Utiliser sa fortune personnelle pour mousser la souveraineté


 Publié le 12 janvier 2016
 

Un geste désespéré. C’est de cette manière que le député caquiste Benoit Charette qualifie l’intention du chef péquiste, Pierre Karl Péladeau, d’utiliser sa fortune personnelle pour mousser l’option souverainiste.

Le Soleil rapportait mardi matin que le chef du Parti québécois songe à offrir un don personnel «important» à l’Institut de recherche sur la souveraineté.

Selon Benoit Charette, le père de la Loi sur le financement des partis politiques, René Lévesque, n’aurait jamais toléré une telle idée en ses rangs, lui pour qui l’esprit de cette législation était d’éviter l’influence de l’argent dans le vote démocratique.

« Il s’agit d’un organisme promis par M. Péladeau, qu’il compte financer lui-même et qui, selon ses propres dires, aura comme mission de préparer l’argumentaire du parti qu’il dirige pour les prochaines élections. On ne peut pas faire indirectement ce qu’on ne peut pas faire directement. Cet institut sera ni plus ni moins qu’une extension du PQ et on peut même s’interroger à savoir si le financement de celui-ci respectera la Loi sur le financement des partis politiques », soutient-il.

Le député de Deux-Montagnes va plus loin en affirmant que « M. Péladeau réalise que de plus en plus de sympathisants péquistes constatent que la souveraineté ne se réalisera pas et quittent le navire. Ils voient bien que la seule façon pour les nationalistes de contrer le monopole libéral est de se rallier à la CAQ et faire des gains à l’intérieur du Canada. L’option souverainiste est en déclin constant depuis de nombreuses années. Ce n’est pas l’argent personnel de M. Péladeau qui freinera ce dernier ».