Pouvoir de décréter des municipalités : Philippe Couillard refuse de respecter son engagement


 Publié le 12 mai 2016
 

Pour une deuxième journée consécutive, le premier ministre n’a pas voulu dire s’il allait tenir parole et donner aux villes le droit de décréter les conventions collectives, comme il s’est pourtant engagé à le faire en février dernier. Pour le chef de la Coalition Avenir Québec, François Legault, Philippe Couillard vient de prouver une fois de plus que la parole de son gouvernement ne vaut pas grand-chose.

S’il renie la signature qu’il a apposée sur le pacte fiscal en septembre dernier, Philippe Couillard poussera les municipalités au bord de la falaise et les forcera à augmenter leurs comptes de taxes, prévient M. Legault. Résultat : c’est encore les contribuables qui paieront la facture pour les promesses brisées des libéraux.

« Selon le gouvernement lui-même, les salaires des fonctionnaires municipaux sont 39 % plus élevés que ceux des fonctionnaires de la fonction publique. Qui paie la différence : encore le contribuable! On commence à le savoir que le gouvernement libéral n’accorde pas beaucoup de valeur à ses engagements, mais la situation a atteint son comble hier avec la déclaration du ministre des Affaires municipales. Il a dit : “Les moyens vont être des moyens, ces moyens-là vont être les meilleurs moyens”. Je n’ai jamais vu un professeur d’université autant utiliser la langue de bois. Le premier ministre doit respecter son engagement et donner, en dernier recours, le pouvoir aux élus des villes de décréter les conditions de travail de leurs employés », exige François Legault.

Le député de L’Assomption constate qu’en préférant donner le pouvoir à un arbitre plutôt qu’aux élus municipaux, Philippe Couillard ouvre grande la porte à une hausse du fardeau fiscal des contribuables. « Le premier ministre ne comprend pas que les contribuables sont étouffés. Au pouvoir depuis deux ans, il ne sait toujours pas ce qu’il veut faire et gouverne par essais et erreurs. Patiner et badiner en ce moment, ce n’est pas digne de sa fonction. Est-ce que le premier ministre a confiance dans les élus municipaux? Si oui, qu’il respecte son engagement! » conclut François Legault.