Agir tôt pour la réussite de nos enfants
Publié le 31 janvier 2019
Le premier ministre du Québec, François Legault, ainsi que le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant, ont annoncé, jeudi à Gatineau, la mise en œuvre de mesures destinées à améliorer la détection et la prise en charge précoces des retards de développement chez les enfants, avant leur entrée à la maternelle; un engagement phare du premier ministre et de M. Carmant. Pour l’occasion, ils étaient accompagnés du ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Jean-François Roberge, du ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, ainsi que de la ministre déléguée à l’Éducation, Isabelle Charest, qui font tous partie de l’initiative gouvernementale Agir tôt, dont l’objectif est de permettre à chaque enfant d’aller au bout de son potentiel.
« L’éducation est une grande priorité pour notre gouvernement, mais ce l’est aussi pour moi, à titre personnel. Pour moi, ça ne fait aucun doute que l’éducation devrait être au centre des préoccupations d’un gouvernement. Je suis convaincu que c’est avec l’éducation que le Québec va réussir à saisir les occasions et à relever les défis qui nous attendent. Notre grande ambition, comme gouvernement, est de donner à tous nos enfants les moyens d’aller au bout de leur potentiel. Pour y arriver, on se doit d’agir tôt pour dépister les retards de développement et rapidement venir en aide aux enfants. », a annoncé François Legault, premier ministre du Québec.
Ce grand projet, annoncé jeudi, repose sur le déploiement, à l’échelle du Québec, d’une plateforme informatique qui donnera accès aux parents à des questionnaires permettant l’évaluation du profil développemental de leur enfant. À partir des réponses à ces questionnaires, l’enfant pourra être orienté plus rapidement vers les services appropriés et être pris en charge par une équipe multidisciplinaire le plus tôt possible, afin d’assurer sa réussite scolaire. Cette mesure évitera donc les longs et pénibles mois, voire les années d’attente, qui sont actuellement le lot de trop de familles au Québec. Un rehaussement des services de détection précoce et d’intervention est également prévu, notamment en profitant de la vaccination de 18 mois pour observer l’évolution de l’enfant et l’orienter vers une évaluation plus poussée, au besoin. Ce nouveau programme, qui sera déployé sur deux ans, prévoit l’ajout de 800 ressources professionnelles partout au Québec. On estime, de plus, les investissements nécessaires entre 70 et 90 millions de dollars, alors que les coûts seront précisés dans le premier budget du nouveau gouvernement du Québec.
« C’est plus d’un enfant sur quatre qui arrive à la maternelle avec un retard de développement. Si l’on n’arrive pas à agir tôt pour les aider, ils risquent d’être pénalisés par ce mauvais départ toute leur vie. En fin de compte, c’est tout le Québec qui en paie le prix. Le programme qu’on annonce aujourd’hui vise à éviter cela. Je me suis lancé en politique pour aider nos enfants à réussir et à aller au bout de leur potentiel. Je suis donc très content de dire qu’avec ce programme, on va pouvoir dépister les retards de développement et accompagner nos enfants beaucoup plus tôt. », a déclaré Lionel Carmant, ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux.
Faits saillants :
La plateforme informatique est un outil qui a déjà fait ses preuves dans le cadre d’un projet pilote amorcé en 2016 du côté du Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine et de deux centres intégrés universitaires de santé et de services sociaux de la région de Montréal (Centre-Sud-de-l’Île et Nord-de-l’Île).
Parmi les nombreux avantages de cet outil, notons :
- une meilleure orientation de l’enfant vers les services requis, grâce à un portrait plus précis de son évolution;
- de plus courts délais d’orientation;
- la participation de la famille dès le début du processus;
- la possibilité d’offrir à l’enfant les services de stimulation précoce dont il a besoin avant même la confirmation d’un éventuel diagnostic;
- la possibilité d’élaborer un plan d’intervention plus précis.