le chef de la Coalition Avenir Québec, François Legault.

Qu’il le veuille ou non, M. Couillard ne peut pas s’autoproclamer « premier ministre de l’Éducation » après avoir ordonné des coupures dans les services aux élèves depuis son arrivée au pouvoir, a indiqué M. Legault. C’est bien beau les discours, mais encore faut-il avoir une véritable vision pour notre système d’éducation. Or, Philippe Couillard a prouvé qu’il n’en avait pas, lors de la période des questions à l’Assemblée nationale.

« La fin de semaine dernière, le premier ministre s’est trouvé une nouvelle vocation. Il a vu que le chapeau de premier ministre de l’Économie ne lui allait pas, il essaie donc le chapeau de l’éducation! Il y a 3 semaines, le premier ministre disait que l’efficacité de la prématernelle 4 ans n’était pas prouvée. En fin de semaine, il a retourné sa chemise et a adopté une résolution du Parti libéral pour offrir la prématernelle 4 ans à tous les enfants. Au Québec, il y a 90 000 enfants qui ont 4 ans. À mi-mandat, le gouvernement n’a ouvert des prématernelles 4 ans que pour seulement 1 000 enfants. Faire des discours, c’est bien beau, mais ça prend des objectifs, des actions et des résultats. 1 000 sur 90 000 enfants, ce n’est pas ambitieux », a déclaré François Legault.

Un virage incompréhensible du ministre Proulx

Le virage à 180 degrés du ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx, concernant la tenue des élections scolaires trahit son passé politique. Si aujourd’hui il les tolère, il fut une époque où M. Proulx était prêt à tout pour s’en débarrasser, a rappelé le porte-parole de la CAQ en matière d’éducation, Jean-François Roberge.

« En 2007, alors leader de l’opposition officielle, Sébastien Proulx s’était offusqué du taux de participation de 8 % aux élections scolaires. Il avait même tenté de faire tomber le gouvernement libéral sur cette question! Traverser au Parti libéral, ça ne change pas le monde, certes, sauf qu’on se souvient tous de ses convictions de l’époque! Des élections scolaires, ça coûte 20 millions de dollars. Cet argent, on a en vraiment besoin dans le réseau, car ce gouvernement libéral a improvisé des coupes dans les services aux élèves pendant deux ans. Comment le ministre peut-il revenir sur sa parole et conserver les élections scolaires, alors que 95 % des gens ne vont pas voter? Le ministre continue de tourner en rond, encore et encore », a déploré le député de Chambly.