Affaire Pietro Perrino : François Legault reproche à Philippe Couillard de passer l’éponge sur le passé de son bras droit


 Publié le 22 février 2017
 

Le chef de la CAQ, François Legault, a mis au défi mercredi le premier ministre Philippe Couillard de regarder les Québécois droit dans les yeux et de leur jurer qu’il aurait nommé Pietro Perrino comme son secrétaire général associé même s’il n’avait pas fait carrière au Parti libéral. M. Couillard a refusé de donner suite à sa demande.

M. Legault s’est dit très surpris des nouvelles révélations de Luigi Coretti concernant Pietro Perrino dans l’affaire BCIA. En effet, on apprend notamment que c’est M. Perrino qui serait intervenu auprès d’un ministre libéral pour faire débloquer une demande de permis de port d’arme qui avait été refusée à un dirigeant de BCIA. M. Coretti avait également l’intention de faire témoigner plusieurs libéraux influents lors de son procès, qui a été annulé l’automne dernier. Le chef caquiste a tenté de savoir si Philippe Couillard était au courant de ces allégations lorsqu’il a nommé Pietro Perrino numéro 2 de l’appareil gouvernemental québécois, une des plus hautes fonctions de l’État québécois.

« Pensez-vous sérieusement qu’un simple citoyen qui aurait contre lui des allégations comme celles de Pietro Perrino aurait été nommé secrétaire général associé ? Lorsqu’on regarde le CV de Pietro Perrino, on voit qu’il a passé l’essentiel de sa carrière au Parti libéral du Québec. Que savait Philippe Couillard ? Savait-il tout cela lorsqu’il l’a choisi comme numéro 2 de la fonction publique, avec un salaire à vie de 179 000 $ par année ? » a déclaré François Legault.

Rappelons que la Coalition Avenir Québec talonne le gouvernement libéral depuis plusieurs semaines sur le passé de Pietro Perrino.

Haute fonctionnaire payée à ne rien faire: « On se croirait dans une publicité de l’Industrielle Alliance » – Benoit Charette


 Publié le 1 février 2016
 

Les hautes sphères de l’État ressemblent de plus en plus à un Club Med pour les amis du régime libéral, accuse le député Benoît Charette de la Coalition Avenir Québec. Porte-parole de son parti en matière de réforme des institutions démocratiques, le député de Deux-Montagnes dénonce cet autre effet néfaste du monopole libéral sur le gouvernement du Québec depuis 2003.

La valse des nominations partisanes du Parti libéral s’est récemment poursuivie avec l’obtention du statut « gagnant à vie » par Pietro Perrino, à la veille de Noël 2015, et la révélation au cours du week-end dernier qu’une haute fonctionnaire était littéralement payée 180 000 $ par année à ne rien faire, et ce depuis 2012. « Comme le veut la tradition libérale, le bar est encore grand ouvert pour tous les amis du parti, aux grand frais de tous les Québécois. Dans le cas de Mme Boucher, on parle de plusieurs milliers de dollars gaspillés, jetés par la fenêtre par la Régie du cinéma, pour des services non rendus. On paye une employée à ne rien faire, on se croirait dans une annonce de l’Industrielle Alliance! » déclare Benoit Charette, précisant que rien ne justifie ce gaspillage de fonds publics, puisque le congé maladie de France Boucher a pris fin au printemps 2014.

Le député caquiste somme le nouveau président du Conseil du trésor, Sam Hamad, de remercier France Boucher. « À lui de prouver qu’au Parti libéral, les deniers publics servent à autre chose qu’à récompenser les bons vieux amis. À lui de prouver qu’il prend ses nouvelles responsabilités très au sérieux », exige M. Charette.

Malheureusement, le cas de Mme Boucher n’est pas anecdotique, ajoute-t-il. Pas plus tard qu’en décembre dernier, le premier ministre a accordé la permanence dans la haute fonction publique à Pietro Perrino et Georges Farrah pour les remercier de leur fidélité au Parti libéral, rappelle le député de la CAQ.

« Le cas de Mme Boucher est loin d’être une exception. Avec un monopole libéral sur le gouvernement du Québec depuis 2003, on assiste chaque année à des dizaines de ces cas de nominations partisanes et de libéraux notoires qui profitent de leur proximité avec le pouvoir pour s’assurer un job de rêve dans les différents réseaux publics. Il est plus que temps de mettre fin à ce réseau libéral du copinage, coûteux pour les contribuables », conclut le député de Deux-Montagnes.

Rappelons que la CAQ a déposé le projet de loi 393, qui visait justement à éradiquer les nominations partisanes, mais que ce dernier a été rejeté par les libéraux en novembre dernier.

Nominations partisanes : Les libéraux font deux nouveaux gagnants à vie


 Publié le 11 janvier 2016
 

Deux amis du régime ont reçu un généreux cadeau juste à temps pour Noël, a dénoncé le député de Deux-Montagnes et porte-parole de la Coalition Avenir Québec en matière de réforme des institutions démocratiques, Benoit Charette, après avoir appris lundi que le premier ministre Philippe Couillard a profité de l’éclipse médiatique du temps des fêtes pour faire de deux libéraux de longue date rien de moins que des gagnants à vie.

Pourtant sous contrat jusqu’à juillet 2016 et mai 2017 respectivement, les deux secrétaires généraux associés Pietro Perrino et Georges Farrah se sont vus offerts, sur recommandation formelle du premier ministre, une permanence dans la haute fonction publique. Il est grand temps de mettre un frein à ces pratiques qui ne font que renforcer le cynisme de la population.

« Plus ça change, plus c’est pareil. Nous assistons, encore une fois, à des tactiques sournoises et à des cachettes libérales, à un gouvernement qui fait perdurer les traditions de Jean Charest, soit celle de placer les proches et les amis influents du parti à des postes supérieurs sans aucune justification valable. Au Parti libéral du Québec, plus personne ne s’attend réellement à être récompensé pour son talent, pour son travail ou ses compétences reconnues. Après douze années quasiment ininterrompues de régime libéral, tout le monde sait maintenant que pour être gagnant à vie, il suffit simplement de traîner juste assez longtemps dans les cercles libéraux », a déclaré Benoit Charrette, en ajoutant que depuis avril 2014, Philippe Couillard est devenu le maître des nominations partisanes, plaçant de proches collaborateurs libéraux à des postes clés, tels que l’ancienne ministre libérale Françoise Gauthier à la tête de la Commission québécoise des libérations conditionnelles et l’ex-organisateur libéral John MacKay à la Société des établissements de plein air du Québec.

Seule la CAQ souhaite mettre fin au plus vite aux nominations partisanes et aux récompenses basées uniquement sur l’allégeance politique, a rappelé Benoit Charette. Le député de Deux-Montagnes a d’ailleurs déposé un projet de loi en décembre 2014 à cet effet, mais son principe a été rejeté fermement par les libéraux au cours d’un vote au Salon bleu, en novembre dernier. « Les libéraux ont laissé notre projet de loi 393 dormir au feuilleton pendant des mois, pour ensuite le rejeter du revers de la main sans même le considérer. Ils ont manqué une belle occasion d’éliminer les nominations partisanes. C’est simple : ils ont fait le choix de les garder. Les Québécois savent au moins à quoi s’attendre de ce gouvernement et n’ont plus aucun doute quant à la façon de gouverner Philippe Couillard », a conclu Benoit Charette.