Le ministre des Finances doit enlever ses lunettes roses


 Publié le 22 janvier 2016
 

Le député André Lamontagne presse le gouvernement de mettre en place un plan pour stimuler l’innovation et relancer le secteur manufacturier.

Les récents chiffres dévoilés par l’Institut de la statistique du Québec concernant le dernier trimestre de 2015 et le PIB du mois d’octobre démontrent plusieurs constats inquiétants: déclin du secteur manufacturier, recul considérable des investissements privés et croissance économique anémique.

Le député Lamontagne ne comprend pas comment le ministre des Finances, Carlos Leitão, peut affirmer que tout va bien dans le meilleur des mondes pour l’économie du Québec.

« Le ministre des Finances porte ses lunettes roses et refuse de constater que depuis 2002, on observe une dégradation importante du secteur manufacturier. Le coup est tout aussi dur au niveau des investissements non résidentiels qui sont en chute libre de 8,5 %, contrairement à l’Ontario qui a enregistré une légère hausse. Pourtant, le Québec pourrait tirer grand profit du contexte actuel avec la baisse du dollar canadien qui pourrait stimuler davantage les exportations et donner à nos PME la chance de mieux concurrencer à l’étranger. Présentement, les libéraux restent les doigts croisés, à espérer que tout se fera tout seul », dénonce-t-il.

Le député de Nicolet-Bécancour, Donald Martel, abonde dans le même sens. « J’espère que les chiffres de l’ISQ ont eu l’effet d’une onde de choc pour le ministre. Il ne peut pas prétendre la veille que tout va bien dans le meilleur des mondes, mais refuser de prendre acte des signaux inquiétants qui sont lancés aujourd’hui. Le Parti libéral doit cesser d’être en mode spectateur et montrer qu’il pourra tirer profit des occasions qui s’offrent à lui. »

L’Institut de la statistique du Québec nous apprend aussi que le revenu disponible des travailleurs québécois demeure le plus faible parmi les 13 provinces et territoires canadiens pour une deuxième année consécutive.

«C’est triste : à l’arrivée au pouvoir des libéraux en 2003, le Québec occupait le 7e rang pour son revenu disponible par habitant, tandis qu’aujourd’hui nous sommes bons derniers. Cette réalité afflige particulièrement nos familles de la classe moyenne. C’est d’autant plus inacceptable que le gouvernement s’y résigne en faisant porter le fardeau de son inaction sur le contexte économique mondial», dénonce le porte-parole de la CAQ en matière d’économie », s’est exprimé André Lamontagne au journal L’Express.