Le Parti libéral est un multirécidiviste du favoritisme


 Publié le 10 mars 2016

Les blâmes clairs et fermes du Vérificateur général n’ont visiblement aucune signification pour le Parti libéral, qui est en voie de rejouer dans le même scénario de 2012 dans l’octroi de ses subventions de soutien aux infrastructures sportives, a révélé le député de Drummond–Bois-Francs, Sébastien Schneeberger.

Lancée il y a trois semaines, la phase 3 du Programme de soutien aux infrastructures sportives a jusqu’à présent distribué 9 millions des 10 millions de dollars annoncés à des projets situés dans des comtés libéraux, a recensé le député caquiste. Or, en 2012, le Vérificateur général avait sévèrement blâmé le gouvernement libéral pour sa gestion partisane de la phase 1 du même programme.

« Ça sent encore une fois le favoritisme. Avec environ 21 % de l’argent dépensé, on constate que rien n’a changé. Le Parti libéral n’apprend pas de ses erreurs et nous en avons une démonstration aujourd’hui. Si le gouvernement n’a rien à se reprocher, qu’il le prouve en déposant dès maintenant la liste complète des projets financés et la liste de tous les projets rejetés. Malheureusement, les libéraux nous ont refusé l’accès à ces documents à deux reprises », a déclaré Sébastien Schneeberger.

Puisque le nouveau ministre du Loisir et du Sport, Sébastien Proulx, a décidé de porter fièrement les couleurs libérales, qu’il adhère au concept de transparence tant chéri par son parti, a poursuivi le critique de la CAQ en matière d’efficacité de l’administration publique et député de La Peltrie. « C’est simple : le Parti libéral est un multirécidiviste du favoritisme. Ceci étant dit, ce qu’on demande au ministre, ce n’est rien de mystérieux. Tout le monde sait qu’il existe deux listes : les projets qui ont été acceptés et ceux qui ont été refusés. Pas plus tard que lundi, Sébastien Proulx signait un communiqué de presse avec la députée de Chauveau pour le réaménagement d’un parc, il sait donc de quoi on parle! Il doit s’engager au nom de la transparence, qualité qu’il a déjà défendue dans une autre vie, à rendre publiques toutes les informations », de conclure Éric Caire.