Lutte aux gangs de rue et à l’exploitation sexuelle : Simon Jolin-Barrette interpelle la ministre de la Justice


 Publié le 11 février 2016
 

En réaction aux nombreuses fugues d’adolescentes qui ont eu lieu au Centre jeunesse de Laval au cours des derniers jours, le député de Borduas et porte-parole de la Coalition Avenir Québec en matière de justice et d’accès à l’information, Simon Jolin-Barrette, a interpellé la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, sur la diminution des ressources et du nombre de procureurs affectés à la lutte contre les gangs de rue qui exploitent les jeunes femmes.

« La situation au Centre jeunesse de Laval est extrêmement préoccupante. Depuis plus d’une semaine, nous constatons que de jeunes femmes sont victimes de proxénètes et de gangs de rue. Mais cette situation n’est pas uniquement limitée aux jeunes femmes qui fréquentent les centres jeunesse. Les jeunes femmes de tous les milieux sont sujettes au recrutement des gangs de rue. Or, on sait que dans son plan de restructuration approuvé par la ministre de la Justice, la Directrice des poursuites criminelles et pénales (DPCP) va couper des procureurs assignés aux dossiers des gangs de rue. Comment la ministre peut-elle être en accord avec de telles coupures, au même moment où le rôle de l’État est de protéger les victimes et de poursuivre ces criminels? », a demandé Simon Jolin-Barrette à la ministre de la Justice, mardi dernier au Salon Bleu à l’occasion de la reprise des travaux parlementaires.

Dans son intervention, M. Jolin-Barrette faisait référence au plan de restructuration proposé par le DPCP en septembre dernier, qui inclut notamment une diminution du nombre de procureurs affectés à la lutte contre le crime organisé et qui sera effectif à partir du 1er avril 2016. « Ça fait plusieurs mois que j’interpelle le gouvernement à cet effet : la lutte contre le crime organisé doit être une priorité et il est important de maintenir l’expertise afin de pouvoir lutter efficacement contre les gangs de rue et l’exploitation des jeunes femmes. Les équipes déployées sur le terrain effectuent un travail colossal, mais nous devons leur envoyer un message positif et leur démontrer que le gouvernement est derrière eux en leur offrant tous les moyens et toutes les ressources nécessaires afin qu’ils puissent lutter de façon efficace », soutient Simon Jolin-Barrette.

Rapport sur l’exploitation sexuelle tabletté par les libéraux

Simon Jolin-Barrette et sa formation politique ont également dénoncé le fait qu’un important rapport sur l’exploitation sexuelle reçu en février 2014 par le gouvernement du parti Québécois, qui a été produit par le Comité interministériel sur l’exploitation sexuelle, a été tabletté par les libéraux. « Il faut travailler en amont et en prévention, non pas en réaction. Si l’exploitation sexuelle et la prostitution ne représentent pas des priorités pour le gouvernement libéral, nous avons un sérieux problème. Nous réclamons des actions rapides de leur part et la publication immédiate de cet important rapport », a conclu le député de Borduas.