Qu’est-ce qu’on se souhaite pour 2021?


 Publié le 28 décembre 2020
Qu’est-ce qu’on se souhaite pour 2021?

La question est sur toutes les lèvres. Mais avec l’année que l’on vient de connaître, personne ne veut trop s’avancer à formuler quelque vœu que ce soit. Souvenez-vous… on avait tellement hâte à 2020. On attendait tellement des nouvelles années 20…

Moi, le premier. J’imaginais que 2020 serait une année magique, une sorte de vrai début de quelque chose. Mais ce fut plutôt la triste fin de quelque chose. La fin d’un monde, le monde d’avant.

Or tout ce qui marque la fin de quelque chose marque forcément le début d’autre chose. Le début d’un monde nouveau, d’un monde neuf : le monde d’après. Voilà qui m’apparaît stimulant à souhait.

Alors, qu’est-ce qu’on se souhaite pour 2021?

Comme « chat échaudé craint l’eau froide », si on commençait simplement par se souhaiter une meilleure année que 2020? Ce serait déjà extraordinaire, non? Mieux vaut peut-être rester modestes sur les souhaits, quitte à être plus ambitieux sur les engagements.

Dire que tout allait si bien en 2019. Dire que l’année 2020 avait si bien commencé. Qui aurait pu prévoir, le 1er janvier, qu’un virus aurait contaminé plus de 65 millions de personnes dans le monde? Et qu’il en aurait tué plus de 1,5 million avant la fin de l’année?

Qui aurait dit qu’un minuscule virus aurait le pouvoir de clouer au sol des milliers d’avions, fermer les hôtels, comme les théâtres, ou mettre en danger un nombre effarant de commerces de toutes sortes?

« Annus horibilis » dirait la reine d’Angleterre, mais pas pour les mêmes raisons que la fatidique année 1992, qu’elle jugea horrible pour la royauté.

Mais aussi « horribilis » qu’elle fut, l’année 2020 a quand même connu quelques bonnes nouvelles. À commencer par la réduction spectaculaire des GES partout sur la planète. Quand on arrête l’économie, faut dire qu’il n’y a plus grand-chose qui roule. On peut se réjouir aussi du résultat inespéré d’une certaine élection qui a eu lieu près de chez nous et qui risque d’avoir une incidence positive sur la marche du monde. Mais la meilleure nouvelle, c’est sans contredit la grande solidarité qui est apparue partout dans le monde avec le coronavirus. Une sorte de retour à l’humain. De retour au respect. Où chacun prend soin de l’autre.

Je reste ému encore de certains gestes spontanés qui ont été posés à travers le monde durant la première vague. Comme ces Italiens qui chantaient au balcon, pour exprimer leur volonté de ne pas baisser les bras devant le virus. Ou les Québécois qui, chaque soir à 20h30, faisaient flasher leurs lumières pour remercier les anges gardiens du réseau de la santé. Ou ces autres Québécois qui allaient faire l’épicerie des plus vulnérables. Tous ces élans de solidarité et de fraternité nous auront montré que l’être humain pouvait être grand quand il le fallait.

Alors, qu’est-ce qu’on se souhaite pour 2021?

De continuer sur notre lancée? De rester au service et à l’écoute les uns des autres quoiqu’il advienne? Pourquoi pas? On peut être tout ça en même temps. La pandémie nous l’a appris. En nous forçant à garder nos distances, elle nous a rapprochés. Nos grands-parents n’ont jamais reçu autant d’appels. Nos parents, nos frères et nos sœurs, non plus. Des couples fraîchement séparés se sont remis ensemble pour mieux passer au travers et ils ont réalisé à quel point ils tenaient l’un à l’autre. (Je le dis, car je connais au moins deux cas.)

La pandémie a peut-être fait beaucoup de mal, mais elle nous a forcés à remettre nos valeurs à la bonne place. Et ça, c’est aussi une bonne nouvelle.

Alors, qu’est-ce qu’on se souhaite pour 2021?

Le plus beau souhait…

Je n’aurais jamais pensé que le plus beau souhait puisse être un vaccin. Et encore moins de le recevoir pour Noël!

– Pis, qu’est-ce que j’te souhaite de bon pour 2021?

– D’être vacciné au plus vite.

– C’est tout?

– Oui, j’veux rien de plus.

Alors, je nous souhaite tous un vaccin en 2021. Et un vaccin pour tous. Je nous le souhaite parce qu’on est tous tannés de porter un masque et de garder nos distances. Je nous le souhaite parce qu’on a tous hâte d’embrasser nos proches, nos amis, et de leur faire un gros câlin. L’être humain a besoin d’être en relation. Il n’est pas fait pour le confinement. Il a besoin des autres pour respirer, rire, aimer.

Alors, oui. Le plus beau souhait pour 2021, ce n’est pas un grand voyage. Ce n’est pas une nouvelle maison, un nouvel enfant, un mariage ou une promotion… Le plus beau souhait, c’est un vaccin. Et même si je viens au dixième rang dans la liste des priorités de vaccination, même si ça risque d’être à la fin de l’été, j’ai hâte d’être vacciné. Parce que la seule chose qui peut donner le goût de tout le reste, c’est le vaccin. C’est tout ce que ça prend pour qu’on puisse se remettre à vivre tranquillement. Et entrer dans le monde post-pandémique : le monde d’après.

D’autres souhaits pour 2021…

Que les êtres humains comprennent qu’on est tous nés de la même terre, et qu’on habite tous la même maison : la planète (et plus particulièrement le Québec en ce qui nous concerne).

Que l’on prenne tous l’engagement de prendre soin des plus vulnérables de notre société, car un pays n’est jamais aussi riche que ses plus fortunés, mais bien toujours aussi pauvre que ses plus démunis.

Que tous ceux et celles qui ont perdu leur emploi le retrouvent et qu’ils voient à nouveau l’avenir avec optimisme.

Que l’achat local perdure et que l’on continue d’encourager les créateurs, les fabricants, les producteurs et les marchands d’ici.

Que les théâtres, les salles de spectacles et les cinémas rouvrent leurs portes pour de bon, et que les artistes continuent à nous faire réfléchir, à nous bercer et à nous faire grandir.

Que l’on se questionne sur la complexité du monde, pour chercher à mieux le simplifier.

Que l’on se remette à rêver un peu à ce que sera demain. Que la poésie retrouve sa place dans nos vies.

Que l’humanité redevienne humaine et non plus désemparée au point de foncer sur des gens en Allemagne, tuer des gens à Québec ou assassiner froidement des agriculteurs au Nigéria.

Et que chacun prenne soin de la planète comme si c’était son salon, sa chambre, son lit.

Je suis heureux que la plupart des chefs d’État semblent partager les mêmes souhaits.

Mais tous ces souhaits seront vains, si on ne se fait pas vacciner. Tous ces souhaits commencent par le vaccin.

Alors, vivement le vaccin!

Et en attendant d’être tous vaccinés, faisons tout pour qu’il n’y ait pas de troisième vague. Faisons tout pour prendre soin les uns des autres.

Et souhaitons-nous une belle année 2021…

 

Post-scriptum

Je sais que tout le monde – et ça m’inclue! – se demande si l’économie va reprendre en 2021. Eh bien sachez que, selon des experts, tout indique que la reprise sera bonne au Québec pour l’année qui vient. Voilà qui nous encourage. Bonne année!

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