Sam Hamad a manqué de jugement en communiquant avec Marc-Yvan Côté


 Publié le 5 avril 2016
 

À l’occasion de la période des questions à l’Assemblée nationale, la Coalition Avenir Québec a attaqué sur tous les fronts le gouvernement Couillard quant à sa gestion de l’affaire Sam Hamad. Pour le chef de la Coalition Avenir Québec, François Legault, il est clair que Sam Hamad a manqué cruellement de jugement en maintenant des liens avec Marc-Yvan Côté pendant plusieurs années. Or, Philippe Couillard a été incapable de l’admettre, ni même de le reconnaître.

« Le premier ministre n’a pas à attendre le rapport du commissaire à l’éthique pour dire si son ministre a manqué de jugement ou pas. Son ministre a reconnu lui-même qu’il avait communiqué avec Marc-Yvan Côté sur le dossier Premier Tech. Or, le député de Louis-Hébert connaissait le passé de Marc-Yvan Côté mieux que quiconque. Il n’aurait jamais dû avoir des contacts avec lui sur une demande de subvention au gouvernement. Le premier ministre refuse de se prononcer sur ce comportement, alors qu’on est en présence d’une situation qui crève les yeux », a déploré François Legault. Rappelons que M. Côté a été banni à vie du Parti libéral du Canada pour financement politique illégal.

Privilèges et salaire indécents, dit Éric Caire

Le premier ministre doit aller au bout de sa décision et retirer au député de Louis-Hébert l’ensemble des allocations et des privilèges auxquels ont droit les membres du Conseil des ministres, a exigé le porte-parole de la CAQ pour le Conseil du trésor, Éric Caire. Le député de La Peltrie a accusé Philippe Couillard d’avoir retiré toutes les responsabilités de ministre qu’avait Sam Hamad, mais en lui laissant tous les avantages liés à un poste de ministre.

« Le premier ministre nous a habitués à ne pas être à la hauteur de sa fonction dans des situations d’éthiques. Présentement, Sam Hamad est payé pour un travail qu’il ne fait pas, sous le regard bienveillant du premier ministre. J’exige du premier ministre qu’il démette véritablement le député de Louis-Hébert de ses fonctions et qu’il cesse d’utiliser des subterfuges. Sam Hamad doit perdre son salaire de ministre », a tonné Éric Caire.

Enquête caduque du DGE

Les libéraux ne peuvent pas d’une part appuyer l’initiative du Directeur général des élections (DGE) d’enquêter sur les dons qui auraient été versés illégalement à la caisse électorale de Sam Hamad entre 2008 et 2012, mais d’autre part refuser de prolonger le délai de prescription du DGE pour qu’il puisse remonter jusqu’aux années 2008, 2009 et 2010, a illustré la critique de la CAQ en matière d’intégrité, Nathalie Roy. Cette position ne fait tout simplement aucun sens.

« C’est bien beau de dire que le DGE va faire son travail, mais encore faut-il qu’on lui donne les outils pour le faire! Actuellement, la loi ne lui permettrait même pas d’émettre des constats d’infractions pour les faits sur lesquels il enquête présentement, car ils remontent à trop longtemps. Lundi, le premier ministre a qualifié la décision du député de Louis-Hébert de se retirer du Conseil des ministres de “noble et courageuse”. Laissez-moi vous dire quelle action de ce gouvernement serait noble et courageuse : prolonger le délai de prescription pour permettre au DGE de remonter dans le temps pour récupérer les dons illégaux », a martelé Nathalie Roy.