Philippe Couillard accepte qu’un jeune d’âge mineur décroche avant 18 ans, déplore François Legault


 Publié le 27 avril 2016
 

Le premier ministre Philippe Couillard ne voit aucun inconvénient à ce qu’un jeune de 16 ans décroche de l’école et compromette le reste de sa vie par cette seule décision majeure, a dénoncé le chef de la Coalition Avenir Québec, François Legault. À l’Assemblée nationale, le chef caquiste a indiqué qu’en 2016, soit 28 ans après avoir rendu l’école obligatoire jusqu’à 16 ans, le Québec est arrivé à l’étape suivante : celle de la rendre obligatoire jusqu’à 18 ans ou l’obtention d’un diplôme. François Legault a d’ailleurs rappelé que c’est la norme en Ontario, au Nouveau-Brunswick et dans 18 États américains.

« Je crois que le Québec doit rendre l’école obligatoire jusqu’à 18 ans ou jusqu’à l’obtention d’un diplôme. Évidemment, ça suppose de s’assurer qu’on soutienne nos jeunes jusqu’à 18 ans. C’est pour ça que la CAQ propose d’ajouter 120 conseillers en orientation dans les écoles et 200 conseillers dans les Carrefours jeunesse-emploi. Il faut aussi valoriser les diplômes de formation professionnelle. Il faut envoyer un signal clair, entre autres aux parents, que la place d’un jeune de 16 ou 17 ans sans diplôme, c’est à l’école! Au Québec, aujourd’hui, si on n’a pas 18 ans, il est interdit d’acheter de l’alcool, des cigarettes, ni même de voter. Par contre, il est actuellement possible au Québec d’abandonner l’école sans avoir 18 ans. Malgré cela, le premier ministre refuse de modifier la Loi sur l’instruction publique pour faire passer l’âge obligatoire pour fréquenter l’école de 16 à 18 ans », a déclaré François Legault, en ajoutant que chaque année, 12 000 de nos jeunes décrochent sans avoir obtenu un diplôme.

Le député de L’Assomption s’est dit conscient que de convaincre un adolescent de rester à l’école n’est pas une tâche facile, mais le gouvernement du Québec a le devoir de tout faire en son pouvoir pour offrir aux mineurs un parcours qui répond à ses intérêts et à ses capacités. « J’ai deux garçons et je sais que comme parent, on ne fait pas ce qu’on veut avec des gars de 17 ans! Mais on a la responsabilité d’envoyer un message fort sur l’importance d’obtenir un diplôme. On ne parle pas d’envoyer la police ou des huissiers! On parle de l’obligation de tout faire pour l’accompagner pour poursuivre ses études jusqu’à l’obtention d’un diplôme. Même le président des États-Unis, Barack Obama, a proposé que chaque État américain exige que les jeunes restent à l’école secondaire jusqu’à 18 ans. Le premier ministre refuse l’évidence », a conclu François Legault.