Nomination du patron de l’UPAC : Philippe Couillard accroît le cynisme des Québécois
Publié le 2 novembre 2017
Pour Philippe Couillard, il n’y a pas de problème à ce que le patron de l’Unité permanente anticorruption (UPAC), qui enquête actuellement sur le financement illégal du Parti libéral, soit nommé uniquement par le Parti libéral. Le chef de la Coalition Avenir Québec, François Legault, a souligné qu’il s’agit pourtant là d’un geste à poser pour rétablir la confiance des Québécois, brisée par les libéraux.
Après beaucoup d’hésitations, le premier ministre semble enfin d’accord avec l’idée de créer un comité de surveillance de l’UPAC, mais il s’entête toujours à garder la nomination du commissaire de l’UPAC entre les mains de son parti. Philippe Couillard a même déclaré qu’une telle nomination mènerait à « un cirque partisan ». Il ne faut pas s’étonner de voir les Québécois perdent confiance en leurs institutions lorsque leur premier ministre répond de la sorte, a déploré François Legault. Selon le chef caquiste, il est urgent de changer ce mode de nomination et l’UPAC doit avoir l’indépendance nécessaire pour bien faire son travail.
Alors que le gouvernement libéral tranchera cette après-midi sur sa demande, le député de Beauce-Nord, André Spénard, a pour sa part appelé Philippe Couillard à autoriser ses députés à voter librement en faveur d’une commission parlementaire sur les graves allégations touchant l’UPAC et l’AMF. Le caquiste a rappelé que des députés libéraux, tels qu’André Drolet (Jean-Lesage), Michel Matte (Portneuf) et Raymond Bernier (Montmorency), sont en porte-à-faux avec leur premier ministre.